Chapitre 11

19 1 0
                                    

Tom : Bonjour...

Il m'enlace et m'embrasse. Je réponds avec enthousiasme à son baiser.

Tom : Quels sont les activités du jour ?

- Bénévolat.

Ses yeux clignent de confusion avant qu'il n'acquiesce.

Tom : D'accord, allons-y.

Sa main glisse sur le bas de mon dos alors qu'il me guide jusqu'à sa voiture.

*****

Tom : Alors... le centre commercial ?

- Tout le mois de décembre, le centre commercial embauche des bénévoles pour emballer des cadeaux qui, plus tard, seront envoyés à l'hôpital pour les enfants hospitalisés.

Tom : Oh, je n'étais pas au courant.

- Ils font ça depuis quelques années maintenant.

Je nous fais entrer dans l'une des petites boutiques du centre commercial. Dedans, j'interpelle un vendeur pour lui parler de la raison de notre venu ici.

Vendeur : C'est super, nous avions besoin de mains d'œuvres aujourd'hui, suivez-moi.

Il nous conduit jusqu'à l'un des entrepôts internes du centre commercial. Plusieurs petits ateliers sont installés tout le long de la grande salle. Certains ateliers sont déjà occupés.

Il nous traîne jusqu'à deux ateliers voisins.

Vendeur : Vous devrez aller chercher les jouets sur la pile au fond de la salle. Ensuite, utilisez le matériel mit à votre disposition sur les ateliers pour emballer les cadeaux. Quand c'est chose faite, déposez les cadeaux emballés sur le chariot là-bas.

Il nous quitte après nous avoir donné les instructions.

Tom : Au boulot !

Nous commençons la tâche pour laquelle nous sommes présent. Pendant 1 heure, nous discutons à voix basse en nous occupant des cadeaux.

J'avais oublié combien c'était apaisant pour moi d'être ici...

*****

Tom : C'était... apaisant.

Un demi-sourire étire mes lèvres.

- Oui, c'est l'effet qu'à cette activité. J'aurais aimé rester plus longtemps, mais nous devons passer à la suite.

J'accroche le bras de Tom pendant que nous marchons vers la voiture.

Tom : Quel est notre prochaine destination ?

- Le grand magasin de jouet de l'autre côté de la ville.

Tom : Pour du bénévolat ?

- Pour du bénévolat.

*****

- Bonsoir, nous aimerions nous porter volontaire pour les réparations de jouet.

Vendeur : Venez, cela se passe dans l'arrière-boutique.

Il nous montre le chemin jusqu'à une grande salle où plusieurs jouets cassés sont entreposés.

Vendeur : Réparer ce que vous pouvez puis mettez-les dans cette caisse. Tous les outils sont sur l'établi du fond.

Il ne s'attarde pas plus longtemps.

Tom : Nous réparons des jouets ?

- Oui, ce magasin et le centre commercial travaillent ensemble. Lorsque les jouets sont réparés, ils sont envoyés au centre commercial pour être emballés avant d'être envoyés à l'hôpital.

Tom : Pourquoi n'ai-je jamais entendu parler de ce système ?

Je lui réponds tout en attrapant deux morceaux d'un même jouet.

- La recherche de bénévolat se fait par bouche-à-oreille. Les personnes qui en entendent parler sont... digne de confiance, pourrions-nous dire. Cette méthode évite que des dizaines de personnes débarque en faisant semblant de vouloir aider pour, en réalité, saisir l'occasion pour voler quelques articles.

Tom empoigne un jouet de la pile et me suit jusqu'à l'établit à outils. Nous commençons immédiatement à réparer l'objet du mieux que nous pouvons.

Tom : Comment en as-tu entendu parler ?

- Il y a quelques années, un des clients du cottage était un employé du centre commercial et ayant bien connu ma grand-mère, il lui a partagé l'information. Ma grand-mère s'est tout de suite portée volontaire. Elle m'emmenait avec elle à chaque fois que nous avions l'occasion de venir aider. Cela a fini par devenir une tradition.

Depuis ta mort, c'est la première fois que je remets les pieds ici, grand-mère. Être accompagnée rend les choses moins difficiles, mais ce n'est pas la même chose qu'être avec toi.

*****

Je ne peux pas m'en empêcher, je ris. Voir Tom se débattre contre un petit soldat de bois qui perd -littéralement- sa tête est hilarant. Chaque fois que Tom essaie de fixer la tête sur le corps, celle-ci retombe et roule.

- Tom, idiot, tu dois la fixer avec une colle spéciale.

Je lui tends la colle en question. Il l'attrape en détournant les yeux, gêné du spectacle qu'il a offert. Attendrie, je lui embrasse la joue puis me remet au travail, un sentiment d'apaisement au fond de moi.

J'aime ces petits moments avec lui.

*****

Tom : Est-ce que ça va ?

Nous étions de retour chez moi, posés devant un film de Noël avec des tasses de chocolat chaud. Ce soir, n'ayant pas la tête à voir du monde, j'ai demandé à ce que le visionnage du film ait lieu chez moi.

- Aujourd'hui... ça n'a pas été comme je l'aurais pensé. J'ai cru que faire ces activités sans ma grand-mère serait... insupportable. Que cela amplifierait la douleur de sa perte mais, finalement, ça n'a pas été le cas. La douleur de sa perte a diminué en faveur de la nostalgie et de tout le bonheur qu'ont suscité les souvenirs passés. Je... je ne sais pas si j'aime ça...

Le bras de Tom, enroulé autour de ma taille, se resserre légèrement en signe de soutien.

Tom : Pourquoi ?

- Parce qu'il serait plus facile de détester Noël si je n'ai pas à me souvenir de tous ces bons moments.

Parce que je ne veux plus aimer Noël.

Deux semaines pour redécouvrir NoëlOù les histoires vivent. Découvrez maintenant