Chapitre 1

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Je sentais la lumière chaude du matin caresser ma peau, alors que doucement je m'extirpais peu à peu de mes draps. Une fois assise au bord de mon lit, j'observais le calendrier sur ma table de chevet. C'était aujourd'hui, je me suis donc levée et diriger vers la salle de bain où à l'aide d'une bassine d'eau je me suis rincé le visage avant de fixer mon reflet dans le miroir. Mes cheveux brun retombés sur mon visage cuivré ne laissant apparaitre que deux rubis étincelants. J'ai alors soupiré avant de passer une main dans mes cheveux pour les remettre en place.

Après dix minutes, je sortis enfin de la salle me dirigeant vers mon dressing une serviette autour du corps et les cheveux trempés. Avec grand soins j'enroulé alors un bandage noir tout autour de mon avant-bras avant de répéter l'opération avec ma poitrine pour finalement enfiler une chemise à manche longue de la même couleur. Une fois boutonné j'enchainais avec un pantalon pince rouge bordeaux dans lequel je rentrais celle-ci.

Je pris d'une boite sans couvercle, un ruban écarlate que je nouais en dessous de mon col, ne laissant apparents que le nœud que je mettais acharner à faire. En touche finale j'enfilais une paire de gant noir. Avant de sortir d'en dessous d'une penderie l'une de mes nombreuses paires de chaussure. Des clarks en cuir noire, une fois mes lassé fait, je suis retournée à la salle de bain, devant le miroir, je ne voyais que mes cheveux en bataille. J'ai donc saisi une brosse et j'ai commencé à déblayer un peu tout ça. Une fois coiffer et habiller, je suis sorti.

Je pus donc remarquer que mes chers parents n'avaient eux aussi pas oublier quel jour nous étions. Les tapis habituellement gris foncé étaient rouges bordeaux et les rideaux d'habitude rouge vermillon étaient totalement noir. C'est donc tout en m'attardant sur chaque détaille qui aurait pu changer que je me suis dirigée vers la salle à manger. Une fois devant les grandes portes en bois sculpté que j'ai doucement frôler du bout des doigts je suis entrée. Ce que j'ai tout de suite remarquer ce sont les fleurs poser sur l'immense table à déjeuner. Il y avait deux vases, l'un avec un bouquet funéraire, le même que chaque année. L'autre quant à lui contenait un bouquet d'amaryllis rouge dans lequel on pouvait distinguait quelques fleurs de lys d'un blanc immaculé. J'ai alors immédiatement essuyé la larme qui menacer de couler au coin de mon œil avant de pénétrer dans la salle et d'aller m'asseoir.

Après quelques minutes des domestiques arrivèrent remplissant nos verres d'un nectar jaune presque orangée. Avant de déposer à quelques mètres de moi puis de mes parents des corbeilles de viennoiserie. Une fois la dernière posée ils s'inclinèrent dans une révérence avant de se retirer. Nous avons mangé dans le silence comme l'exiger la tradition en temps de deuil. Et tout en engloutissant une énième brioche je contemplé mes parents. Ma mère portait une longue robe noir recouverte de détaille en dentelle couleur écrevisse qui me fasciné et un voile carmin caché son visage et sa chevelure rousse. Mon père quant à lui portait un costume noir et avait un ruban plus épais que le mien. Sa peau basanée et ses cheveux ébène faisait incroyablement ressortir ses yeux écarlate entouré d'un léger maquillage rouge vermeil. Il fut le premier à finir, et avant de se lever, embrassa la main de ma mère dans un regard amoureux.

Il se leva alors et traversa la longueur qui nous séparer, il posa une main sur mon crâne un instant avant de continuer sa route et de sortir. A sa suite ma mère se leva et une fois à ma hauteur me souris tendrement avant d'embrasser ma joue et de partir. Il ne rester plus que moi, j'ai donc terminé d'une traite le fond de jus qu'il me restait avant d'y aller à mon tour. Le château semblait totalement vide, et le moindre bruit sonnait comme le plus grand des vacarmes. Alors pendant un moment je n'ai fait que parcourir le palais, choses impensables en temps normal tant mon emploi du temps était remplie. Et c'est l'esprit plonger dans mes pensées que j'ai fini par arriver devant la cour. Je me suis donc assise sur les escaliers qui me séparer du gravier et des quelques bonzaïs parfaitement taillés disséminer un peu partout.

