𝑻𝒐𝒖𝒕𝒆 𝒍'𝒆́𝒒𝒖𝒊𝒑𝒆

231 18 0
                                    

- Tony, ralentis un peu, bordel! m'exclamai-je alors que le milliardaire conduisait à une vitesse ahurissante.

- Pas le temps.

- J'aurai dû prendre ma moto, grommelai-je.

- Mais bien sûr... on arrive.

En effet nous arrivions sur la route menant au campus Avengers, je voyais déjà l'immense A sur les bâtiments.

- C'est Steve, devant? Je capte de la déception. Beaucoup de déception.

- Ca, ça veut dire qu'ils ont échoué. Je te parie dix dollars que je peux arrêter la voiture d'un coup juste devant lui.

- Et je te parie dix dollars que tu va aller trop loin, rétorquai-je avec un rictus.

- Vendu.

La voiture s'approcha de Steve, et Tony freina d'un coup, s'arrêtant à quelques mètres en trop, forçant le milliardaire à devoir reculer pour être à la hauteur du blond. J'esquissai un sourire victorieux, et m'exclamai en sortant de la voiture:

- Tu me dois dix dollars, Stark. Salut, Steve.

- C'est quoi cette tête? demanda Tony. Je parie qu'il s'est changé en bébé.

- Et bien, entre autres choses, oui, répondit Steve, dépité, et déçu. Qu'est-ce que vous faites là?

Tony sortit à son tour de la voiture, ignorant la question du blond.

- C'est le paradoxe de l'EPR. Au lieu de propulser Lang dans le temps, vous avez peut- fini par propulser le temps dans Lang. C'est pointu. Dangereux. Un ami aurait dû vous en dissuader.

- Tu l'as fait.

- Oh, je l'ai fait ?

- Ne joue pas l'imbécile, Tony, répondis-je, dépitée.

- Ben, je suis là, heureusement, continua le milliardaire en m'ignorant. Peut importe, c'est réglé. J'ai mis au point le premier GPS spatio-temporel. Je viens en paix.

Je levai les yeux au ciel face à sa dernière remarque, mais esquissai néanmoins un sourire. Même si aucun des deux ne l'avouait, je sentais qu'ils étaient profondément heureux de se retrouver.

- Il s trouve que le ressentiment est corrosif et que j'en ai horreur.

- Moi aussi, répondit Steve avec un sourire triste.

- On a une chance de retrouver ces gemmes, mais je dois te faire part de mes priorités, Steve: faire ramener ce qu'on a perdu? Je l'espère. Garder ma famille? il le faut, quoi qu'il en coute. Et... ne pas mourir en cours de route serait appréciable.

- Marché conclu.

Les deux hommes se serrèrent la main, et mon sourire s'agrandit. Tony récupera le bouclier de Steve dans le coffre, qu'il m'avait demandé d'aller chercher au garage, et le tendit à Steve qui hésitait, se sentant encore coupable.

- Tony, je suis pas sûr...

- Pourquoi? Il l'a fait pour toi. En plus, il faut bien que je le sorte du garage avant que Morgan s'en serve comme luge.

- Ou qu'elle joue encore aux super-héros avec, intervins-je en souriant. Avoue-le, Stark, tu préfère quand ta fille joue à être Iron Man plutôt que Captain America.

Steve esquissa un sourire et remercia Tony, tandis que celui-ci me regardait faussement énervé.

- Mais tâches de garder le secret. J'en ai pas pour toute l'équipe. On va bien réunir l'équipe au complet, hein?

- On est en train d'y travailler.

- Bien, répondit Tony avant de rentrer dans le campus, nous laissant Steve et moi seuls.

- Qu'est-ce qui t'as fait changer d'avis? demanda le blond.

- Qui suis-je pour m'opposer à un taux de réussite de 99,987%? Plus sérieusement, à partir du moment où vous avez abordé le sujet, il était évident que je finirai par vous rejoindre. Vous m'avez embrouillé avec vos histoires, l'idée de pouvoir peut-être les ramener m'est restée dans la tête toute la soirée, et toute la nuit.

- Je suis content que tu ais changé d'avis.

- Steve... il faut qu'on réussisse. Je... je ne m'en remettrai pas, si tout cet espoir se retrouve infondé. 

- On sera là, tu remontera la pente.

- Tu comprends pas, Steve. J'ai... j'ai failli ne pas réussir à m'en remettre, j'ai failli mettre fin à tout ce bordel dans ma tête. Plus d'une fois. Je ne peux pas me permettre de replonger.

- Tu...?

- Ouais...

- Pourquoi tu ne nous en a pas parlé? On aurai trouvé une solution, on aurait-

- Steve. Stop. Je n'en ai parlé qu'avec ma psychologue, parce que je refusais de vous faire vivre ça. Je n'avais pas besoin de votre pitié, et je n'en ai toujours pas besoin aujourd'hui, alors, s'il te plait, arrête. N'en parlons plus... vous avez réuni qui, pour l'instant?

- Bruce. Rocket et Nébula sont en chemin, Rhodey aussi. On attend qu'ils soient là pour que Bruce et Rocket aillent chercher Thor, en Norvège, et Natasha part pour Tokyo dans trente minutes, c'est là qu'est Clint, apparemment.

- Alors tout le monde sera là?

- Oui.

- Il faut qu'on s'occupe de tout préparer, pendant que les équipes de sauvetage vont chercher les autres. Dépêche-toi, on a du pain sur la planche!

- Tu ne crois pas que tu en fais trop? demanda Steve, amusé.

- On doit sauver l'univers, bien sur que je n'en fais pas trop. Allez, bouge-moi ce cul de l'Amérique.

- Le cul de l'Amérique? Vraiment?

- Oui, vraiment, allez viens!

- Oui, chef!

Nous rejoignîmes les autres dans la salle de réunion, où Bruce était en train d'expliquer en détails à Tony leur expérience désastreuse.

- Navrée de vous interrompre, mais on doit s'occuper de certaines choses avant de commencer les bavardages.

- Comme? demanda le milliardaire.

- Tout préparer. On va se retrouver à onze d'ici quelques heures, je vous signale.

- T'en fais trop, répondit Tony.

- Je n'en fais pas trop!

- T'en fais définitivement trop, reprit Natasha.

- Toi, vas te préparer à partir. Clint a besoin de toi. Avec Tony, on va aller faire les courses, acheter tout ce dont on aura besoin. Bruce, en attendant Rocket, prépare votre voiture, et à manger si tu veux. Scott et Steve, il faut préparer les chambres.

- Un vrai tyran, se plaignit Natasha.

- M'en parle pas, rétorqua Tony.

- Je vous entend, je vous signale.

- On sait, s'exclamèrent-ils en cœur. 

- Bande d'idiots. Allez, on a beaucoup de choses à faire si on veut pouvoir sauver le monde. L'univers compte sur nous, les amis. Les Avengers reprennent du service.

𝒀𝒐𝒖 𝑨𝒓𝒆 𝑵𝒐𝒕 𝑨𝒍𝒐𝒏𝒆 𝑵𝒐𝒘 ~ 𝑻𝒐𝒎𝒆 𝑰 ~ 𝑻𝒐𝒎𝒆 𝑽Où les histoires vivent. Découvrez maintenant