𝙲𝙷𝙰𝙿𝚃𝙴𝚁 𝚃𝚆𝙴𝙽𝚃𝚈 𝚃𝙷𝚁𝙴𝙴

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Après cette discussion émotionnelle, il nous a laissé. Bucky et moi sommes restés ensemble un moment avant que je ne m'écroule de fatigue. Shuri a déjà appelé mon frère et lui a commenté ses hypothèses pour me remettre sur pieds aussi vite que possible, peut-être comme la dernière fois..

Nous sommes en 2023 et je n'en reviens toujours pas, nous avons disparus 5 ans.. et je dois dire que d'un point de vue, j'en suis contente.

Je n'aurais pas supporté ne pas disparaître, être sans Bucky et ne plus savoir quoi faire de ma vie, surtout que la plupart des personnes que je connais ont disparus eux aussi, la vie a dû être une misère pendant un bon moment avec toutes ces disparitions instantanés.

Heureusement, nous sommes tous revenus, mais j'imagine que quelques personnes en sont malheureuses car leur famille a possiblement fait le deuil et remplacer quelques personnes, c'est malheureux à dire, mais les gens ont crus ne plus jamais les revoir et voulaient probablement être heureux comme il l'avait été auparavant.

Je me demande si James m'aurait remplacé ? Non.. il ne faut pas que je pense à ça.. mais bon.. Non.. rah ! Je vais jamais me sortir cette idée de la tête.. j'ai un manque de confiance en moi énorme, et cette pensée ne fait qu'accentuer ce problème, et personne ne le sait à part mon frère. A qui d'ailleurs, j'ai fait promettre de ne rien dire, comme ça, moins de personne le sait, mieux je suis.. enfin ça, c'est ce que je me dis et ce que je me fais croire..

Bucky arrive et m'embrasse délicatement en posant une main au dessus de ma tête, il se décolle lentement de moi et me regarde. C'est fou comme on peut aimer une personne, une personne qui au départ n'était qu'un inconnu, qui est devenu plus, et qui aujourd'hui fait votre bonheur. Il fait mon bonheur comme personne d'autre ne l'a jamais fait, il me rends heureuse, mais pas comme n'importe qui, et je me demande tous les jours si c'est réciproque, si je le rends autant heureux, s'il m'aime autant. Je ne veux jamais le perdre, si ça arriverait un jour, je ne pourrais pas me remettre debout, c'est impossible. Déjà qu'au jour d'aujourd'hui je ne peux pas me permettre tous les mouvements que je veux, j'ai cette peur constante qu'il me laisse, qu'il en ai marre de me voir si faible, d'être avec quelqu'un de différent..

La flamme dans mon regard commence à s'éteindre petit à petit et il le remarque bien assez vite, il s'assoit sur le siège à côté de mon lit d'hôpital et me caresse doucement les cheveux.

Bucky : Qu'est-ce qu'il y a poupée ? J'ai l'impression que tu es mal depuis qu'on a appris qu'on est partis 5 ans.

Coralie : Ce n'est rien de grave, juste un petit coup de mou, en plus je suis fatigué en ce moment, c'est peut-être pour ça, tu te fais des idées, ne t'en fais pas..

Mon beau soldat me fixe étrangement, il fronce les sourcils et se rapproche un peu plus de moi.

Bucky : Tu sais que tu peux tout me dire ?

J'hoche la tête, un mini sourire peu convaincant sur mon visage. Il expire et secoue la tête de gauche à droite.

Bucky : J'ai vu que tu n'étais pas bien, chérie. Pourquoi tu me le cache ?

J'avale douloureusement la boule qui commence à se former au creux de ma gorge.

Coralie : Je.. j'y arrive pas, c'est tout.. Soufflais je, à court de mots.

Le brun me décale doucement et s'installe à côté de moi, de tout son long, il vient s'allonger contre moi et me prends dans ses bras en posant son menton sur le dessus de mon crâne, il m'embrasse délicatement et vient me chuchotait ces mots, à mon oreille :

Bucky : Peu importe ce que tu as, tu peux me faire confiance, on réglera ça ensemble. Puis, on peut dire que j'ai une âme sage, j'ai plus de 100 ans quand même ! Il s'exclame, pour me tirer de mes mauvaises pensées.

Nous rigolons ensemble quelques instants, j'hume son odeur si réconfortante, je ferme les yeux et me place dans un bulle apaisante, celle que nous créons quand nous sommes ensemble, ensemble contre le reste du monde..

Nous restons comme ça un moment, à apprécier le contact de l'un et de l'autre, à aimer le fait d'être ensemble..

Coralie : Je me demande comment ça se serait passer si.. si je serais partie et toi non.. Je coupe le silence.

Bucky : Et tu te demandes si j'aurais refait ma vie ?

J'hoche la tête et baisse les yeux, de honte.

Bucky : Je me suis posé la même question, mais te concernant. J'ai encore du mal à me dire que j'ai enfin trouvé l'amour, parce que je me disais qu'avec tout ce que j'ai vécu, ce que je suis devenu et ce que j'ai à mon bras, comment quelqu'un pourrait m'aimer ? Et tu l'as fait.. avec tellement de force, et je le fais aussi tous les jours. C'est simple, si je t'aurais perdu, je n'aurais jamais retrouver quelqu'un, tu es la seule personne qui ai réussi à m'aimer et à me faire aimer, et puis j'ai tellement de projets avec toi, je ne m'imagine pas les faire avec quelqu'un d'autre, et je saurais constamment qu'elle ne m'aimera pas comme toi tu le fais. Les larmes coulent à flots. Personne ne peut te remplacer, puisqu'il n'y a que toi qui m'a fait croire en l'amour. Comment te dire qu'il n'y a que toi, qu'il n'y aura toujours que toi ?

Coralie : Je t'aime tellement. Pleurais-je. Tu n'imagines pas à quel point je t'aime.. je n'aurais jamais réussi à refaire ma vie sans toi, tu es ma vie. Je voudrais te dire tellement de chose, mais je te le dirais à un autre moment, parce qu'il y en aura des milliers d'autres, parce que tu m'auras pour le restant de tes jours. Nous nous embrassons amoureusement et passionnément, si fort que la respiration nous manque. Et si un jour tu décides de me quitter, je te séquestre. Plaisantais-je.

Bucky : Tu serais ma meilleure capture. Me dit-il d'un air séducteur.

Je rigole et nous nous embrassons, encore et encore.. Nous finissons par nous endormir dans les bras l'un de l'autre, apaiser, heureux et amoureux..

𝙷𝚊𝚞𝚝 𝙳𝚊𝚗𝚜 𝙻𝚎𝚜 𝙴𝚝𝚘𝚒𝚕𝚎𝚜 𝙳𝚎 𝙼𝚘𝚛𝚊𝚐 | 𝙱.𝙱Où les histoires vivent. Découvrez maintenant