4- L'interrogatoire

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Je suis enfermé dans une minuscule pièce dégueulasse dans un vieux bâtiment abandonné. Je sais pas ce qui est le plus dur: être enfermé avec ma femme, ne pas avoir d'eau potable ni de bouffe ou bien de ne pas avoir baisé depuis plus de 24h. Honnêtement, je sais pas comment je vais survivre. J'hésite à boire mon urine comme dans Man vs Wild et bouffer des cloportes mais Carla m'a dit que c'était pas nécessaire. Je suis sûr qu'elle est dans le coup ! C'est pas possible d'être aussi calme ! Qu'est-ce que je me fais chier ! Ça va faire 10 min que je suis dans cette foutue pièce à compter les flaques de pisse. Heureusement que j'avais caché mon journal dans mon slip ! Ils ont rien vu les cons ! En même temps, avec ou sans journal dans le slibard, j'ai toujours un paquet énorme ! Contrairement à leurs knakis balls !

Je pouffai de rire et refermai mon journal, remettant mon stylo bien en place dans mon rectum.

- Qu'est-ce qui te fais rire ? demanda ma femme, surprise.

- Rien du tout, ris-je, les larmes aux yeux. Je me disais qu'ils devaient avoir des knakis balls à la place des-

- Ça tourne toujours autour de ça avec toi ! me coupa-t-elle sèchement. Il n'y a pas une seule seconde où tu ne penses pas à autre chose !

Encore à me faire chier celle-là ! À croire que je suis un pervers !

- Tu exagères Carlita ! fis-je l'air offusqué.

- On ne fait jamais rien d'autre que ça ensemble ! continua-t-elle en ignorant mon incroyable contre-argument. A croire que tu m'as épousé uniquement dans ce but !

- Voyons ! Mon unique amour ! Comment peux-tu penser une chose pareille ?!

Elle croisa les bras avec une moue boudeuse et me tourna ostensiblement le dos. Je vais encore devoir faire le premier pas pour sauver notre mariage ! C'est pas possible putain !

- Est-ce que je t'ai déjà dit que tu ressemblais à une déesse des temps modernes ?! lançai-je avec espoir.

Tandis qu'elle se retournait avec un petit sourire, la porte s'ouvrit. Deux hommes armés se postèrent de chaque côté et une petit homme entra.

- Notre bien-aimé Président vous attend, fit-il. Vous devez rester ici madame.

Celle-ci se précipita vers moi et m'embrassa fougueusement.

- Reviens en un seul morceau ma grosse courge ! souffla-t-elle dans mon oreille.

Elle s'essuya les yeux et recula. Tout émoustillé , je sortis de la pièce avec mes ravisseurs et nous traversâmes un long couloir éclairé par de vieilles ampoules clignotantes. Nous arrivâmes finalement devant une grande porte en bois massif, faisant tache avec le reste du bâtiment. L'homme ouvrit la porte et me fit signe d'entrer. Puis, il me ligota à une chaise et referma la porte derrière moi, me laissant seul dans la pièce avec les deux gardes armés d'un fusil à pompe. Un grand bureau se trouvait au centre de la pièce, derrière lequel un grand fauteuil en cuir trônait. Celui-ci pivota lentement, révélant le président Kim Jong Un.

- Bienvenue dans ma base secrète Mister Bond, fit-il d'un air cruel en caressant le chat posé sur ses genoux.

- Vous vous trompez, moi c'est Trump !

- Ah oui pardon ! Au temps pour moi ! Je me suis perdu dans mes fiches ! fit-il en balayant ses feuilles bristol du regard.

- Y'a pas de soucis ! Sinon on est où là ?

- C'EST MOI QUI POSE LES QUESTIONS ICI !!! hurla-t-il en tapant violemment sur son bureau, faisant fuir le chat à l'autre bout de la pièce.

- Hé ! Tu descends d'un ton Kim ! Je suis pas ton pote !

Les chroniques de Donald TrumpOù les histoires vivent. Découvrez maintenant