𝒀𝒐𝒖 𝑨𝒓𝒆 𝑵𝒐𝒕 𝑨𝒍𝒐𝒏𝒆 𝑵𝒐𝒘 ~ 𝑻𝒐𝒎𝒆 𝑰 ~ 𝑻𝒐𝒎𝒆 𝑽

𝑬𝒑𝒊𝒍𝒐𝒈𝒖𝒆: 𝒓𝒆𝒄𝒐𝒏𝒔𝒕𝒓𝒖𝒄𝒕𝒊𝒐𝒏

Deux mois plus tard...

Nous nous reconstruisions peu à peu, Wanda et moi. Suite à la proposition de Steve, nous n'avions plus eu le courage de partir. Nous étions donc resté avec les Avengers, qui nous avaient assez bien accueilli. 

Les premiers jours avaient été compliqués. Très compliqués. Mais après quelques semaines à se morfondre, Wanda et moi nous étions reprises en main.

Wanda s'était faite enrôlée par les Avengers. Elle suivait une sorte de formation, pour pouvoir intégrer l'équipe. Elle n'était pas seule, il y avait également l'humanoïde, qui était finalement resté de notre côté et avait été nommé Vision, ce War Machine, qui nous avait aidé lors de l'attaque d'Ultron, et que je n'aimais pas beaucoup, et Sam, un type sympa, avec des ailes en métal.

Lorsque j'avais demandé à rejoindre l'équipe, tout le monde s'y était opposé. Après tout, je n'étais qu'une gamine de seize ans. Après avoir exprimer mon désir de me venger d'Hydra, Captain America, comprenant ma haine, m'avait promis qu'il me laisserai participer au démentellement d'Hydra, si toutefois il en restait quelque chose. En attendant, j'avais du reprendre les études. Ayant été enrôlée par Hydra à mes onze ans, je n'avais pu aller au collège, et j'avais un train de retard immense face aux autres. Etonnamment, j'adorais ça. Etudier me permettait de ne plus penser à rien, et j'apprenais vite. Très vite. Trop vite apparemment, car Stark m'avait fait passé des tests après avoir vu mes capacités. Il en était seulement ressorti que j'avais des capacités d'apprentissage supérieures à la moyenne.

Lorsque je n'étudiais pas, j'aimais marcher dehors, seule, ou dessiner. Parfois, je restais simplement assise, pendant plusieurs heures, amorphe, vide de toute énergie. Ces moments là étaient les plus compliqués. Les moments où rien ne pouvait me distraire de la mort de Pietro, où son corps sans vie passait en boucle dans mon cerveau. Dans ces moments là, rien ne parvenait à me sortir de ma torpeur, sauf le temps.

Je ne pouvais affirmer que j'allais bien. Après deux mois, le souvenir du corps inerte de mon frère, comme je ne cessais de l'appeler depuis sa mort, était toujours imprimé dans mon cerveau, trace indélébile du malheur qui m'agitai. Je ne me sentais plus comme une coquille vide, comme ça avait été le cas au début. Mais je sentais qu'il manquait une part de moi-même. Une partie de moi qu'on m'avait arrachée sans pitié, et qui ne serait probablement jamais comblée. 

Je savais que Wanda ressentait la même chose que moi. Elle était simplement plus douée pour le cacher. Je sentais sa douleur, qui faisait écho à la mienne. Si j'avais perdu celui que je considérai comme mon frère, Wanda avait perdu la moitié d'elle même, la chair de sa chair, son alter-égo. Sa souffrance était si intense que je n'arrivais pas à comprendre de quelle façon elle parvenait à la repousser au fond d'elle même et à la cacher. J'étais bien trop faible pour faire de même. Je n'étais pas aussi forte qu'elle. Mais je n'étais qu'une enfant, après tout. 

Une enfant, à qui on avait arraché ses parents, son enfance, son innocence.

Et cette enfant n'était pas prête à en rester là.