Chapitre 6

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- Alors, qu'est-ce que vous me réservez pour cette fin de semaine ?

Tom : Nous avons une tradition pour tous nos vendredis soir du mois de décembre. Cependant, elle ne débute qu'à 20 heures donc, nous devons nous occuper d'ici là.

Je jette un coup d'œil à ma montre. 17 heures.

- Ce qui nous fait 3 heures à occuper.

Tom : Et je sais où nous pourrions les passer.

Il démarre la voiture en ignorant mes tentatives pour en savoir plus.

*****

- Ça fait des années que je ne suis pas venue ici !

J'observe le monde autour de moi, posant mon regard sur les familles en train de patiner sur la glace et les quelques stands de nourriture.

Tom : Vous n'avez plus le temps de venir patiner ?

- Si. Mais venir ici seule n'est pas amusant.

Au centre-ville, une grande zone est dédiée à une piste de patinoire ouverte à tous. En cette soirée de vendredi, celle-ci est bondée de monde, mais surtout de famille. Le vendredi est une journée idéal pour une sortie en famille.

Après avoir acheté des patins, Tom me pousse à les enfiler tandis qu'il finit d'attacher les siens.

Tom : On y va ?

Il monte sur la glace avant de me tendre la main. Je l'empoigne sans une seconde de réflexion et glisse sur la glace avec lui.

Tom : Qui vous a appris à patiner ?

- Ma grand-mère, et vous ?

Tom : Mon père. Vous avez déjà mentionné votre grand-mère, elle est très importante pour vous, n'est-ce pas ?

- Elle l'était, oui. Elle est morte il y a 5 ans.

Sa prise se resserre légèrement autour de ma main en signe de soutien. Je le remercie d'un regard.

Tom : Je n'ai jamais connu mes grands-parents. Ils sont morts avant ma naissance. Bien que mes parents m'aient parlé d'eux à quelques occasions.

- Je n'ai jamais connu mes parents. Mon père est mort peu avant ma venue au monde et ma mère s'est tirée lors de mes premiers mois de vie. J'ai grandi avec ma grand-mère.

Un doux silence tombe entre nous. Nous profitons de la présence réconfortante de l'autre pendant un long moment où nous patinons côte à côte.

Je brise ce moment de paix en posant la question qui me taraude depuis ma rencontre avec lui.

- Qu'est-ce qui vous a donné envie de diriger un orphelinat ?

Tom : Mes parents et moi avons vécu dans une grande ville lorsque j'étais plus jeune. Pendant des années, nous habitions à côté d'un orphelinat dont certains des enfants étaient mes amis. Ils me racontaient comment il était dur pour eux de vivre dans cet orphelinat à cause des faibles revenus de celui-ci. Leur condition de vie... n'était pas idéale. Et ça m'a brisé le cœur chaque fois que je voyais la résignation sur leurs visages. On ne devrait pas se résigner à vivre si précairement !

J'entrelace nos doigts en signe de soutien silencieux.

Tom : Quand j'ai eu 11 ans, j'ai décidé que je dirigerai un jour un orphelinat et offrirai aux enfants tout ce dont ils auront besoin. Je me suis promis que les enfants à ma charge n'auraient jamais à s'inquiéter de ne pas avoir assez de nourriture pour tenir jusqu'à la fin du mois. Ou bien de ne pas pouvoir s'habiller chaudement en hiver par manque de vêtement.

Deux semaines pour redécouvrir NoëlOù les histoires vivent. Découvrez maintenant