11- L'accouchement

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Cher journal, cela fait longtemps que je n'ai pas écrit ! J'étais si occupé par mon emploi de Président des États-Unis d'Amérique ! Qui aurait cru qu'il fallait travailler autant ?! Et même le weekend ! Heureusement que Stevens s'est rétabli du diner à l'Élysée ! Sans lui, je n'aurais jamais pu revoir mon beau Kim autant de fois ! Il en faut de l'imagination pour inventer des conflits USA-Corée du Nord et pouvoir donc organiser des réunions pour "apaiser les tensions".

Je posai mon stylo et fermai les yeux, revivant ces nuits endiablées avec Kim dans son château spécialement construit pour nous deux. Je pouvais presque ressentir du bout des doigts la soie de la robe de Kim. Je soupirai d'extase. Je suis si heureux ! Je balançai mon journal au bout de la chambre et enlevai mon caleçon, décidant de me mettre plus à l'aise pour revivre ces si beaux souvenirs, quand on frappa à la porte. J'eus à peine le temps de rabattre les draps sur mes parties présidentielles qu'un larbin entra dans la pièce.

- Monsieur le Président, veuillez m'excuser pour le dérangement, bredouilla l'homme, visiblement mal à l'aise.

- J'espère que c'est important pour qu'on me dérange en plein travail ! tonnai-je avec charisme.

- Il s'agit de votre femme Monsieur le Président, fit l'homme.

- Ma femme ?

Je réfléchis un moment. Ma femme ??? Je me concentrai pour réfléchir. J'ai une femme ?

- Ah oui ! Ma femme ! Carla c'est ça ? demandai-je, fier de m'être rappelé de son prénom.

- Oui Monsieur. Nous voulions vous prévenir qu'elle est hospitalisée.

- Vraiment ? Qu'a-t-elle ? répondis-je en essayant d'avoir l'air soucieux.

L'homme me fixa avec des yeux ronds.

- Votre femme est en train d'accoucher Monsieur le Président.

Oh ! Je me redressai vivement dans mon lit. Mon dieu ! C'est vrai qu'elle était enceinte ! C'est pour ça qu'elle était super grosse et que je voulais plus dormir avec elle ! Je me frappai le front. Quel idiot ! Je sortis de mon lit et attrapai prestement mon caleçon que j'enfilai avec souplesse. Je dois à tout prix assister à la naissance de mon fils ! On parlera de moi dans la presse ! Ce sera bon pour les futures élections ! Je me tournai vers le larbin toujours planté dans l'encadrement de la porte.

- Vous auriez pu me prévenir ! Si je rate la naissance de mon fils, vous êtes viré ! Vous entendez ?! VIRÉ ! tonnai-je avec agressivité.

- Monsieur le Président, c'est que nous voulions vous appeler, mais votre femme nous a ordonné de ne pas le faire... bredouilla-t-il en se triturant les mains.

Je m'approchai de lui et lui enfonçai mon index dans sa poitrine.

- Qui est-ce qui donne les ordres ici ? Le Président des États-Unis d'Amérique ou une femme ? rétorquai-je d'une voix puissante. QUI ?

- V-Vous Monsieur le Président. Vous bien évidemment ! balbutia l'homme en baissant les yeux.

Je lui donnai une petite claque et le poussai hors de la chambre.

- Je veux que mon hélico soit prêt dans deux minutes, aboyai-je tandis que je m'habillai et ramassai mon journal.

- Mais la clinique est à cinq minutes en voiture, répondit l'insolent.

Je soupirai de fatigue. Pourquoi faut-il que je sois entouré par des débiles ?!

- Sauf que c'est plus classe d'arriver en hélico qu'en voiture ! Bordel mais ça vous arrive de réfléchir espèce de demeuré ?!

Les chroniques de Donald TrumpOù les histoires vivent. Découvrez maintenant