CHAPITRE 3 : COMME LA PESTE

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DISCLAMER : Les personnages de la série Wednesday (2022) sont la propriété exclusive de Tim Burton. Ils sont utilisés ici uniquement à des fins de divertissement et les auteurs de fanfictions n'en retirent aucun profit. Néanmoins, en ce qui concerne le personnage de Rei, de son espèce dénommée "Les Absorbeurs", et des nouveaux personnages inventés, les droits m'appartiennent entièrement. Ainsi, par propriété exclusive, la copie et les utilisations partielles ou totales de mon travail sont interdites et punies de 3 ans d'emprisonnement et de 300 000 euros d'amende ; conformément au Code de la propriété intellectuelle. Tout droit réservé.


Rei joue nerveusement avec son crayon à papier. Son regard est posé en direction du bureau du professeur, même s'il n'est pas encore arrivé. Elle ne veut pas regarder ailleurs. Parce qu'ils sont en train de se moquer d'elle. Elle le sent, elle le sait.

C'est simple, quand elle est arrivée dans la classe, la seule table de libre se trouvait au fin fond de la salle, là où les mouches volent pour s'écraser contre les vitres et meurent en retombant sur le sol. Cette table ne s'est pas déplacée toute seule, à moins que les objets de cette école soient vivants comme dans La Belle et la Bête.

Alors, elle n'a pas eu d'autres choix que de s'installer sur cette table.

Et depuis, la moitié des élèves n'arrête pas de se tourner vers elle pour se moquer ou pour murmurer des bêtises dans l'oreille de leur camarade le plus proche d'eux. L'autre moitié des élèves s'en fiche ou n'ose rien dire.

Le crayon à papier que Rei a dans sa main se plante récurremment sur son cahier depuis déjà quelques minutes. Il va se briser dans sa main si elle continue à le serrer ainsi... Jamais, ô grand jamais personne ne l'a traité de la sorte dans toute sa vie.

Elle entend Enid souffler pour réclamer le silence ou leur demander d'arrêter, ce qui est très gentil de sa part bien qu'elle et Rei ne se connaissent pas vraiment.

— Est-ce mon cours d'introduction aux runes qui vous enthousiaste tant ?

Un homme entre dans la salle avec un magnifique cartable en cuir de style vintage. Il a l'air d'avoir la quarantaine et porte une longue moustache comme celles des aristocrates aux XIXème siècle. En fait, tout son style fait penser à un aristocrate. Sur son emploi du temps, Rei regarde son nom : Monsieur Foster.

— Mademoiselle au fond... Langlois c'est ça ? Rapprochez-vous, je vous prie, je ne vais pas hurler pour que vous puissiez entendre mon cours.

Rei observe le visage de ses camardes. Ils se sont tous tournés vers elle pour observer son désarroi. Elle contracte la mâchoire. Si elle se soumet à leur harcèlement, elle deviendra leur bouquet émissaire tout le long de l'année et ça, il en est hors de question.

Elle se lève donc et rapproche sa table du mieux qu'elle peut. Lorsqu'elle s'installe sur sa chaise, plusieurs élèves décalent la leur un peu sur le côté.

Rei soupire. Elle ne s'attendait pas à ce genre d'accueil en arrivant ici. Ce n'est pas sa faute si elle est un Absorbeur. Elle n'était au courant de rien jusqu'à présent.

Elle croise le regard compatissant d'Enid puis le regard vide de Mercredi. Elle aimerait bien entrer dans sa tête et découvrir ce que traduisent ses yeux.

À l'heure du déjeuner, le même refrain recommence. Personne ne laisse Rei s'asseoir à sa table. Ou quand elle arrive, la plupart des élèves sortent de table en courant. De vrais enfants.

Elle trouve finalement une place sur une table qui semble avoir mal vieilli. Et pour ne pas être encore plus mal à l'aise, elle décide de sortir son portable pour écouter de la musique. Au moins, elle sera dans un autre monde pendant quelques minutes.

Eugene finit par la rejoindre et s'installe en face d'elle. Rei retire ses écouteurs par politesse et surprise par son geste.

— Tu n'as pas peur que tes pouvoirs disparaissent en ma présence ?

— Non et puis, je n'en ai pas besoin à cet instant précis.

Rei sourit doucement. Elle se demande quand même quel genre de pouvoir pourrait avoir Eugene... Un génie de l'informatique ?

— C'est gentil, répond-t-elle.

— Apparemment, les gens disent que tu ne savais pas, c'est vrai ?

— Les gens disent beaucoup de choses dans cette école. Les murs ont des oreilles ?

Elle plante sa fourchette dans son poulet. Elle entend Eugene déglutir après ce geste.

— Mais oui, c'est vrai.

— Alors... Ça ne doit pas être simple pour toi aujourd'hui.

— J'ai connu des jours meilleurs.

— En tout cas, tu as déjà un ami ici.

Elle lui sourit à nouveau. Ce gars est vraiment adorable.

— Merci Eugene. Tu me fais penser à la moi d'il y a quelques jours encore mais... Depuis que je suis arrivée ici, je ne ressens que des sentiments et émotions négatives.

Ses yeux observent les autres élèves qui continuent de la dévisager. Eugene se tourne pour les regarder à son tour puis revient vers Rei.

— Laisse-les, ça les passera.

— J'espère que tu as raison.

Ils mangent silencieusement pendant quelques secondes avant qu'Eugene ne se remette à parler... À parler d'abeilles surtout.

Durant cette discussion, Rei remarque qu'un garçon ne la lâche pas du regard. Il n'a pas le même regarde que les autres qui est généralement curieux... Celui-ci semble intéressé.

Elle décide de l'ignorer, pour l'instant, et se concentre sur la discussion avec Eugene.

Quand on y pense, les Marginaux sont égaux aux Normis : ils mangent, ils dorment, ils dansent, ils critiquent et ils tuent.

Alors, qui est le véritable monstre dans cette histoire ?

WEDNESDAY : LE CHANT DES DISPARUS (APRÈS LA SAISON 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant