Prologue

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Ils se sont encore perdus... mais la fumée qui montent au dessus des cimes les attirent. Ils se demandent s'ils l'avaient enfin trouvé. Ils se rapprochent de la source des volutes grisâtres, un feu brûle et projette un jeu d'ombres et de lumières. Oui, ils trouvent quelqu'un assit près du feu de camp... ils me trouvent. Je sais pourquoi ils sont venus, ils veulent que je leur raconte l'histoire du gamin aux masques. Je leur dis que ce n'est pas aussi simple. Les meilleures histoires doivent commencer par le début, pas vrai ? Et pour commencer celle-ci, je dois d'abord raconter l'histoire de ses parents... Un eniripsa et une sadida tout à fait singuliers.

Il faut bien comprendre que le gamin descend d'une famille de soit-disant liseurs de Wakfu. Vous vous demandez ce que c'est ? Si ça ne tenait qu'à moi je vous dirai que ce n'est qu'une bande de pandawas dégénérés et complètement ivres qui après avoir bu trop de lait de bambou fermenté se croient doués de talents extraordinaires... mais soit, je tâcherai de garder mon avis pour moi. Par où commencer ? Vous avez entendu parler du Wakfu n'est ce pas ? Cette énergie vitale qui est sensée se trouver en toute chose et qui ferait tourner le monde. Si on dit que tout ce qui nous entoure est emplit de cette énergie, rares sont les créatures qui peuvent la percevoir. On raconte que la famille dont je vais vous conter l'histoire en était capable. Ils faisaient tout pour préserver leur secret, pandawas de sang pur, celui-ci ne faisait qu'amplifier leur fierté déjà bien trop grande. Dans ce but de protection, tous les enfants qui naissaient sans le don de perception subissaient un entrainement très stricte et juraient allégeance à ceux qui pouvaient voir le Wakfu. Ils devenaient des gardiens et protégeaient la famille des possibles menaces.

Quant aux enfants qui naissaient avec le don, ils se devaient de suivre un apprentissage d'autant plus dur que leurs frères gardiens. Car c'est eux qui assureraient la persistance du don au sein de la famille en le léguant à leur tour à leurs enfants. Cependant, il ne suffisait pas de voir le Wakfu pour être considéré comme un liseur, de même qu'un analphabète ne saurait déchiffrer des lettres qu'il est pourtant capable de voir. Les capacités d'un liseur vont bien au delà de la simple perception de l'énergie vitale. Lorsqu'un liseur était traversé par un flot de Wakfu il recevait une partie des connaissances que le flot transportait avec lui. Ainsi, les liseurs avaient régulièrement des visions provenant de toutes les époques, insufflées par l'infinité de vaisseaux de Wakfu qui parcourent le monde des Douze.

Détail important, seules les filles se sont révélées avoir un don suffisamment grand pour devenir liseur. En revanche pour atteindre ce rang, il fallait être capable de payer le prix fort, car en échange d'un tel don elles devaient abandonner tous leurs autres sens. Il ne tient plus qu'à vous d'y croire ou non, vous savez déjà ce que j'en pense.

Les Faiseurs de ChaosOù les histoires vivent. Découvrez maintenant