Chapitre 7

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"If you knew what I knew, you would be angry too."

- Contente de voir que tu te ranges enfin derrière moi et pas contre moi... Soupirai-je.

- Je ne me range ni derrière toi, ni contre toi, mais devant toi à te surveiller disons..

Je réfléchissais à ce qu'il me disait. Est-il sérieux ? Me ment-il ? Je n'en sais rien. Je tourna ma tête vers lui afin d'apercevoir une réponse dans ses yeux. Mais ils ne m'apportent rien.

- Tu parlais de faire payer ton père... Commençai-je afin de reprendre un semblant de conversation. Tu dis qu'il est adulé alors que c'est une enflure si j'ai bien compris. Qui est-il ? Un chanteur, super-héros ou bien acteur ?

- Je ne veux pas te le dire. Pas tout de suite. Lorsque je te dirai qui est mon père, prends ça pour une preuve de confiance...

Même si je ne l'aimais pas plus que ça, je sais que parler des traumatismes n'est pas une chose plaisante alors je m'arrête là. Je pourrais m'excuser de lui avoir mis le couteau sous la gorge, mais je pense que c'est lui qui me dois des excuses, à m'avoir attendue et piégée. Alors je repartis, en silence.

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Le lendemain, je décidai de partir tôt afin d'aller voler quelques vêtements. C'était bien beau que Toga me prête les siens mais disons que je me suis vite lassée de ses vêtements de lycéenne.

J'étais déjà venu dans ce quartier auparavant, je veux dire, avant que je rejoigne la ligue. Et j'avais repairé un petit magasin de fringues, un peu à l'abri des regards, où il n'y avait aucune caméra de surveillance. Je savais aussi qu'il ouvrait tôt et qu'il n'y avait personne à l'ouverture, c'était le moment parfait pour commettre mon crime.

J'entre et salut la caissière, une jeune fille de mon âge environ. C'est drôle, nous représentons des opposées. Elle, est brune, bien coiffée, bien habillée, ayant probablement une famille aimante et une enfance normale. Tandis que moi, j'ai les cheveux en bataille, toujours coupé courts afin qu'ils ne soient pas sal et évité les poux, je ne porte pas mes vêtements, je n'ai pas de chez moi. La ligue, le bar abandonné, ce n'est pas chez moi. J'ai passé mon enfance à me défendre dans les mauvais quartiers, j'ai tué, volé alors que je n'avait même pas dépassé la majorité. Personne ne m'attends à la maison.

Je la salut en souriant puis commence à me promener entre les rayons. Je suis jalouse. Alors que je regarde les vêtements pour décider lesquelles prendre, je commence à fabriquer une poupée. J'y mets tout mon poison, toute ma jalousie de sa vie, de sa famille. Une fois prête, je prends un pull, un jean, des sous-vêtements et un tee-shirt.

Je prends la poupée et la rends immobile en chuchotant :

- Je ne payerai pas, je ne payerai pas...

En m'approchant de la caissière, c'est comme si la vie l'avait quitté. C'est l'effet de mes enchantements vaudous.

- Alors qu'est-ce que ça fait d'être sans vie ? Lui demandai-je à voix basse, sachant parfaitement qu'elle ne me répondrait pas, et sachant parfaitement également ce que ça faisait, malheureusement.

Elle mets dans un sac en papier mes vêtements et ne me demande pas de payer. Lorsqu'elle me dit au revoir, ses pupilles sont dilatées.

- Au revoir... Murmurai-je en sortant du magasin et en jetant la poupée dans une poubelle de la rue.

Lorsque je revint au bar, je partis me changée et revint au niveau ou tout le monde était, si j'avais bien compris, Shigaraki allait nous expliquer notre prochaine attaque, ma première opération avec eux.

Elle consiste a attaqué le lycée U.A. encore une fois. Je crois bien qu'ils veulent l'attaqué car All Might, le numéro 1 des héros y travaille.

- Au niveau des surveillances des alentours, commença Shigaraki, j'ai décidé que Dabi et Ningyo le feront.

- Quoi ?! S'exclamèrent Dabi et moi en même temps.

Je me releva sur ma table.

- Tu peux pas faire ça !

- Si, ça vous fera les pieds ! Je suis plus qu'agacée par vos querelles enfantines et incessantes.

Ah oui, j'avais oublié de préciser qu'entre notre dispute sur le toit où Shigaraki était intervenu, il y en a eu une deuxième (et peut-être une troisième je ne me souviens plus).

- S'il le faut... Soupirai-je.

Pendant que Shigaraki continuait son explication, je décidai de regarder Dabi pour voir si ses pensées se liraient sur son visage. Lorsque je tourna ma tête dans sa direction, la seule chose que je remarquai était qu'il me regardait. Quand on ne se défi pas au corps à corps, nous nous défions du regards.

Alors que j'avais l'impression qu'hier soir, il s'était un peu ouvert à moi et que nous avions commencer à nous rapprocher, aujourd'hui, j'ai l'impression qu'il est plus loin et plus renfermez que jamais.

Who is she ? (Dabi x OC)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant