CHAPITRE 43 : LE CACHOT II

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DISCLAMER : Les personnages de la série Wednesday (2022) sont la propriété exclusive de Tim Burton. Ils sont utilisés ici uniquement à des fins de divertissement et les auteurs de fanfictions n'en retirent aucun profit. Néanmoins, en ce qui concerne le personnage de Rei, de son espèce dénommée "Les Absorbeurs", et des nouveaux personnages inventés, les droits m'appartiennent entièrement. Ainsi, par propriété exclusive, la copie et les utilisations partielles ou totales de mon travail sont interdites et punies de 3 ans d'emprisonnement et de 300 000 euros d'amende ; conformément au Code de la propriété intellectuelle. Tout droit réservé. 


C'est frustrant de voir les rayons du soleil traverser la petite ouverture sans connaître l'heure exacte. Est-ce que ça fait vingt minutes qu'elle le contemple ou alors deux heures ? La prochaine fois, Rei sera plus discrète. Elle évitera de causer d'autres ennuis et de se retrouver ici à l'avenir.

Après un long moment, elle décide de se lever du matelas, trop mince pour être confortable. Et elle se remet à faire les cent pas et à s'étirer. Elle se rapproche des barreaux et se met à réfléchir.

Cette fille qu'elle a vue... Phebe. La jeune Française n'a pas pu voir la manière dont elle s'était fait enlever. Mais en tout cas, c'était quelque chose qui la traînait au sol. Par derrière. Et une chose puissante.

Le Kraken... C'est un monstre marin que Rei n'a vu que dans des films de sciences-fictions. Mais il existe bel et bien puisqu'il se trouve dans le journal de Faulkner... Et, de ce qu'elle a vu de l'enlèvement de Phebe... Le coupable est surementle Kraken. Tout concorde. Lorsqu'elle a touché la page du Kraken, elle a eu la vision de Phebe. Pourquoi se compliquer la vie ? C'est très clair !

C'est juste un énième problème à résoudre. D'abord, il y a la mort supposée de Samara. Ensuite, les agressions supposées de Morning Song. Et enfin, la disparition de cette fille Phebe et du potentiel coupable qui est le Kraken.

Mais pourquoi ? La fille parlait une langue étrangère dans sa vision... Ça ressemblait à de l'allemand. Rei n'a pas fait allemand, mais de l'espagnol. Nevermore ne se situe pas en Europe, alors, quel rapport ? Pourquoi avoir eu une vision à ce sujet ?

Rei sort de ses pensées. Son regard se pose vers le couloir qu'elle ne peut pas voir. Mais elle sait que les gens entrent et sortent de ce côté.

— S'il vous plait ? Est-ce qu'il y a quelqu'un ? appelle-t-elle.

Ses sourcils se froncent. Elle jure avoir vu de la buée sortir de ses lèvres. Elle souffle alors pour être certaine. Le même effet recommence.

Ses gants sont mouillés. Quand elle les retire des barreaux, elle aperçoit qu'ils sont légèrement gelés. De minuscules cristaux de glace grossissent comme des flocons et s'étendent le long des barreaux.

— Mais qu'est-ce que... ?

Rei se met à frapper contre le métal pour réclamer de l'attention.

— Il n'y a vraiment personne ? 

Quand elle se déplace vers la droite pour mieux voir sur sa gauche, ses chaussures marchent dans quelque chose de mouillée.

— Ah, merde.

Rei se décale et plisse les yeux. De l'eau ?

Elle suit le chemin de l'eau et s'aperçoit que le couloir commence à en être rempli petit à petit. Malgré le peu de lumière, elle voit beaucoup de reflets, c'est ce qui lui fait penser cela.

Lorsqu'elle tend l'oreille, elle entend de l'eau qui ruisselle. Mais c'est étrange... En touchant le mur, Rei se rend compte qu'ils ne sont pas mouillés. L'eau monte-t-elle ?

Elle se rend vers la gauche pour regarder vers sa droite. Elle ne voit rien à part l'obscurité totale et ça ne lui plait pas. Depuis qu'elle est enfermée ici, elle a l'impression que, dans cette partie, quelqu'un la fixe sans arrêt.

Rei déglutit et retourne vers la droite pour regarder sur la gauche.

— Venez me chercher ! Il y a un problème !

Elle frappe le métal beaucoup plus fort que les autres fois en criant mais en vain. Bordel. Ils ont tous pris leur pause-café en même temps ou quoi ?

Le seul bruit qu'elle entend, c'est l'eau. Le sol de sa cellule est déjà bien mouillé. Elle ne comprend pas ce qui se passe mais elle ne le sent pas. Pas du tout.

Bernice Langlois.

Sa tête se tourne vers la droite. Des frissons parcourent son corps. Ce chuchotement... Il a l'air d'être à la fois à côté d'elle mais aussi... Dans cette obscurité qu'elle n'aime pas.

Et cette voix... Cette voix n'est pas douce et mielleuse. Elle est rauque, menaçante, mais aussi beaucoup trop calme.

Sa gorge se sèche assez vite. Rei déglutit à nouveau.

Non, elle n'a pas entendu son nom. C'est idiot. Personne d'autres n'est ici. C'est dans sa tête... L'eau, la voix... Elle devient folle à rester ici sans parler à personne.

Elle se tourne alors vers l'ouverture et ouvre ses mains au niveau de sa bouche pour amplifier le son.

— Xavier ! Mercredi ! Tyler ! appelle-t-elle un par un en laissant toujours quelques secondes entre deux prénoms.

Qui pourrait l'entendre au loin ? Ah, oui !

— Enid ! Enid !

Bernice Langlois.

Rei se retourne brutalement. La voix semble plus proche. Elle résonne même dans le couloir. Quelque chose est ici. Elle ne rêve pas !

Elle n'ose pas se rapprocher des barreaux. Qui sait après tout ? Cette chose pourrait la tirer violemment par les cheveux.

Son corps se met à trembler. Et, petit à petit, elle recule dans sa cellule, accompagnée par le bruit de l'eau.

Elle ne va pas devenir l'une de ses filles qui meurent bêtement dans les films d'horreur. Oh, ça non.

— Qui que vous soyez... Allez-vous faire voir !

En réponse à cette insulte, une énorme vague d'eau roule dans le couloir et pénètre dans chaque cellule. La puissance est telle que Rei se sent propulser en arrière, trébuche et tombe sur les fesses dans l'eau. 

WEDNESDAY : LE CHANT DES DISPARUS (APRÈS LA SAISON 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant