CHAPITRE 17 : LA BATTUE

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DISCLAMER : Les personnages de la série Wednesday (2022) sont la propriété exclusive de Tim Burton. Ils sont utilisés ici uniquement à des fins de divertissement et les auteurs de fanfictions n'en retirent aucun profit. Néanmoins, en ce qui concerne le personnage de Rei, de son espèce dénommée "Les Absorbeurs", et des nouveaux personnages inventés, les droits m'appartiennent entièrement. Ainsi, par propriété exclusive, la copie et les utilisations partielles ou totales de mon travail sont interdites et punies de 3 ans d'emprisonnement et de 300 000 euros d'amende ; conformément au Code de la propriété intellectuelle. Tout droit réservé.


Troisième jour.

Lorsque Rei sort de sa chambre, Mercredi l'attend déjà de pied ferme. Elle sursaute.

— Depuis quand tu es ici ?

— Tu ne veux pas savoir, crois-moi.

Rei remarque qu'elle n'a pas La Chose inerte avec elle.

— Saint-Clair a déjà regroupé tout le monde à l'extérieur.

— Déjà ?

Elle remarque aussi que Mercredi porte un gros manteau, une écharpe et un bonnet.

— C'est quoi ce déguisement ? Ça ne te ressemble pas.

— Il a neigé à l'extérieur.

— Sérieux ? Je reviens alors.

— Dépêche-toi avant que la neige fonde.

Une fois bien couverte, les deux jeunes femmes rejoignent le reste de l'école à l'extérieur. Saint-Clair donne des directives sous le regard sévère de Dunsworth sur certains élèves.

Mais c'est la vue qui stupéfait Rei. Mercredi ne mentait pas.

Le paysage est à couper le souffle. La plupart des végétaux ont givré durant la nuit. Le sol est donc recouvert d'une couverture cristallisée.

Mais ce qui est encore plus impressionnant, c'est que le lac. Il a complètement gelé. Il s'est transformé en patinoire. La disparition de l'effet liquide du lac fait croire à une seule et même terre. La forêt et les îlots alentour ne font qu'un.

L'air est glacial. Il va sûrement encore neiger.

À cette période de l'année, c'est bien étrange.

Cette beauté est un cadeau empoisonné. C'est un mauvais présage, Rei le ressent. Le silence règne. Il n'y a pas de gazouillis, pas de petit rongeur à l'horizon. Il n'y a que ce vent glacial et silencieux.

Dans cette situation macabre, le paysage n'est fait que pour émerveiller et faire baisser la garde. Sa beauté pourrait empêcher de trouver les bons indices... De retrouver Samara.

Quand Rei se rapproche finalement de Saint-Clair et du groupe, elle entend sa dernière phrase :

— Nous nous retrouvons tous sans pouvoir alors je ne veux aucun débordement, je vous aurais prévenu.

Des regards mécontents se posent sur Rei. Non. Son Onde ne s'est toujours pas restreinte à ses deux mètres initiaux.

— Nous avons formé plusieurs petits groupes. Si vous trouvez quoi que ce soit, utilisez à bon escient vos portables pour une fois, ordonne Saint-Clair.

Rei décide de suivre le groupe où elle connait le plus de tête. Le lac est tellement devenu dense qu'elle peut marcher dessus sans craindre qu'il ne se craque.

En fin de file, elle retrouve Tyler. Elle décide alors de le rejoindre pour tenter de se faire pardonner, même s'il n'y a rien à pardonner en soi.

— Tu ne trouves pas que le temps est bizarre ? lance-t-elle pour briser la glace.

— Fous-moi la paix.

Il tente d'accélérer le pas mais ses pieds glissent dangereusement.

— Ne te casse pas la gueule.

— Je n'ai pas besoin qu'on me materne.

Rei réfléchit un instant. Oh mon dieu... C'est ça le problème.

— Je pense que c'est à cause de ta mère que tu t'es laissé manipuler par Thornhill. Je pense même que les maîtres pourraient être à chaque fois des femmes et...

Il se tourne brutalement vers elle. Son souffle chaud irrite le visage de la jeune femme. Elle a l'impression qu'il va exploser.

— Vraiment Rei, ne parle pas de ma mère. Ne me tente pas.

Elle l'observe quelques instants et le laisse s'éloigner. Pendant plusieurs longues minutes, elle installe une certaine distance entre eux, le temps de le laisser se calmer puis revient en douceur.

— Je ne te contrôlerai pas comme elle l'a fait... Je ne sais même pas comment ce truc marche. Je ne sais même pas pourquoi j'ai ce pouvoir mais... C'est peut-être une bonne chose.

— Et la revoilà, souffle Tyler.

Rei déglutit inconsciemment.

— Il y a une grosse différence entre contrôler et limiter, tu ne crois pas ?

Il se tourne une nouvelle fois brusquement vers elle. Les autres ont déjà posé un pied sur l'île du Corbeau.

— Qu'on soit clair Rei, tu es seulement acceptée ici pour pouvoir me contrôler. En dehors de ça, tu ne sers strictement à rien et personne ne t'apprécie. Tu n'es qu'un poids pour cette école.

Rei plisse les yeux même si elle sent son cœur se briser dans sa poitrine. Tyler n'a peut-être pas tort.

— C'est le Hyde qui me parle là ?

— Va te faire foutre, d'accord ? Nous ne sommes pas amis, menace Tyler en soufflant sur son visage.

Il tourne les talons et emboite le pas dans la petite forêt. Rei secoue la tête et lui lance haut et fort :

— Est-ce que c'est si grave au final Tyler ? Ce n'est pas ce que tu voulais ?

— Ce que je veux, c'est que tu meurs ! lui répond-il en se tournant vers elle.

Quel connard.

Il hausse un sourcil.

— Alors, t'as toujours envie de m'aider ?

Il lui fait un nouveau doigt d'honneur et se remet à marcher.

Avant que les deux ne réagissent, une flèche vient se planter violemment dans l'épaule de Tyler. Le jeune homme tombe à genoux en se tenant le bras dans un hurlement de douleur. 

WEDNESDAY : LE CHANT DES DISPARUS (APRÈS LA SAISON 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant