Chapitre 11 : Leonardo

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Pdv de Leonardo

Ce matin, quand je me réveillai, ma lampe de chevet était toujours allumée. Je ne me rappelais point ce que j'avais fait la veille avant de m'assoupir. Alors, je me levai pour m'habiller. En m'habillant, je vis sur mon bureau des fiches avec des calculs. Soudain, tout me revint en tête, hier soir, j'avais veillé très tard pour en apprendre plus sur mon élément, l'air. Il n'était pas dure à pratiquer. Je savais créer une petite tornade avec mes paumes de mains. 

Je sortis de ma chambre pour me rendre dans le grand hall afin de prendre mon petit déjeuner. Mes amis et ma sœur était déjà présent. 

- Salut tout le monde, dis-je en faisant un petit coucou de la main. 

- Coucou, me répondirent-ils

Je m'assis à côté de ma sœur. Pour le petit déjeuner, il y avait du moelleux au chocolat. J'en pris une part. Ce gâteau me fit penser à un vieux souvenir...

- Début du souvenir - 

- Leonardo, regarde-toi, tu en as partout, disait ma mère

Giovanni devait avoir huit ans, elle était partie chez une amie à elle. Comme je m'ennuyais, maman m'avait proposé de faire un moelleux au chocolat. J'avais accepté. Nous nous étions bien amusés tous les deux. Ce fut le dernier soir à ses côtés. Heureusement pour Gio, elle était rentrée et put leur dire au revoir lorsqu'ils partirent pour la fête. 

- Fin du souvenir -

Ce gâteau n'avait pas le même goût, j'en fus déçu... Si seulement ma mère pouvait revenir d'entre les morts... 

Je chuchotai à l'oreille de ma sœur : 

- Il faut qu'on parle...

- D'accord, après le petit déjeuner, me chuchota-t-elle à son tour

On continua le repas tranquillement. À table, le sujet principal était les efforts que chacun faisait pour s'améliorer. Je ne pris à aucun moment la parole. J'aurai bien voulu, mais, à chaque fois que je voulais parler, quelqu'un parlait à ma place... Je me sentais fortement ignoré par mes proches. 

Après le déjeuner, je rejoignis Gio dans sa chambre. Je voulais lui parler sérieusement. 

- Gio, papa et maman me manquent... dis-je 

- Parce que tu crois qu'à moi ils ne me manquent pas ? Je souris à l'extérieur mais ce n'est qu'une façade, à l'intérieur, je suis détruite ! J'essaie de faire plaisir à tout le monde, les écoute me dire leur problème en m'occupant des miens en même temps ! dit-elle en commençant à pleurer

- Gio, je suis désole. Je... je n'avais pas remarqué, dis-je en regrettant vraiment

- De toute façon, tu ne vois jamais rien ! Tu es toujours en train de t'occuper de ta petite personne ! Et oui, Leonardo, la vérité blesse ! s'écria-t-elle

J'étais vexé. Je sortis de sa chambre en claquant la porte. Je traversai le couloir pour me réfugier dans ma chambre. 

Une fois dans ma chambre, je m'allongeai dans mon lit. Soudain, des questions arrivèrent comme par magie dans mon esprit. Avait-elle raison à propos du fait que je ne m'intéresse qu'à moi ? Comment avais-je pu ne pas le remarquer ? Pourquoi tout le monde se livre à elle alors qu'on peut aussi se livrer à moi ? J'étais exténué, je m'assoupis l'esprit toujours rempli de ses questions sans réponse... 

Je me réveillai lorsque quelqu'un vint toquer à ma porte. Je me levai de mon lit, remis rapidement mes cheveux en place avant d'aller ouvrir. C'était Lorenzo Martedì. 

- Je te veux dans mon bureau dans cinq minutes ! lâcha-t-il sereinement

Je ne comprenais pas. Qu'avais-je fait de mal ? Rien. J'essayais de me rassurer autant que je le pouvais. Pourquoi voulait-il me voir ? "C'est sûrement une erreur" essayais-je de me rassurer sans résultat. 

Deux minutes après, j'étais dans son bureau, plus nerveux que jamais. Ma jambe tremblait nerveusement, je ne comprenais toujours pas la raison de sa convocation. 

- Leonardo Canella... commença Lorenzo

Quand il disait mon prénom suivi de mon nom de famille, ce n'était pas bon signe... 

- Ton coach sportif m'a dit que tu ne t'entrainais plus très souvent... ou alors, il se trompe... dit-il

- Non, monsieur, il ne se trompe pas...

- Et pourquoi cela ? 

- Je n'ai point la motivation monsieur.

Je n'avais pas d'argument autre que celui-ci. 

- Il va falloir travailler dur jeune homme, autrement, tu seras éjecté de la compagnie. Compris ? 

- Oui, oui monsieur ! m'écriais-je

- Rendez-vous dans trois jours afin de voir vos améliorations. 

Je m'entrainais rudement durant ces deux jours. Mon coach sportif me donna des conseils pour m'améliorer plus vite. "Je ne suis pas faible" devais-je m'écrier quand le coach me le disait. J'appris de nouvelles choses, comme créer une énorme tornade, je savais aussi la contrôler, je devais l'envoyer sur des cibles. 

Le troisième jour, Lorenzo arriva dans la salle, un carnet de note dans la main gauche, dans la main droite, il tenait un stylo Bic bleu. 

- 3, 2, 1, Partez ! s'écria Lorenzo

Durant l'examen, je me donnais à fond, je commençais par le moins impressionnant pour l'impressionner au fur et à mesure. À la fin, je fis le clou du spectacle, je créais une tornade maléfique. J'en créais ensuite une deuxième qui tournait autour de la première. Quand j'arrêtai les tornades, je me tenais au centre de la poussière. Je saluai le seul public que j'avais. Il nota quelque chose avant de m'applaudir an souriant de toutes ses dents. 

- Tu t'es bien débrouillé, bravo ! Je t'ai sous-estimé et je m'en excuse sincèrement. Tu peux à présent prendre une douche et je t'apporterais les résultats demain. 

- Merci monsieur et merci coach, dis-je 

J'allai dans ma suite pour prendre une douche froide. Le contact de l'eau froide avec mon corps transpirant me fit frissonner. 

Après ma douche, je m'habillai décontracter, je mis un cargo vert kaki avec un tee-shirt Levis blanc et un sweat blanc.

Le lendemain, les résultats du test était au pied de ma porte. Quand j'ouvris la grande enveloppe. Le résultat du test était de vingt sur vingt. J'étais très fier de moi car j'étais allé au-dessus de mes limites et je m'étais surpassé. Mais ça n'aurait pas eu lieu sans l'aide de mon coach. 

The End Of The WorldOù les histoires vivent. Découvrez maintenant