Partie 28

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Nous étions toujours au sol, Clément me retenait toujours contre lui en essayant tant bien que mal de me rassurer tout comme il tentait de se calmer. Je reprenais petit à petit mes esprits et cherchais à y mettre de l'ordre. Paul et moi nous étions disputés, il m'avait frappé, Clément s'était interposé et s'en était pris à son père qui lui-même lui a assené un coup dans l'abdomen pour se libérer avant de partir ... Putain, tout avait dégénéré à une vitesse folle ... 

- Clément tu es fou d'être intervenu, pleurais-je contre lui. J'ai eu peur qu'il s'en prenne à toi sous le coup de la colère ... 

- Et j'aurai du faire quoi ? Le laisser te cogner ? D'ailleurs regarde moi, ajoutait-il en s'écartant de moi pour prendre mon visage entre ses mains et l'analyser de nouveau. Tu n'as rien ? 

- Non ça va t'inquiète pas, le rassurais-je en tentant de sourire. 

- Tu es sûre ? Tu n'as mal nul part ? insistait-il en passant en revu le reste de mon corps. 

- J'ai surtout eu mal sur l'instant, mais aucune douleur n'est restée, avouais-je. Je n'ai rien du tout. 

Il me fixa tristement sans retirer sa main de ma joue. 

- Putain je savais que j'aurai pas dû vous laisser seuls, j'aurai dû rester avec vous pour le calmer avant que ça ne dégénère, regrettait-il en se relevant difficilement. 

- Clément, soupirais-je pendant qu'il m'aidait à me remettre sur mes jambes. 

- Il n'aurait jamais osé lever la main sur toi devant moi putain, continuait-il à marmonner en faisant les 100 pas. 

- Clément, répétais-je en l'attrapant par le bras pour l'arrêter. Regarde-moi mon coeur, disais-je plus doucement en posant mon autre main dans sa nuque. Je vais bien d'accord ? Alors s'il te plaît arrête de t'en vouloir, tu n'y es pour rien ... 

Je lui avais dis tout cela sans lui laisser la possibilité de se défaire de mon regard. Ses yeux devinrent humides mais aucune larmes ne les quittèrent. 

- Jen, j'aurais pu le tuer pour ce qu'il t'a fait, j'étais prêt à le faire, articulait-il. Je supporte plus de le voir te faire tant souffrir. Je vais vraiment finir par ... 

- Chut, l'arrêtais-je en collant son front au mien et en caressant doucement sa nuque. Calme toi Clément ... 

Nous restions comme ça au milieu de la pièce sans nous éloigner l'un de l'autre. Je restais tout de même attentive au moindre bruit, si Paul revenait maintenant et nous trouvait ainsi ce serait la mort assurée ... 

PDV Clément :

Je ne parvenais pas à me sortir de la tête l'image de mon père s'en prenant de la sorte à ma petite-amie, ou plutôt devrais-je dire NOTRE petite-amie. En quittant la table j'étais resté près de la porte de ma chambre à essayer d'écouter ce qu'ils se disaient. J'avais fini par entendre mon père hausser le ton puis finalement crier une première fois. J'étais alors sorti et étais resté dans le couloir afin de mieux discerner leurs paroles. Ce sont les pleurs de la jeune femme suppliant mon père de la laisser qui m'avaient déchirer le coeur avant d'entendre mon père hurler et frapper le mur. J'avais traversé l'appartement à toute vitesse et en les rejoignant j'avais déchanté. Mon père s'en prenait à elle avec une violence qui m'avait fait devenir fou. Il la retenait contre le mur tout en lui assénant plusieurs coups de sa main leste. J'étais d'abord resté sous le choc, jamais je ne l'avais vu agir ainsi. Il n'avait jamais été violent avec ma mère d'après elle, et même si je l'avais déjà entendu s'en prendre à Jenifer, comme le soir où elle m'avait embrassé pour la première fois, le voir faire était différent. 

Jenifer & Clément Remiens : Bravons tous les Interdits - De l'Idylle à l'Amour -Où les histoires vivent. Découvrez maintenant