Ça faisait déjà 7ans depuis ce jour funeste ou ma vie entière avait basculer, 7ans que je ressentais en permanence ce creux au fond de moi dû à la perte de ma moitié. En observant les murs situés à plusieurs mètres de distance, je me rappeler cette fois ou nous nous étions faits grondés pour avoir dessiner un immense dragon à la craie. On devait avoir 8ans à cette époque on avait encore du mal à maitriser nos pouvoirs. Mais alors que je m'enfonçais un peu plus dans mes lointains souvenir, j'entendis l'horloge annonçait midi. C'était l'heure, alors je me suis levée avant d'aller en direction de la salle du trône ou je savais que j'étais attendu.

Une fois sur place je vis ma mère au bras de mon père qui essuyait déjà une larme, j'ai donc recoiffé une dernière fois mes cheveux avant de leur faire signe de ma présence. Je me suis donc placé à la gauche de ma mère avant d'attraper sa main qu'elle avait finalement laissé retomber. Sur le coup elle fut un peu surprise, mais quand elle tourna la tête et s'aperçu qu'il ne s'agissait que de moi elle me sourit tendrement. Après quoi, nous avons commencé à marcher, nous rendant à l'entrée du palais impériale ou une calèche noire aux roues couleur sang nous attendait.

En ce jours funeste, il n'y avait plus de famille impériale, de pauvre, de classe sociale, chacun était sur un même pied d'égalité. Tous uni par cette haine, cette peine et cette rage de vivre en l'honneur des morts. C'était je dois dire la seule chose de bien qu'on aurait pu trouver à ce massacre. C'est donc en nous mélangeant à la foule que nous sommes arrivés face à sa tombe. Comme les autres, c'étaient une plaque de métal noir dans le sol ou était gravé son nom prénom et sa date de décès sans compter une petite phrase symbolique. Et comme les autres elle était placée à côté des autres morts de la famille impériale.

La seule chose qui pouvait la démarquer elle et toute celle de la famille impériale n'était autre que la couleur dorée des écritures qui y étaient inscrite. Cette plaque je l'avais contemplé et reluqué des dizaines, non des centaines de millier de fois encore et encore. Je connaissais l'emplacement de chaque rayure qu'elle pouvait avoir, toutes les fois où elle avait été salie par de la terre après de forte précipitation. Et à chaque fois, à chacune de mes visites j'avais cette même répulsion incontrôlable dès que je relisais ce qui y était écrit. Sorya Leona Alev « que les flammes du destin guident la couronne jusqu'à son tombeau finale ».

Il méritait une tombe à son nom et non au mien, mon père posa alors sur la plaque un gros bouquet d'amaryllis, mes fleures préférés, ma mère elle pleurait déjà à chaude larme en agrippant le bras de mon père qui comme d'habitude s'efforçait de ne montrer aucune émotion. Pourtant sa peine prenait le dessus le forçant à garder la tête clouer au sol, lui qui avait l'habitude de la lever si haut.

Après un moment de recueillement dans le silence ou dans les larmes un gong retentit d'une telle puissance, qu'on avait surement pu l'entendre dans tous le cimetière. Il annonçait la fin du silence mortuaire exerçait tous les ans pendant toute la matinée de cette journée. Mais ce n'est pas pour autant que tout le monde se remit à parler, il y avait des règles.

Alors comme le voulait la tradition j'ai levé la main vers le ciel, concentré tous mon flux d'énergie en ce point puis une première boule de feu s'élança dans les airs avant d'explosé tel un feu d'artifice. J'ai recommencé l'opération une deuxième puis une troisième fois avant de baisser le bras. C'était le compte à rebours qui indiquait que la chanson au mort pouvait être entamé. C'est donc sans surprise que j'entendis après quoi toute la foule chantait approximativement en rythme.

Oh peuple glorieux de Vulcain,

Aujourd'hui, nous adressons ses prières...

A jamais le soleil de ce jour qui vous à vue périr c'est éteint.

Mais de l'au-delà souriaient de nos enfants qui prendront la relève,

Souriaient, d'appartenir à présent à ses terres, à cette histoire qu'est la nôtre...

Car aujourd'hui, pour toujours et à jamais, depuis, que vous nous avait quitter, dans nos cœurs vous brillez.

C'est donc dans les pleurs et la peine que nous vous...

Nous vous regardons partir guider par la flamme sacrée,

Aujourd'hui, pour toujours et à jamais,

Bonne nuit dans ses contrées qui ne verront plus jamais le jour.

EmpireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant