﹫ᴀᴇxʟɪᴢ ᴘᴀʀᴛ.
— TU PEUX ACCROCHER TA VESTE ICI, SI TU VEUX.
Jisung retira sa veste et la déposa sur ledit porte manteau, à la pointe des pieds, celui-ci était bien trop grand pour la taille que possédaient les deux amis. En y regardant plus attentivement, on pouvait y voir un petit tabouret, situé devant le meuble. Cela avait un aspect assez mignon.
— Ouais je sais, il est trop haut. Mais tu sais, je l'ai récupéré chez Hyunjin vu qu'il en avait plus besoin, et ça aurait été dommage de le jeter, raconta Felix depuis la cuisine. Vas-y, viens, je t'ai servis un chocolat.
— Ouais... Deux secondes, j'arrive.
Le couloir était assez long, et plusieurs tableaux et photos étaient accrochés avec soin tout au long des murs. On pouvait savoir rien qu'à cela que Félix tenait beaucoup à l'état de son appartement. Les œuvres étaient plutôt similaires : sur chacune d'entres elles apparaissait un petit tournesol — le blond devait sûrement vraiment apprécier cette fleur. Quant aux photos, on y voyait Felix avec chacun de ses amis, les sourires des personnes s'y trouvant étant tellement rayonnants qu'on aurait cru voir les images prendre vie.
Cependant une photo interpella le petit hamster : une personne drôlement familière lui serrait le bras, avec Felix à leurs côtés. Le blond se rapprocha donc de la photo afin de mieux l'analyser. Et maintenant il en était sûr, Fricandelle et lui avait également un lien dans cette vie-là... Mais il ne put s'y attarder plus, car un blondinet fit irruption près de lui.
— Aller, qu'est-ce que tu fais ? Ça va refroidir, lui dit-il en le prenant par le bras.
Les deux garçons se dirigèrent donc vers la pièce dominante du logis, le salon. Une fois a l'intérieur de la pièce, le jeune homme se sentit immédiatement apaisé. Un sentiment de confort et de douceur régnait dans cette partie de l'appartement, l'ambiance était chaleureuse. C'était peut-être dû aux nombreux coussins et plaids, colorés de camaïeux de marron et de beige, soigneusement posés sur le canapé, ou aux lampes tamisées et aux petites bougies parfumées à la vanille allumées et disposées un peu partout, ainsi qu'aux petites plantes qui rendaient le tout vraiment adorable.
C'était sûr, Felix avait vraiment du goût niveau décoration. Il avait fait de son salon un vrai havre de paix, alors celui-ci n'osa même pas imaginer l'état de la chambre de son ami : c'était sûr que Morphée faisait bien son travail dans cette pièce. Jisung n'en douta pas une seule seconde. Il se demanda même si le blondinet n'avait pas un abonnement chez Ikea à ce stade-là.
Le chocolat fumait sur la table basse, accompagné d'une petite assiette contenant un morceau de brownie, comme l'avait mentionné le blondinet tantôt. Ils s'installèrent donc, et le plus jeune coupa le silence.
— Aller, dis-moi ce qui ne va pas maintenant qu'on est bien installés.
— Il n'y a rien, je t'assure. Tu n'as pas à t'inquiéter Felix, souffla le blondinet.
— Non, je sais que tu me mens. Tu sais, je t'admire beaucoup Jisung, tu es très fort et courageux, et tu sais pourquoi ? Parce que tu t'efforces à sourire et de prouver à tout le monde que tout va bien, alors qu'au fond, t'as juste une envie, c'est de pleurer toutes les larmes de ton corps. Mais moi je ne t'abandonnerais pas, parce que c'est ce que font les meilleurs amis. Alors te force pas devant moi Sung, si t'as envie de pleurer, pleure. Si tu veux crier, ma foi crie comme si toute l'humanité avait soudainement disparue. Mais ne garde pas tout ça en toi, crois-moi ça ne te rendra que plus mal qu'autre chose, le conseilla Felix, lui prenant tendrement la main.
