Partie 24

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1 semaine plus tard ...

PDV Jenifer :

Plusieurs jours s'étaient écoulés depuis la finale de DALS et tout avait été relativement calme et agréable, à tel point que l'on commençait même à s'en inquiéter. La seule chose qui avait réussi à me faire monter la tension était le fait que Clément m'avait avoué les questions auxquelles il avait eu le droit par un certain journaliste ainsi que les commentaires Twitter qu'il avait aperçu dans la foulée. Maintenant que les fans savaient que l'homme que je fréquentais était son père il nous faudrait redoubler d'effort pour être discret en dehors de cet appartement. Je commençais à devenir presque parano, je repensais sans cesse à notre balade nocturne, et si quelqu'un nous avait vu ? Cette tranquillité si soudaine serait-elle annonciatrice de calme avant la tempête ? C'était à peine si j'osais laisser Clément m'approcher en cachette lorsque son père n'était pas dehors. Lorsque je voulais rejoindre mon amant la nuit je prenais encore plus de précautions qu'avant et vérifiais à 3 reprises si l'homme que je considérais comme mon bourreau était bien endormis.

Lorsque mon regard croisa le sien ce matin un frisson me parcourut l'échine, notre dernière nuit me revint en mémoire de façon plutôt agréable. Le plus difficile pour moi dans la journée était de résister à ses lèvres. Et si il avait le malheur de me sourire je savais que ma frustration ne serait que plus atroce. Je pourrais mourir simplement pour qu'il m'effleure ou me frôle en passant près de moi. Cette nuit encore lorsque j'étais allongée dans ses bras la seule chose qui m'avait préoccupé était de savoir que je devrais bientôt quitter la chaleur de son corps et de ses draps. J'avais encore sur moi le souvenir de ses baisers brûlants sur ma peau et de son souffle me caressant l'échine. Alors oui, ce matin je ne désirais qu'une chose ; être aimée par mon homme. 

- Jen je vais me faire un jus d'orange tu en veux ? me proposait l'acteur en se dirigeant vers la cuisine. 

- Non c'est gentil mais t'embête pas, répondais-je en m'efforçant de dissimuler mon attirance pour lui.

- On pourrait aller diner tous les 2 cette semaine ma chérie, ça fait longtemps et j'ai bien envie de manger du canard, me disait Paul assit sur le canapé à côté de moi. 

- On verra, je suis assez fatiguée en ce moment ...

- Oui c'est vrai que tu as déjà pas mal de boulot, en tout cas si tu trouves un petit moment à m'accorder dans ton emploi du temps si serré fais-moi signe ma chérie! 

Je tournais le regard vers mon compagnon avec étonnement et méfiance. Depuis quand était-il aussi compréhensif avec mon refus ? Décidément quelque chose n'allait pas ... C'était comme si je m'étais réveillé dans un univers parallèle il y a une semaine de cela. 

- Tiens, intervint Clément en me tendant un verre avec un grand sourire sur le visage. 

- C'est gentil mais je t'avais dit que ... 

- Je sais, mais je me suis dit que tu avais besoin de faire le plein d'énergie et de vitamines pour aujourd'hui, insistait-il. 

- Merci, c'est vraiment adorable, le flattais-je en prenant le verre. 

- Ce garçon est si prévoyant, j'ai du mal à me dire qu'il est de moi, riait Paul. 

Il n'était pas le seul à penser cela. Comment un homme si attentionné pouvait découler de ce monstre ? Clément s'assoit sur le fauteuil face à nous et bois son jus d'orange sans me quitter des yeux. Sentir son regard sur moi me ferait presque perdre mes moyens et il le sait. Je jette un oeil vers Paul de temps à autres pour m'assurer que ses yeux à lui sont toujours rivés sur son magazine de finance. Je retourne la tête vers Clément, son regard me transperce à nouveau. J'ai envie de me lever, de m'avancer vers lui et m'assoir sur ses genoux avant de l'embrasser. Ses lèvres me manquent, je les fixe malgré moi et me mordille les miennes comme pour m'éviter de craquer. Sa bouche appelle la mienne et je ne peux pas répondre à notre envie ce qui m'agace. J'essaye de me focaliser sur le reste de son visage et je ne peux m'empêcher de me trouver séduisant, il est si beau. J'ai l'impression de pouvoir sentir son parfum de ma place et cela me rassure et me fait sourire. Il n'y a aucun doute, je l'aime, je l'aime je suis amoureuse de lui et ironiquement je le déteste pour ça. 

Jenifer & Clément Remiens : Bravons tous les Interdits - De l'Idylle à l'Amour -Où les histoires vivent. Découvrez maintenant