Chapitre 1

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"I should move to a brand new city and teach myself how to die."

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19 ans plus tard...
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C'est les mains menottées et deux policiers à mes côtés que j'entrai dans ce commissariat miteux. Tellement miteux que je suis certaine que les menottes rouillées entourants mes poignets sont si fragiles que je pourrai les briser rien qu'en forçant un petit peu. J'ai été prise alors que je volais une supérette douteuse dans le quartier où je vagabonde. Alors que l'employée sortait l'argent de la caisse enregistreuse, à peine impressionée par mon pistolet (elle devait avoir l'habitude vu les individus armés peu fréquentables parcourant les rues), un des clients étaient en faite un policier en civil. Je l'ai sous-estimé et voyez où cela m'a mené ! Enfin, je n'ai pas essayé de me debattre lorsqu'il m'a mise au sol. Je me suis dis que deux, trois jours de repos en taule me feraient peut-être du bien après toute l'agitation de ces derniers jours.

Alors que je divaguais dans mes pensées, on m'installa dans une pièce, vide, aux murs jaunis par le temps et au carelage éclaté. J'étais assise sur une chaise qui menaçait de s'écroulée, même sous mon poids. Les officiers s'asseyèrent devant moi et me reluquait de haut en bas.

- Quel est son nom ? Demanda un des hommes à l'autre comme s'ils étaient seuls.
- Aucune idée, mais c'est pour ça que mademoiselle est là ! Répondit le deuxième.
- Heureuse que vous m'incluez enfin dans votre conversation ! Soupirai-je.

Ils me jetèrent tous deux un regards méprisant, mais ce n'était pas cela qui m'impressionerait. Il en fallait beaucoup pour me faire peur, j'avais tué une dizaine de personne depuis le début de ma vie, je ne suis pas une petite fille à effrayer.

- Toi la sale gosse des quartiers malfammés, commence pas à te comporter comme ça avec nous !

Je ne répondis rien et me contentai de le regarder, en attendant la suite.

- Tu vas devoir répondre à nos questions et qui sait, peut-être qu'avec un peu de chance tu ne prendras que quelques mois de trou ! Mais vu tes cicatrices et d'où tu viens, tu dois être impliquée dans des choses plus sombres qu'un simple vol de superette.

Il n'avait pas tord.

- Je suis Ningyo, enfin c'est mon surnom. Je ne connais pas mon nom. Mes parents sont décédés et je suis reniée de ma famille. Et si vous voyez pas clairs, j'ai les cheveux noirs et courts, les yeux verts clairs, la peau bronzée, pas de tatouage, pas d'alter, 17 ans.

Ce n'était pas la première fois que j'allais dans un commissariat, je connaissais les informations que je devais dire et celle où je devais mentir : les deux dernières informations étaient fausses, j'ai un alter et j'ai 23 ans. Ils notaient. Ils notaient tout. Je suis sûre qu'en plus de ce que je venais de leur dire, ils avaient notés ma posture, mon attitude, leurs estimations de ma taille etc.

- Tu n'as pas d'alter et tu oses te comporter ainsi avec nous ! Se moqua l'un d'eux.
- Tu vas restées ici jusqu'à la fin de la semaine en garde à vu le temps que nous décidions de ce que nous allons faire de toi ! M'informa l'autre.
- Vous n'avez personne d'autre que moi à vous occuper, vous pourriez mettre moins de temps !

Un des deux soupira et ils ouvrirent la porte en me faisant signe de me lever afin qu'ils me mettent dans ma cellule. Une fois dans celle ci, je m'assurai que personne ne me verrai. Je celebrai le fait qu'il ne m'ai pas fouillée ! Leur manque de pratique du métier avait visiblement détériorée leurs capacités. J'avais sur moi le peu d'argent que je possédais cachés entre mes deux chaussettes, de quoi faire des poupées dans mes poches de vestes, pantalons etc. Et pour finir mon téléphone dans mon soutien-gorge, au moins, pas grand monde aurait l'idée de venir me le prendre à cet endroit.

Je le sortis donc et décidai de le consulter. Je ne comptais appelé personne, de toute façon qui j'aurais appelé ? Je n'ai pas de parents, ma famille m'a reniée après leur décès, sachant que j'étais coupable, et je n'ai pas d'ami. Je ne sais pas ce que je ferais après ma sortie (ou ma fuite) de prison.
Je n'ai aucun avenir stable, faire le bien ou le mal m'est égal. Mais lorsque je pense à mon alter, il m'évoque toujours quelque chose de négatif, c'est vrai, comment je pourrais devenir une héroïne si je ne peux qu'infliger de la douleur au gens, les manipuler ?

C'est ainsi que cette nuit là, assise dans un coin de cellule, que je décidai de quelque chose qui plus tard, me ferait rejoindre l'alliance naissante des super-vilains : ne plus me soucier de faire le bien ou le mal pour survivre.

Who is she ? (Dabi x OC)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant