Gifle

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Bonjour à tous !

J'ai cru ne jamais pouvoir poster ce chapitre pour cause de verre inopinément renversé sur mon ordinateur, mais finalement 1) c'était un très vieil ordinateur (10 ans) dont la moitié des touches tombait en miette (par exemple la touche * ne marchait pas) donc la perte est moins douloureuse 2) j'ai pu récupérer le PC commun de la famille sans souci 3) j'ai aussi pu récupéré les données de mon vieil ordi 4) j'ai pu télécharger mon logiciel d'écriture chéri sur le PC commun et reprendre l'histoire où elle s'était arrêtée.

Youpi !

Par contre, mon logiciel d'écriture a totalement changé de format (passage de mac à windows) et c'est très perturbant d'écrire avec une nouvelle police et une nouvelle forme, mais je suppose qu'un peu de changement ne fait pas de mal ?

Sur ce, bonne lecture !

OOO

Peter avait l'impression d'évoluer dans un brouillard épais. Poisseux.

Le trajet jusqu'à son appartement lui sembla à la fois très court et très long. Inspirant à pleins poumons le parfum de cuir et de pin de la luxueuse voiture de Tony, il regardait les rues qui défilaient de l'autre côté de la vitre, pleines de vie et de lumière. Tous ces gens qui se pressaient dans les boutiques avaient-ils conscience que Spider-Man ne serait bientôt plus qu'un souvenir pour eux ? Allaient-ils le regretter ou, au contraire, en seraient-ils soulagés ? Depuis l'Éclipse, la criminalité était suffisamment faible pour que la police se suffise à elle-même, alors peut-être que son absence passerait inaperçu...

Mais comment ferait-il, lui, sans Spider-Man ? Le costume était devenu une part de lui-même — probablement la meilleure. Que lui restait-il, sans ses pouvoirs ? Il n'était plus qu'un banal adolescent du Queens. Un adolescent incapable d'aider, de sauver ceux qui en avaient besoin. Il était de nouveau impuissant, il redevenait le Peter qui avait vu son oncle mourir sous ses yeux et avait été incapable de le secourir...

— Ça va aller, dit soudainement Tony en relâchant le volant pour poser sa main sur son avant-bras. N'oublie pas, les meilleurs spécialistes sont sur le coup. Et par « les meilleurs spécialistes », je veux bien sûr parler de moi.

Un mince sourire troubla la ligne sérieuse de son visage lorsqu'il prononça ces mots. Peter se força à sourire à son tour, mais le cœur n'y était pas.

Cette fois-ci, son mentor ne le raccompagna pas jusqu'à sa porte. Après lui avoir donné un téléphone neuf et une paire de lunettes de vue à monture rectangulaire (d'après Tony, les verres s'adapteraient automatiquement à ses yeux), il s'était contenté de lui faire un signe de la main et de redémarrer en trombe, dans un crissement de pneu tonitruant.

Peut-être ne voulait-il déjà plus le voir, maintenant qu'il n'était plus un vrai super-héros.

OOO

Ce fut au moment où il glissa les clefs dans la serrure qu'il se souvint avoir dit à James qu'il serait rentré à dix-neuf heures. Un simple coup d'œil à sa montre suffit à lui faire comprendre qu'il s'était de nouveau mis dans de mauvais draps.

Priant pour que l'homme ne soit pas là ou, mieux encore, ait oublié son existence, il se faufila discrètement dans l'entrée et jeta un regard à la ronde. Il n'y avait aucune trace de James, ni dans le salon ni dans la cuisine. Soupirant de soulagement, il alla dans sa chambre encore plongée dans l'obscurité et pressa l'interrupteur.

— Oh putain ! laissa-t-il échapper en voyant la silhouette assise sur son lit, aussi droite qu'un portemanteaux. Putain, James, qu'est-ce que tu fous là ? J'ai failli avoir une crise cardiaque !

Behind green eyesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant