WEDNESDAY : LE CHANT DES DISPARUS (APRÈS LA SAISON 1)

CHAPITRE 82 : ENCERCLÉS

DISCLAMER : Les personnages de la série Wednesday (2022) sont la propriété exclusive de Tim Burton. Ils sont utilisés ici uniquement à des fins de divertissement et les auteurs de fanfictions n'en retirent aucun profit. Néanmoins, en ce qui concerne le personnage de Rei, de son espèce dénommée "Les Absorbeurs", et des nouveaux personnages inventés, les droits m'appartiennent entièrement. Ainsi, par propriété exclusive, la copie et les utilisations partielles ou totales de mon travail sont interdites et punies de 3 ans d'emprisonnement et de 300 000 euros d'amende ; conformément au Code de la propriété intellectuelle. Tout droit réservé.

Rei enfile rapidement ses gants. Ils étaient posés sur la commode de Bianca. Puis, elle enfile une paire de chaussure, qui traînait dans le coin, et s'approche le plus discrètement de la porte. Elle espère que le bois ne va pas la trahir...

C'est aussi d'une main tremblante qu'elle pose cette dernière sur la poignée et la tourne tout aussi lentement. Un clic retentit et la porte s'ouvre de quelques centimètres. Quand elle la pousse, la porte grince. Elle ferme alors les yeux un instant et pousse un soupir.

Merde.

Quand elle ouvre les yeux, elle constate avec soulagement que personne ne semble traîner dans les couloirs à ce moment-là... Elle se mord l'entièreté des lèvres, nerveuse et referme la porte.

Elle n'attend pas une seconde de plus et s'éloigne en trottinant dans le couloir. Dans un virage, elle tombe nez à nez avec Xavier et pousse un petit cri de surprise. Comme elle a failli le bousculer, les deux se tiennent pour ne pas tomber.

— Bernice !

Sans crier garde, Xavier la prend et la serre dans ses bras.

— Je suis tellement soulagé, t'imagines pas à quel point ! Il faut prévenir les autres !

Rei secoue la tête puis se recule pour pouvoir regarder Xavier dans les yeux. Elle ne sait pas ce qu'il s'est passé exactement après Phebe mais apparemment, elle a encore failli mourir.

— Non, Xavier, écoute-moi ! Il y a un problème !

Sa voix trahie sa détresse et sa peur. Son cœur tambourine vite dans sa poitrine. Elle sent que ses mains sont moites malgré le port de ses gants... Xavier prend un air sérieux.

— Qu'est-ce qu'il y a ?

— Écoute... J'ai un très mauvais pressentiment. Je crois que l'école est en train d'être encerclée... Ils sont armés et je pense que ce sont les sbires de Gideon... Je crois qu'ils viennent pour les billes. J'ai ramené les billes, n'est-ce pas ? Je crois que...

— Du calme, du calme Bernice... J'ai compris la moitié de ce que tu viens de dire !

— L'école va se faire attaquer ! hurle-t-elle.

Elle secoue la tête et continue sa traversée du couloir pour rejoindre les escaliers principaux. Xavier la suit, perturbé.

— Mais il faut prévenir Saint-Clair et Dunsworth !

— Non ! le coupe subitement Rei en se tournant brutalement vers lui.

Xavier s'arrête brusquement, les sourcils froncés. Rei est essoufflée. Elle ne sait pas par où commencer.

— Bernice, je sais qu'on ne doit pas leur faire confiance, mais... Si on va se faire attaquer, ce sont les seuls adultes responsables qui pourront nous sauver.

Rei secoue la tête.

— Bien au contraire... Écoute, j'ai vu que...

Mais elle n'a même pas le temps de commencer. Une sirène assourdissante retentit dans l'école. Ils posent leurs mains sur leurs oreilles pour couvrir ce vacarme. Plusieurs élèves sortent alors de leur chambre et courent dans les couloirs. Xavier et Rei sont obligés de suivre le mouvement.

— Où on va ? hurle Rei.

— Je ne sais pas, mais je dois récupérer un truc dans l'atelier, c'est important ! lui répond Xavier sur le même ton.

Il se met à courir pour dépasser les élèves. Arrivée au niveau des escaliers, Rei lui attrape le bras pour qu'il s'arrête.

— Non, Xavier, c'est dangereux ! Ils sont dehors !

Il se tourne vers elle et vient prendre sa main pour la serrer, un sourire aux lèvres.

— Ne t'inquiètes pas Bernice ! Je sais me défendre !

Il lâche sa main et disparait dans la vague d'élèves.

— Non ! Xavier ! Xavier ! hurle Rei.

Elle est obligée de suivre le mouvement de vague si elle ne veut pas se faire écraser. Elle se fait bousculer de toute part et très vite, elle se retrouve à l'extérieur. Elle cherche du regard ses amis, mais elle ne trouve personne. Où sont-ils tous passés, bon sang ?

C'est la folie dehors. Les élèves ne savent pas quoi faire et courent dans tous les sens... Mais soudain, Rei aperçoit à la lisière de la forêt un groupe d'homme armés se rapprocher. Ils tirent en l'air. La panique générale s'agrandit. Elle n'entend que les battements de son cœur dans les oreilles et s'enfuit dans le sens inverse.

Elle se retrouve très vite dans le hall mais d'autres coups de feu d'avertissement se font entendre. Ils sont très proches. Elle trébuche soudainement mais quelqu'un la rattrape à temps. Quand elle se redresse, elle aperçoit Kenan qui l'entoure de ses bras. Il lui touche alors sa peau pour lui transférer son pouvoir.

— On se barre d'ici ! Pense à un endroit et imagine-le dans ton esprit ! signale-t-il.

Rei, confuse, ferme tout de même les yeux et s'imagine dans la forêt. En quelques secondes, ils se retrouvent au fin fond des bois, à quelques kilomètres de l'école.