L'exécution

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En entrant dans la Capitale, je fus frappé par les différents étalages. De nouvelles saveurs d'épices me chatouillent les narines. Je passe de stand en stand pour m'arrêter devant un étal de broches. Elles sont toutes aussi scintillantes les unes que les autres. Je suis complètement fascinée. Le vendeur est un homme élégant vêtu d'une tunique souple pourpre.
-《Eh bien mon garçon, quelque chose te ferait envie ?》 Je rougie, embarrassé car les garçons ne sont pas censés être coquet. J'hoche négativement la tête.
-《Euh non, je ne fais que regarder.》 Allmar me rejoint les bras chargés de provisions.
-《Pourquoi tu n'as pas acheté cette broche ?》 J'hausse les épaules vaguement.
-《Tu trouve que ça fait viril de porter ce genre de chose ?》 Mon ami secoua la tête peu convaincu.
-《Tu es encore jeune, personne ne t'aurais jugé pour un accessoire.》
-《Peu importe, je préfère rester discrète dans tous les cas.》 Soudain un attroupement se fit au milieu de la place centrale. Avec difficulté, on se fit une place dans la masse. Des personnes de tout âges et de toute origine,  sont montés sur une estrade. Leur mains étaient enchaînées ainsi que leur cou. Ils avaient l'air vidés de toute vie. Un inquisiteur, sortit un long parchemin. Il se racla la gorge de façon théâtrale et proclama.
-《Très cher concitoyens !
Son présentés devant vous, toutes personnes suspectées et accusées de magie !》 À ce moment, un huement pris toute la foule. Les gens se mirent à balancer des fruits pourris sur les prisonniers. Je sentais mon coeur se serrer un peu plus davantage. Allmar aggripait avec force mon épaule.
Le page, lui souriait diaboliquement.
-《Oui! Mon bon peuple, je comprends ta colère ! Mais c'est pour ça que notre excellent seigneur les a tous condamnés à mort! La foule clamait d'une seule voix désormais, "À morts!" "à morts!Les erreurs de la nature !》 Je sentais mon sang bouillir dans mes veines. Plus je regardais autour de moi plus je me rendis compte qui étaient les véritables monstres. Je devais les sauver mais je n'avais pas la moindre idée de comment! Il fit avancer une jeune femme en premier, elle portait un nourisson dans ses bras. Elle se jeta à genoux, en pleurant.
-《Je  vous en prie, épargnez la vie de mon bébé ! Il est innocent !》 L'homme lui jeta un regard moqueur et mauvais. Toutefois il prit le bébé dans ses bras. Puis il ordonna d'une voix forte.
-《qu'on brûle L'hérésie !》 Des gardes poussèrent la femme sur un bûcher. Le visage de la jeune femme était apaisée car son enfant était sauf. Alors que les flammes brûlaient son corps, elle se tourna vers son bébé.
-《Maman t'aime très fort !》 Ses membres s'embrasèrent et un dernier crie s'échappa de son être. Le bébé se mit à gigoter et à pleurer.
-《Mama? Mama!》 Il ne restait plus que des cendres de la pauvre femme. Mon coeur brûla d'une rage sans fond pour cette homme. Sans que je ne puisses vraiment me contrôler ma voix m'échappa.
-《Quel genre de monstre êtes- vous?》 L'homme surprit se tourna vers la foule.
-《Qui ose s'adresser au grand inquisiteur ainsi ?》 Je me fraya un chemin à travers la population. Je leva un regard haineux vers lui.
-《C'est moi!》 Je me tourna vers la masse.
-《Comment pouvez vous accepter la mort de vos semblables comme ça.》 Un homme cracha par terre.
-《Ce ne sont pas des humains, ils ont le pouvoir de nous retourner le cerveau comme ils le souhaitent. 》 je ne pu m'empêcher de rétorquer.
-《Tu ne dois pas risquer grand-chose alors!》 J'entendis mon ami étouffé un rire. L'autre me saisit par mon col et me souleva de terre furieux.
