Le bonheur est un rayon de soleil que la moindre ombre vient intercepter ; l'adversité est quelques fois la pluie du printemps.
Corée, 19 heures.
Après que la noirceur de la nuit est envahie le ciel de Séoul , une pluie diluvienne s'abattit sur les habitants qui se pressaient de regagner la chaleur et la lumière de leurs habitations.
J'aurais dû écouter la météo ce matin et m'armer d'un parapluie ; cette pluie est bien partie pour durer toute la nuit...
Résignée, je mis mon sac au- dessus de ma tête et me dirigeais sans me presser vers mon véhicule ; le vent soufflait dans mon dos et sifflait dans mes oreilles , renvoyant mes cheveux dans mon visage et me poussait en avant tandis que le tambour céleste tonnait de plus en plus proche de là où je me trouvais.
Arrivé à mon véhicule, je secouai mon sac trempé et monta dans ma voiture en retirant mes chaussures , j'active le chauffage à fond et me mets en route.
L'obscurité se zébra soudain d'éclairs violacés qui se combinaient aux lumières chaleureuses des fenêtres et des doux néons des magasins, le bruit du tonnerre rivalisant avec celui du trafic incessant de la ville. Toutefois, la beauté de cette nuit ne parvenait pas à me débarrasser de ma mauvaise humeur quotidienne.
Un affreux picotement dans mon œil droit me fit brusquement freiner, heureusement il n'y avait pas de voiture derrière moi. Je secouais vivement la tête pour reprendre mes esprits malgré la douleur qui s'accentuait considérablement dans ma tête.
Le début du tunnel que je empruntée il y a longtemps sans me soucier de ces conséquences s'était changé en cauchemar sans fin et sans issu. Je ne comprends même pas pourquoi je suis tant déçue aujourd'hui, tout le monde moi comprise savaient que le résultat finirait ainsi pour moi. Maintenant, la journée se terminait à peine mais le mal commençait déjà à faire son effet.
Je devais rentrer au plus vite pour me reposer. Dans le meilleur des cas, je pourrais éviter un nouvel épisode de paralysie du sommeil hebdomadaire, mais si c'était bien pire, je devais me préparer au pire et prévenir l'autre cinglé à mon réveil et me faire ausculter.
Je n'aurais pas dû tant tarder au travail, maintenant je ne pourrais plus éviter les embouteillages. Que me réserve encore cette journée de plus catastrophique ?
Je ralentis et changea de rue pour m'arrêter à une station d'essence et me dirigea vers le magasin en quatrième vitesse.
À peine entrée, la lumière blanche et la musique tonitruante m'agressaient les sens, je me dépêcha d'enfiler mes lunettes de soleil puis me dirigea vers les rayons nourritures.
Alors que je remplissais mon panier, je réfléchis sur l'endroit où j'allais dormir et me perdit vite dans mes pensées, quand j'en ressortis enfin, mon cadi était plein à craquer.
Je devenais vraiment étourdie avec l'âge.
Un soupir d'exaspération plus tard , je commençais à remettre le surplus de courses à leur place quand tout à coup, un adolescent entra dans le magasin les mains dans les poches. Son esprit était silencieux, et apparemment je n'étais pas la seule à avoir oublier le parapluie puisqu'il était trempé jusqu'aux os et, un instant ... SON ESPRIT ÉTAIT SILENCIEUX ?!
Il passa à côté de moi la tête baissée et se dirigea vers le fond du magasin à grande foulée.
Mes yeux s'écarquillèrent derrière les verres fumés quand je réalisais que c'était le gamin de la semaine dernière. Je ne m'attendais pas à le recroiser d'aussi tôt. Soudain, un homme entra en rangeant son téléphone, son regard balaya brièvement les allées avant de se diriger vers les cigarettes à l'entrée.
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L'enfant au 6ème sens
EspiritualLes êtres vivants se servent de cinq sens pour communiquer et prendre conscience des choses qui les entourent : l'ouïe, la vue, le toucher, le goût, l'odorat. Il existe aussi un sixième sens qu'une minorité de gens et de créatures possèdent mais qu...