MEMORIES, minsung

chapitre six

﹫ ɪғʟᴍʏɴs ᴘᴀʀᴛ.

/!\ CE CHAPITRE CONTIENT DES SUJETS SENSIBLES TELS QUE LA PEUR DE L'ABANDON ET LA MENTION DE MUTILATION, POUVANT HEURTER LA SENSIBILITÉ DES PLUS SENSIBLES. CE CHAPITRE N'EST DONC PAS ESSENTIEL POUR LA SUITE DE L'HISTOIRE. VOUS POUVEZ LE PASSER SI UN DE CES SUJETS NE VOUS METS PAS À L'AISE /!\

MINHO ÉTOUFFA UN PREMIER sanglot dans son coussin, vite suivi d'un deuxième. Son corps lui demandait d'arrêter ces tremblements répétitifs, mais son cerveau était totalement déconnecté de la réalité. Sa peur était trop intense pour qu'il ne se rende compte de quoi que ce soit.

Tout le monde avait été gentil avec lui aujourd'hui, et pourtant, le brun les avait tous rejetés. Parce qu'il était méchant ? Ou parce que son instinct lui répétait que ces gens allaient l'abandonner un jour ou l'autre ? Minho faisait du mal aux gens, car il savait qu'ils allaient aussi lui en faire. Car toutes les personnes qu'il avait laissé rentrer dans sa vie antérieure avaient profité de sa confiance et de son trop-plein d'amour pour soigner leur peine de cœur. Et quand il était triste, personne ne venait lui offrir un soutien émotionnel, et l'abandonnait comme un con. Et aujourd'hui encore, le jeune homme était certain que le monde entier voulait son malheur.

Et malgré le fait que Fricandelle était certain que Maïs était l'exception de tout ça, il l'avait abandonné. Car, certes, il avait perdu ces souvenirs, mais son cœur battait trop fort en sa présence pour qu'il ne soit juste « qu'un inconnu ».

Rien qu'en repensant au visage attristé que lui avait lancé celui-ci lui brisa encore plus le cœur, et un autre pleure vint s'étrangler dans son oreiller. Minho se détestait, détestait être aussi mauvais et détestait sa phobie de l'abandon qui l'obligeait à abandonner les personnes qu'il aimait avant qu'elles ne le délaissent lui. Il haïssait plus que tout cette nouvelle vie, et aurait préféré rester au paradis avec son amie Sacha et tous les autres. Il était heureux là-bas, très heureux.

Au final, peut-être qu'il méritait tout ça... Maïs ne devait plus se préoccuper de lui maintenant, et ne devait même pas se douter qu'il était en pleine crise de panique, et qu'il avait besoin de sa présence pour pouvoir remettre tout ce pétrin en ordre.

Le jeune homme tendit son bras au-dessus de lui, alors que sa manche de pull tomba automatiquement. Il regarda un peu plus loin, à son bureau, là où il avait posé une lame de rasoir qu'il avait trouvé tantôt sous son oreiller. Et le brun comprit plus vite que prévu son utilisation, en vue de ses nombreuses cicatrices blanches sur son bras. L'ancien propriétaire de ce corps se faisait du mal.

Était-ce un moyen pour lui de décompresser tout ça, transformer la douleur mentale en une douleur physique ? En une douleur plus soutenable ?

Ce sujet sensible qui occupa sa pensée refit trembler Minho, et il plaqua fortement sa couette contre sa bouche pour empêcher un cri d'y sortir. Il devait sortir ces images de son esprit le plus vite possible car cela risquerait de mal se finir. Mais cela attisa trop son esprit.

Fricandelle se leva comme il le put, s'accrochant à la barre de son lit pour ne pas s'écrouler, et s'avança jusqu'au bureau à faible pas, attrapant à une vitesse folle cette lame. Il reprit ces pas le long de sa chambre, là où il ouvrit sa fenêtre avant de regarder le petit objet dans sa main.

Une seule et c'est tout, s'était-il dit. C'est juste pour essayer, puis je la jetterais par la fenêtre.

Oui... Mais normalement, ça en était qu'une seule, puis c'est tout.