-《 Si j'étais toi mon garçon je n'ouvrirai pas trop la bouche !
Je vais t'apprendre à respecter tes aînés !》 Il leva la main mais il fut stoppé dans son geste par Allmar. Mon ami me cria.
-《 Va libérer les prisonniers ! Je m'occupe du reste!》 La foule se bagarrait et j'en profita pour me faufiler pour monter sur l'estrade. L'inquisiteur me fit obstacle tenant toujours le nourrisson.
-《Tu es nouveau n'est-ce pas ?》 Il tenait maintenant le nourrisson à bout de bras.
-《 C'est ça que tu veux ? Eh bien viens le chercher !》 Il esquivait habilement mes coups et puis me saisit par le bras droit. Il prit un malin plaisir à le tordre jusqu'à le faire craquer.
-《Allons abandonne mon garçon ! Tu vois bien que tu ne fais pas le poids face à moi!》 Il me jeta à terre violemment. Ses mains visqueuses enserraient ma gorge. Je me débattis en frappant dans le vide. Soudain je sentis une force nouvelle me posséder, je le repoussa aisément. L'autre me regarda terrifié c'est à ce moment que je me rendis compte que je lévitais. Une voix grave  et profonde et en colère sortie de moi.
-《Misérable ver de terre! Comment oses- tu t'en prendre à ma petite protégée?》 Sans savoir comment je souleva l'homme par une force invisible. L'homme chercha du secours mais tout était figé autour de nous.
-《Tu pourchassent  et tue la chaire de ta chaire et après c'est moi qu'on accuse d'être un monstre sans-coeur.》 Un rire guttural et meurtrier s'échappa de mes lèvres. L'autre était tellement blême que je me réjouissa davantage. Toujours possédée, je lui ordonna.
-《Regarde moi droit dans les yeux ! Je vais aspirer ton âme, j'aurais pu simplement te trancher la gorge mais tu t'en ais pris à ce que j'ai de plus cher !》 L'homme se mit à pleurer à gros sanglots et à supplier.
-《Tes couinements ridicules m'épuisent !》 Aussitôt la langue du bourreau se trouva sur la plateforme. La bouche en sang, l'homme me regarda terrifié.  Une fumée aussi noire que la suie s'échappa de son corps. Son corps tomba par terre dans un bruit sourd. La foule se tourna vers l'estrade choqués. Je poussa un grand soupir et récita.
Chan eil anns na chunnaic thu ach figear de do mhac-meanmna! falbhaidh na cuimhneachain agad bho na làithean sin, leis an t-snaim seo den mheur thèid thu air ais dhachaigh gu sàmhach.
Ce qui traduit donne:
Ce que vous avez vu n'est que le fruit de votre imagination ! vos souvenirs de ces jours disparaîtront, avec ce claquement de doigt vous rentrerez tranquillement chez vous. Les badauds s'éloignent peu à peu. Prise de fatigue, je tombe mais Allmar me réceptionne dans ses bras. Je ne peux m'empêcher de le serrer contre moi.
-《les prisonniers et le bébé que sont-ils devenus ?》 Mon ami me sourit gentiment.
-《J'ai confié le bébé à une femme stérile et rassure toi ils sont sains et saufs grâce à toi !》 Inquiète, je toucha sa joue d'où un filet noir s'écoule.
-《Il faut absolument te soigner, tu es blessé à cause de moi..》Il me prit par les mains et appuya sa tête contre la mienne.
-《C'est pas grave et toi comment va-tu? Ton bras droit tu peux le bouger?》 Il appuya doucement et pourtant une grimace fit sa place sur mon visage. Inquiet, il déchira un pan de sa cape pour m'en faire une sorte d'attele. Ensuite il me hissa sur son dos avec précautions.  On trouva un pré pour nous endormir. Pour nous tenir chaud on dort collé l'un à l'autre.

La protégée du diable Où les histoires vivent. Découvrez maintenant