CHAPITRE 54 : TOURNAMENT DAY

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DISCLAMER : Les personnages de la série Wednesday (2022) sont la propriété exclusive de Tim Burton. Ils sont utilisés ici uniquement à des fins de divertissement et les auteurs de fanfictions n'en retirent aucun profit. Néanmoins, en ce qui concerne le personnage de Rei, de son espèce dénommée "Les Absorbeurs", et des nouveaux personnages inventés, les droits m'appartiennent entièrement. Ainsi, par propriété exclusive, la copie et les utilisations partielles ou totales de mon travail sont interdites et punies de 3 ans d'emprisonnement et de 300 000 euros d'amende ; conformément au Code de la propriété intellectuelle. Tout droit réservé.


Trois jours se sont passés depuis la découverte du groupe. Personne n'en a vraiment reparlé. Rei se sentait trop épuisée pour en discuter avec Mercredi.

Mais le grand jour est enfin arrivé. Le Tournament Day.

Pour la première fois depuis son arrivée, Rei est sortie de l'école et ça lui fait un bien fou. En fait, durant l'allée, elle a appris qu'il était possible de se rendre à Jericho en dehors des heures de cours. Pourquoi personne ne lui a jamais dit ?

La ville de Jericho ressemble à toutes les petites villes américaines bien clichées : d'apparence parfaite et soudée mais qui dissimule de lourds secrets. Il y a de nombreux autres psychopathes ici qui cachent bien leur jeu. Rei en est persuadée. 

Durant le trajet, elle croise le regard de Bianca. Rei n'a pas oublié qu'elles devaient toutes les deux tenter de retrouver la mère de Bianca et donc Gideon pour enquêter sur Morning Song qui aurait potentiellement attaqué l'école... Ça fait beaucoup d'hypothèses et de prises de risques mais elles n'ont pas le choix... Elles sont les seules à savoir ce gros indice.

En arrivant à destination, la maire, Cameron Townsend, les accueille chaleureusement dans une petite salle des fêtes qui s'est transformée en gymnase et vestiaire pour eux. Elle leur fait un discours sur les anciens évènements du Outreach Day et que ce nouvel évènement de l'année est porteur de bonnes nouvelles et de réconciliation avec les habitants de Jericho. Sur ce point, Saint-Clair a lancé un regard sévère à Rei et Mercredi. 

Ils ont ensuite été répartis par couleurs – sauf pour Mercredi qui reste en noir - et équipes avant de rejoindre les élèves Normis de Jericho. Il y a eu une petite cérémonie d'ouverture avec des pom-pom girl. Puis, les festivités ont très vite commencé.

Bianca s'est débrouillée pour être dans la même équipe et couleur que Rei. Les deux ne se quittent pas d'une semelle. Pour commencer sur une bonne base, elles participent à un premier tournoi : le volley-ball, aux côtés de deux autres Normis.

Bien entendu, Rei est une catastrophe en sport et leur équipe perd contre celle de Jair et Divina. Elles font ensuite semblant de se rendre au prochain tournoi mais tourne à la dernière seconde dans une petite ruelle pour enfiler des gilets afin de cacher leur couleur flamboyante et de se faire trop remarquer.

— OK, on a quelques minutes avant qu'on remarque notre départ... Je dirais dix minutes grand maximum. T'es prête ? lui souffle Bianca.

Rei se tourne vers elle en remontant sa fermeture Éclair.

— Et si ta mère et Gideon sont déjà partis ?

— Pour l'instant, on se concentre sur les bracelets. N'oublie pas de bien regarder, d'accord ?

— Celui qui a perdu le sien n'est pas bête... Si ça se trouve, ils les ont enlevés pour aujourd'hui.

— Ils ne savent pas si on l'a récupéré ou non. Ils ne sont pas revenus depuis l'autre jour ! On a toutes les chances de notre côté.

Rei hoche doucement la tête.

— Tu fais semblant de te promener et tu en profites pour regarder. Dans à peine dix minutes, on se rejoint au tournoi de handball, d'accord ? explique Bianca.

— Oui, oui, ne me mets pas la pression s'il te plait.

— De toute manière, on n'a pas le choix. On va devoir faire ça tout le temps et surtout pendant la pause déjeuner.

Elles se séparent. Dans sa marche, Rei songe à Tyler. Il doit bien se douter que quelque chose se trame. Rei espère qu'il ne fera rien pour le moment... De toute manière, elle devra tôt ou tard rendre des comptes à tout le monde. Bianca ne pourra pas nier très longtemps, surtout si elles trouvent les coupables aujourd'hui.

Les mains dans les poches du gilet, Rei observe le nom des boutiques. Elle remarque très vite un café au coin de la rue... Elle reconnait le nom : Weathervane Cafe. Elle décide d'y pénétrer. Des odeurs chaudes et sucrées lui chatouillent les narines. La petite cloche au-dessus d'elle retentit... Mais il n'y a pas beaucoup d'âmes.

Rei décide de repartir aussitôt. En tournant dans une ruelle, elle tombe sur un jeune homme en train de fumer. Il porte un gilet en cuir et une coupe que la jeune Française qualifierait de « piquante ». Elle observe rapidement ses poignets mais il ne porte rien.

Leur regard se croise un instant et il la salue poliment tout en continuant de fumer sa clope. On dirait un dur à cuire. Rei ne s'attarde pas plus pour ne pas paraître suspecte et trace droit devant elle tranquillement.

— Alors comme ça, tu fuis ? signifie le jeune homme.

Rei fronce des sourcils et se retourne.

— Pardon ?

Il jette sa clope, l'écrase avec son pied droit puis souffle les dernières fumées sur le côté. Il désigne le gilet de Rei puis son teeshirt à lui. Rei n'a même pas remarqué la couleur violette qui en ressort.

— Toi aussi, tu fuis ces tournois débiles avec ces cinglés ?

Elle se sent un peu soulagée mais aussi vexée. Elle fait une petite moue en se rapprochant doucement.

— Ils ne sont pas tous cinglés, tu sais.

Elle aperçoit alors le jeune homme la fixer intensément. Ses yeux vont de gauche à droite. Elle reconnait ce type de comportement : les gens regardent ses yeux vairons et les critique.

— Bah merde, t'es de chez eux ? Ne me dis pas que t'as été cloitrée là-bas à cause de la couleur de tes yeux ?

— Non, je te rassure.

Il se met à sourire. Son comportement indique que c'est le petit rebelle de la bande. Il dirige même probablement une bande de rebelle en fait.

Il tend son bras et sa main vers Rei.

— Je suis Dan Harris.

Rei hésite un instant avant de la saisir et de la serrer.

— Bernice Langlois. Mais tout le monde m'appelle Rei.

À une exception près.

— Rey, comme la fille dans Star Wars ?

— Je n'ai jamais vu Star Wars.

— Tu déconnes ! 

WEDNESDAY : LE CHANT DES DISPARUS (APRÈS LA SAISON 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant