1- Nuit de folie

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5ème jour d'abstinence. Je commence à sentir les effets de mon inactivité : transpiration excessive, gaz, renvois et gaule permanente. À moins que ce soit mon burrito de ce matin...Ces foutus Mexicains me feront chier jusqu'au bout ! Heureusement que je suis en vacances, sans quoi je leur enverrais un missile dans la gueule... Sinon, cela fait maintenant 7 jours que je suis marié avec Carlita ! Le temps passe vite ! Je me revois encore il y a quelques semaines dans mon lit en train de la-

- Coucou mon gros poussin ! Je suis rentrée ! lança Carla en entrant dans le bureau de notre résidence à Los Angeles.

Je fermai le journal d'un coup sec et posai le stylo sur la table.

- Carlita ! Baby ! m'exclamai-je faussement réjoui.

Elle s'avança vers moi et posa un baiser sur mon front.

- Je suis allée faire des courses ! fit-elle en brandissant plusieurs sacs plastiques remplis d'huiles essentielles. Je sais que ce n'est pas très bon quand on est enceinte mais qui pourrait s'en passer ?

Je hochai la tête, prétendant que j'en avais quelque chose à faire de ce qu'elle pouvait bien me raconter. Décidément, les bonnes femmes c'est toutes les mêmes ! Elles sont intéressantes uniquement dans le plumard !

- Qu'est-ce que tu faisais ? demanda-t-elle en désignant mon journal intime.

- Oh rien du tout ! J'écris juste un discours pour la semaine prochaine ! mentis-je comme un pro. Tu sais je reçois le président chinois... Ching Chang je crois ...

- Xi Jinping, me corrigea Carla d'une voix douce.

- Ouais un truc comme ça, répondis-je nonchalamment. De toute façon c'est la même chose Ching Chang, Ping Pong : du pareil au même...

- Xi Jinping mon orange, pas Ping Pong... insista-t-elle calmement.

- Ouais bon ! On s'en branle ! Mais en parlant de ping-pong, ça me fait penser que j'aimerais beaucoup faire une partie dans le lit... Si tu vois ce que je veux dire, fis-je en prenant ma voix suave de séducteur.

Elle me regarda et son visage rougit sous mon regard brûlant.

- Tu sais bien que je ne peux pas ma grosse carotte... Je ne me sens pas très bien avec la grossesse, alors je ne préfère pas trop bouger...

- Il commence déjà à me péter les couilles ce Vladicolas ! Il est même pas encore né que j'ai déjà envie de le buter ! criai-je avec colère en me levant de mon fauteuil doré.

- Mais mon gros abricot, ce n'est pas de sa faute ! plaida Carla.

Je la regardai, les yeux pleins de rage, frustré.

- T'as raison. C'est pas de sa faute. C'est de la tienne !

Je m'emparai de mon journal et sortis de la pièce, laissant ma femme seule dans le bureau, en pleurs. Après quelques secondes de réflexion, je décidai de prendre l'air et sortis de la maison. J'adore me balader dans les rues de L.A. ! Aucun plouc pour venir me faire chier parce qu'ils ont pas d'argent et qu'ils dorment dans la rue ! Ils ont qu'à travailler bordel ! Tandis que je marchais dans les rues éclairée par le soleil déclinant, je réfléchissais aux meilleurs moyens d'arrêter le chômage. J'en étais arrivé à la conclusion qu'il fallait supprimer tous les chômeurs en répandant un virus mortel dans l'eau des ghettos lorsque quelqu'un me bouscula sans ménagement.

- Fais attention putain ! pestai-je.

- Excusez-moi ! fit l'inconnu en gardant la tête baissée sous sa casquette "I 💗 MONEY".

- Ouais c'est ça ! J'avais juste trouvé la solution pour éradiquer le chômage mais je viens de l'oublier ! Bravo petit con ! hurlai-je en l'attrapant par son t-shirt noir moulant. Regarde moi quand je te parle sale-

Les chroniques de Donald TrumpOù les histoires vivent. Découvrez maintenant