𝑱𝒆 𝒕'𝒂𝒊𝒎𝒆

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J'étais donc descendue du jet, et m'étais prise un billet d'avion pour les États-Unis. J'avais pu retrouver mon appartement et mon chat. Les garçons étaient partis il y a presque quarante-huit heures, et je n'avais pour l'instant aucune nouvelle. La télévision était allumée constamment, et je faisais en sorte de toujours pouvoir l'entendre, espérant et redoutant à la fois d'avoir des nouvelles des trois hommes.

Aller à Madripoor était sans aucun doute une mauvaise idée, et j'espérai plus que tout qu'il n'arrive rien à Sam et Bucky. Je m'inquiétai de plus en plus pour les garçons.

Trois jours. Cela faisait désormais trois jours que je n'avais aucune nouvelle. Que c'était-il passé ? Et s'ils étaient morts ? Je passai ma troisième soirée seule, couchée sur le canapé, les yeux rivés sur la télévision diffusant les informations en direct, Alpine pelotonnée contre moi. Je sentis la fatigue m'envahir, et je finis par m'endormir.

Un bruit. La porte d'entrée qu'on déverrouille avant d'ouvrir. Je l'entendis, lointain, à moitié endormie.

- Rosalie ? appela la voix de Sam.

Incapable d'ouvrir les yeux, somnolente, je poussai un léger grognement, et les bruits de pas de mon meilleur ami, et d'une deuxième personne s'approchèrent. Je sentis des bras me saisir, me soulevant du canapé, et je me retrouvais bientôt dans mon lit. Je poussai un soupir de contentement, et, lorsque je sentis une masse s'allonger près de moi, je me blottis contre lui.

- Vous êtes revenus, souris-je doucement, groggy.

- Ne t'inquiète pas, Poupée. Rendors-toi, murmura Bucky contre mon cou en resserrant sa prise autour de moi.

- Pas blessés ?

- Tout va bien. On discutera demain, ok ?

- Ok, murmurai-je avant de replonger dans les bras de Morphée.

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Le soleil était déjà haut dans le ciel quand j'émergeai du sommeil. Enveloppée par la chaleur de Bucky, je me blottis encore plus contre lui, nichant mon nez dans son cou, inspirant son odeur rassurante.

- Salut, Poupée, murmura James en déposant un baiser sur le haut de mon crâne, la voix encore enrouée par le sommeil.

- Salut, répondis-je sur le même ton.

Nous ne prononçâmes pas un mot pendant un long moment, profitant tout simplement d'être dans les bras de l'autre. Mon visage était enfoui dans son cou, ma main dessinant paresseusement des arabesques sur son torse par dessus son t-shirt, et une jambe repliée sur lui. Ses lèvres n'avaient pas quitté mon front, y déposant régulièrement de légers baisers, et sa main de chair caressait ma cuisse alors que l'autre faisait des allers-retours le long de mon dos, me provoquant de légers frissons.

Je finis par relever la tête, et plongeai mon regard dans ses iris bleues hypnotisantes. Le soldat se pencha en avant, et déposa un baiser chaste sur mes lèvres, m'arrachant un sourire. Une nuée de papillons s'envola dans mon estomac.

- Je t'aime, susurrai-je amoureusement.

Les lèvres de James se plaquèrent contre les miennes une nouvelle fois, plus brusquement cette fois-ci. Je n'eus pas besoin de l'entendre le dire pour savoir que ce qu'il ressentait était réciproque, les sentiments qui l'envahissaient était bien suffisants pour m'en convaincre. Je répondis à son baiser avec autant d'affection, et le sergent demanda l'accès à ma bouche. Nos langues s'entremélèrent, et je glissai ma main dans ses cheveux, les tirant légèrement. Bucky poussa un léger grognement, avant de se retourner, se plaçant au dessus de moi, ses mains caressant mes hanches. Il se détacha quelques secondes, juste le temps de me répondre:

- Je t'aime.

Le soldat replongea sur mes lèvres, me rapprochant encore un peu plus de lui, et j'entourai sa taille de mes jambes alors que le désir commençai à m'envahir. Bucky poussa un nouveau grognement de satisfaction, auquel je ne pus m'empêcher de répondre par un léger gémissement, resserrant mes jambes autour de lui.

- Je t'aime, répéta le soldat en plongeant ses yeux dans les miens.

- Je t'aime, répondis-je. Mais je pense que ce t-shirt est de trop, Sergent.

Bucky esquissa un sourire, et se releva légèrement pour enlever ledit t-shirt avant de replonger à l'assaut de mes lèvres. Je posai une main sur son bras de chair, le caressant fébrilement. James approfondit une fois de plus notre baiser, me faisant gémir contre sa bouche. Le feu du désir me dévorait, tout comme il dévorait le soldat, et ses sentiments additionnés aux miens décuplaient l'extase que je ressentais à cet instant.

- Debout, là-dedans !

Nous nous interrompîmes immédiatement, tournant la tête de concert vers Sam.

- Oh. Mon. Dieu, s'exclama mon meilleur ami avant de refermer la porte. J'ai rien vu.

Je replongeai mon regard dans celui de James, mortifié, avant d'éclater de rire silencieusement. Le soldat finit par esquisser un sourire, et déposa un chaste baiser sur mon nez avant d'enfouir son visage dans mon cou.

- Faut qu'on se lève, Buck.

- Pas envie, grogna-t-il, son souffle chatouillant mon épiderme.

Il commença à déposer de légers baisers au creux de mon cou, m'arrachant des frissons.

- James, murmurai-je.

Il continua, et je dû user de toute ma volonté pour le repousser sur le côté. Je l'embrassai une dernière fois et me levai, ignorant sa plainte de mécontentement. Je me mis dos à lui et retirai mon t-shirt, sentant son regard brûlant dans mon dos, et enfilai le t-shirt qu'il portait il y a encore quelques minutes. Puis, sans un mot ni un regard, je sortis de la chambre.

Sam attendait dans la cuisine, le coude appuyé sur le plan de travail et la tête posée dans sa main. J'ignorai son regard suggestif et ses sourcils qui se haussèrent, et passai devant lui pour me préparer un café. J'en préparai également une tasse pour Bucky, que je posai sur le plan de travail, et pris une gorgée de la mienne.

- Alors, c'était comment ?

Je faillis m'étouffer. Oh. Mon. Dieu.

- Sam !

Mon meilleur ami explosa de rire, alors que je rougissais, mortifiée.

- Tu devrai voir ta tête, s'exclama-t-il entre deux éclats de rire.

Bucky choisit ce moment pour entrer dans la pièce, encore torse nu, et lança un regard interrogateur à Sam en saisissant la tasse sur le plan de travail. Il s'approcha de moi et passa un bras autour de ma taille avant de m'embrasser.

- Merci Poupée.

Il but une gorgée en se tournant vers Sam, toujours mort de rire, l'air perdu.

- Qu'est-ce qu'il a ?

- Il s'est pas remis de ce qu'il a vu, je crois, soupirai-je en lorgnant ses abdos.

Le brun ne remarqua pas que je le fixai au début, mais lorsqu'il finit par surprendre mon regard, il esquissa un sourire amusé et vint embrasser mon front.

- Bon, reprit le pigeon qui s'était enfin calmé. Désolé les tourtereaux, mais Bucky, on va devoir repartir.

- Quoi ?

𝒀𝒐𝒖 𝑨𝒓𝒆 𝑵𝒐𝒕 𝑨𝒍𝒐𝒏𝒆 𝑵𝒐𝒘 ~ 𝑻𝒐𝒎𝒆 𝑰 ~ 𝑻𝒐𝒎𝒆 𝑽Où les histoires vivent. Découvrez maintenant