Blackbell, au coeur des ombres

Chapitre 2 : Torture

TW : Torture physique décrite

PDV Evana :

Sous sol du manoir Blackbell
18h12

Je pénétrai dans le sous sol du manoir, là où étaient situées mes salles de torture. Lukas me suivait de près, comme s'il avait peur que je disparaisse après notre baiser de tout à l'heure. Nous arrivâmes devant une porte en bois délabrée. Je sortis une fine clé en argent de la poche de mon uniforme et l'introduis dans la serrure. La porte s'ouvrit en un grincement plaintif. L'homme de tout à l'heure était assis sur une chaise, ligoté à celle-ci, il semblait encore dans les vapes. Ses cheveux noirs lui tombaient sur le front, ils étaient sales et je détestais la saleté, je l'avais en horreur. Son visage était déjà marqué de cicatrices dont certaines qui semblaient récentes, signe que quelqu'un m'avait devancé dans cette salle. Cela commençait à m'énerver, à croire qu'on entrait chez moi comme dans un moulin. Il allait vraiment falloir que je fasse quelque chose pour ça.

Je m'approchais de l'homme avant de demander à Lukas de lui envoyer un seau d'eau dans la figure pour le réveiller. Ses yeux s'ouvrirent d'un coup et une lueur de défi s'y alluma. Il semblait prêt à mourir pour cacher ses secrets. Tant mieux, il fallait vraiment que je décompresse. Certains éléments m'avaient amenée à adorer la torture, voir la peur s'immiscer dans le regard de ces hommes qui se croient tout puissants était si jouissif. Je relevai mes cheveux aubruns en une queue de cheval haute ce qui leur éviterai tout contact avec le sang qui allait probablement gicler. Je fis craquer les jointures de mes doigts avant de me rapprocher subitement de l'homme, lui posant un couteau sous la gorge.

- Alors, la vue te plaisait enfoiré ? je lui lançai, venimeuse

- J'avoue que le fait de te voir te faire démonter par ton cachet d'aspirine m'aurait vraiment donné envie de gerber. Nan mais vous imaginez ça vous, un monstre aux yeux dépareillés et un homme décoloré. Néanmoins, si il ne te satisfait pas je peux toujours aider avec ça, t'as des formes plutôt généreuses......

Ma main partit rapidement et une gifle lui mordit la joue. Il ne cilla pas mais sa joue, elle, devenait rouge, signe que je lui avais fait mal. Tant mieux, il n'avait pas à me parler comme ça.

- Tu m'as pris pour ta pute ? Tu m'as vraiment pris pour une des salopes que tu baises le soir et que tu peux rabaisser sans qu'elles répondent c'est ça ? Ma voix montait en colère au fur et à mesure.

Je vis Lukas se rapprocher de moi, les poings serrés. Il n'aimait pas qu'on critique son albinisme, il en avait suffisamment souffert, mais ce qu'il aimait encore moins c'est qu'un homme se permette de me critiquer et d'insinuer que je vendais mon corps.

- Lukas reste où tu es, je vais m'occuper de ce chien à la langue un peu trop pendue.

- Oh c'est toi qui donne les ordres alors miss, ça ça m'excite chérie. Mon offre de tout à l'heure tient toujours si jamais.

Sa tête part sur le côté et cette fois ce n'était pas moi qui l'avait frappé. Je tourne la tête vers la seule autre personne présente dans ce sous-sol miteux : Lukas. Sa main droite est serrée en un poing qui comme je l'imaginais est celui qui s'est imprimé sur la joue de ce connard.

- Bon assez joué. Qui t'envoie ? je lui demande

- Plutôt mourir que de te le dire.