WEDNESDAY : LE CHANT DES DISPARUS (APRÈS LA SAISON 1)

CHAPITRE 58 : UN SOMMEIL RÉPARATEUR II

DISCLAMER : Les personnages de la série Wednesday (2022) sont la propriété exclusive de Tim Burton. Ils sont utilisés ici uniquement à des fins de divertissement et les auteurs de fanfictions n'en retirent aucun profit. Néanmoins, en ce qui concerne le personnage de Rei, de son espèce dénommée "Les Absorbeurs", et des nouveaux personnages inventés, les droits m'appartiennent entièrement. Ainsi, par propriété exclusive, la copie et les utilisations partielles ou totales de mon travail sont interdites et punies de 3 ans d'emprisonnement et de 300 000 euros d'amende ; conformément au Code de la propriété intellectuelle. Tout droit réservé.

Une grande inspiration bouscule le monde obscur dans lequel elle était bloquée pendant quelques secondes. Ses yeux s'ouvrent vivement et elle se redresse légèrement sous la panique. C'est comme si elle venait de garder son souffle une bonne minute sous l'eau.

— Elle est réveillée ! crie une voix.

Quand Rei se rallonge et tourne la tête, elle constate la présence d'Eugene. Une assistance respiratoire passe sous son nez. Le jeune garçon se rapproche d'elle.

— Tout va bien Rei, tout va bien.

Elle reprend son calme, encore embuée par mille images à la fois et ferme les yeux un instant. Eugene la réconforte en caressant amicalement son épaule. Quand elle réouvre les yeux, elle aperçoit le visage de l'infirmière au-dessus d'elle.

— Mademoiselle Langlois, comment vous sentez-vous ?

Elle l'ausculte rapidement. Comme la dernière fois, la jeune Française se sent faible. Elle sait qu'elle aura une faim monstrueuse dans quelques minutes. Sa bouche est pâteuse. Elle soupire lentement, en refermant les yeux plusieurs fois.

— Comme la dernière fois... Vaseuse.

— Ça ira mieux quand vous aurez mangé, vous vous souvenez ?

L'infirmière lui sourit. Elle s'éloigne et le visage d'Eugene réapparait.

— Je te le dis, entre nous... Quand t'as fait exploser les voitures, c'était carrément cool !

Les dernières images, qu'elle a vues, reviennent violemment dans sa tête comme un diaporama. Elle se redresse à nouveau, beaucoup plus paniquée qu'il y a quelques secondes.

— Lucas !

— Oh, merde... souffle Eugene.

Il repose ses mains sur les épaules de la jeune femme.

— Rei, je suis désolée, je ne voulais pas te faire peur. Respire un grand coup, hein ? Regarde, fais comme moi.

Eugene se met à effectuer des exercices de respiration comme s'il était en train d'accoucher. Rei se laisse retomber sur son oreiller devant ce spectacle et se met à rire légèrement.

— Mais qu'est-ce que tu fais ?

— Ah, un sourire !

Saint-Clair débarque dans la chambre et dégage quasiment Eugene à côté du lit. Le sourire de Rei disparait. 

Oh non, pas lui. 

Elle remonte la couverture sur elle d'un air fatigué.

— Vous essayez de battre un record, Mademoiselle Langlois ? Trois semaines et trois jours, quand même !

— Hein ?

— Monsieur Saint-Clair, vous ne faites qu'empirer les choses. Veuillez, s'il vous plait, sortir de cette infirmerie, ordonne l'infirmière.

Rei s'en veut de ne pas connaître le nom de cette brave dame. Saint-Clair grommelle dans sa barbe et tourne les talons. Mon dieu... L'infirmière a réussi à le dompter ! 

Lorsqu'il sort, l'infirmière pose un plateau de nourriture sur ses genoux.

— Madame, c'est vrai ce qu'il a dit ?

— Oui, mon enfant. Mais après tout, c'est normal.

— Comment ça ?

— Vous êtes un Absorbeur. Vous volez les pouvoirs des autres, mais en utilisant vos pouvoirs, qui vous dit que vous ne vous volez pas vous-même un peu d'énergie à chaque fois ? C'est pour ça que vous êtes si fatigué... Sans compter les transformations qui ne sont pas compatibles, à la base, pour votre corps.

Cette dame... Marque un point. Elle a visé juste ! Rei n'y avait jamais pensé.

— C'est loin d'être idiot.

— Allons, mangez maintenant... Je crois même que je vais vous apporter deux autres assiettes.