— Que vais-je faire de ce que l'on a fait de moi ? Je te jure... toutes ces angoisses... ça me fatigue à un point... Je suis épuisé, pleura Jisung.
— Je sais Jisung, je sais. Aller, viens là, lui répondit le taché, tout en le consolant dans une étreinte se voulant réconfortante.
Après quelques heures à se raconter ce qu'ils avaient tous les deux sur le coeur, tout en omettant sa récente transformation évidemment, vint l'heure pour Jisung de rentrer chez lui. Felix décida de raccompagner son ami chez lui, ce qui arrangea fortement le concerné vu que celui-ci n'avait nulle idée d'où il vivait.
La route fut assez rapide. La nuit était rafraîchissante et la lune d'humeur timide se cachait derrière les nuages. Jisung et Felix se racontaient des blagues tout au long du chemin, ce qui avait le don de réchauffer le coeur du nouvellement humain. On pouvait le dire, Felix avait un rire très communicatif.
Les deux blonds arrivèrent devant la maison du plus vieux d'un seul jour. Jisung, lui, redoutait un peu le fait de devoir rentrer, le message qu'il avait reçu plus tôt ayant pour effet de l'angoisser. Comment devait-il se comporter avec sa mère ? Avec Felix, cela s'était fait assez naturellement, mais il redoutait un peu sa rencontre avec sa génitrice. Il reprit son souffle, sonna et se retourna vers son ami.
— Merci beaucoup pour ce soir Felix, c'était cool.
— Y'a pas de quoi mon pote, rétorqua le doré en se retournant, et s'il y'a quoi que ce soit, tu m'appelles hein ? lui sourit-il.
Jisung fut très émue d'avoir au moins une personne sur qui compter depuis son arrivée. Mais avant qu'il ne s'y attarde plus, la porte s'ouvrit derrière lui, et des bras l'encerclèrent.
— Mon Dieu Jisung ! Où diable étais-tu passé ? lui cria sa mère.
Jisung répondit timidement à son étreinte, et lui sourit histoire de la convaincre.
— Viens te coucher, j'ai changé tes draps ce midi, madame Han le raccompagna à sa chambre, s'assurant que celui-ci n'avait pas de fièvre ou autres.
— Tu sais, je ne suis pas en sucre, Jisung soupira, n'ayant plus l'habitude du soutien maternel.
— Oui, c'est vrai, excuse-moi. Quelquefois j'oublie que tu n'est plus un enfant, ah là là, que le temps passe vite, raconta sa génitrice en fermant doucement la porte.
Depuis son lit, le jeunot contempla ce qui lui servait de chambre. Les murs étaient peints d'un bleu prusse qui s'accordait plutôt bien avec le reste de la décoration. Plusieurs jeux et consoles traînaient sur le sol, ainsi que quelques bouquins à moitié ouverts. Rien de plus qu'une chambre normale en fin de compte.
Jisung repensa à sa journée, plus spécialement à la photo qu'il avait pu observer chez son ami. À vrai dire, il n'avait pas eu vraiment le temps de s'y attarder plus que cela, mais une chose était sûr : le brun lui manquait terriblement.
Et il savait au fond de lui qu'un jour où l'autre, leurs chemins se recroiseraient. Comment, il n'en était pas certain, mais il savait que ce jour viendra plus vite que prévu. Parce qu'il avait le sentiment qu'ils avaient ce lien spécial, qu'il ne pourrait avoir avec nul autre personne.
— Décidément... tu n'es peut-être plus là, mais tu es partout en même temps, et c'est sur ces dernières paroles qu'il sombra dans les bras de Morphée.
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MEMORIES, minsung
Fanfictioncette histoire est à prendre au second degré, au départ ça devait juste être une histoire de maïs et fricandelle mais on nous a chauffé à faire la suite, alors oui il doit avoir pleins d'incohérences