Chapitre 6

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Astrée 

Petite mon père me répétais que chaque bonne actions, chaque acte de générosité que on faisait nous serais toujours rendu d'une manière ou d'une autre. Alors on donnait à manger à des personnes dans le besoin, à Noël on préparait des cadeaux qu'on allait offrir à des sans abri. "On se doit d'aider les gens qui ne peuvent pas s'aider eux-mêmes" m'avait-il dit. Quand il est mort je me suis promis de toujours sourire, de toujours aider ceux qui ne pouvaient pas s'aider eux-mêmes. Mais en grandissant je me suis demander: qui viendrais m'aider quand je ne pourrais plus aider personne ? Est-ce que si j'arrêtais d'être gentille, les gens m'aimeraient quand même ? Après ça, je suis entrée dans le gang, j'ai tuer, manipuler, j'ai oublier ma promesse de toujours sourire car mon sourire, cette partie de moi qui voulait à tout prix aider les gens avait disparu. Je me fichais de ce qu'il pouvait advenir des gens, je me fichais de leur avis sur moi, je voulais faire disparaître cette colère. Au final j'ai perdu Chloé, quand j'ai appris pour sa mort je me suis écroulée. Les derniers mois de sa vie je n'avais fait que de la repousser, je l'envoyais valser, elle m'énervais elle et sa vie parfaite. Pourtant je l'aimais, je l'aimais et ils l'ont tué, elle est morte par ma faute. Je n'ai pas été à son enterrement, je n'avait pas le droit d'y aller sachant qu'elle était morte par ma faute. Sa mort fut un déclic, je ne pouvait plus jamais laisser quelqu'un mourir par ma faute. Mais j'ai compris une chose, peu importe le nombre de bonne action que je ferrais, jamais elle ne me serais plus rendue après ce que j'ai fais. Mon père serait surement très déçu de voir ce que je suis devenue, c'est pourquoi j'espère qu'il ne me regarde pas et ne veille pas sur moi. 

" Il y a un traitre parmi tes alliés."

C'est les mots que m'as dit Mathias le soir où il est venue au Pirate, jamais je n'avais eut aussi peur que lorsqu'il a prononcé ces mots. Mais si jamais il m'avait juste mené en bateau ? Si tout ça étais juste fait pour me déstabiliser et que je ne remarque pas ses prochains coup ? Mais et si c'était vrai alors on aurait un gros problème, l'identités de toutes les Reines serait en danger, l'avenir du gang serait compromise et tout mon travail de ces dernières années serait gâcher. Mon téléphone sonne, Eliot me dit qu'il arrive chez moi d'ici quelque minutes. Je me regarde dans la glace: je suis en pyjamas, mes cheveux sont dans un état lamentable, il vaudrait mieux que je prenne un douche avant qu'il me prépare. Je file sous la douche mais alors que l'eau coule sur mon corps, mon téléphone sonne. Je ne répond pas, ça peut surement attendre. Deux seconde après que la sonnerie se soit éteinte, il resonne, j'ignore. Au bout de cinq minute je sors de la douche et j'entend la voix d'Eliot dans le salon. 

- J'arrive, je sors de la douche. 

J'enfile des sous-vêtements et mets mon peignoir, mon regard se fixe sur le miroir recouvert de buée. Et si malgré tout mes efforts il restait plus fort que moi ? Et si je n'étais pas celle que les gens attentent de moi ? Je n'ai aucun contrôle sur ce qui se passe et je le sens. Mais si je me laisse aller par la terreur il l'utilisera, car on sais tout les deux que le meilleur moyen de contrôler l'ennemie c'est de le faire douter. 

- Astrée bouge ton jolie fessier je t'attend ! 

Je reconnecte mon esprit au moment présent, hors de questions de me perdre dans des hypothèses douteuse. Je descends, Eliot regarde la tenue qu'il a confectionné pour moi. Un costume vert émeraude légèrement satiné. 

- Ah t'es enfin là ! Tu t'étais perdu dans ta salle de bain ? 

- Je réfléchissais. 

- As... Toi et moi on sais que quand tu commence à trop réfléchir tu te perds. Tu fonctionne à l'instinct, ça ne sert à rien de te prendre la tête par rapport à cet abruti. Car dieux sait que ses neurones sont assez limité. 

L'As de cœurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant