𝐂𝐞𝐭𝐭𝐞 𝐩𝐥𝐚𝐧𝐞̀𝐭𝐞 𝐪𝐮𝐢 𝐞𝐬𝐭 𝐥𝐚 𝐭𝐢𝐞𝐧𝐧𝐞

𝐋'𝐚𝐟𝐟𝐫𝐨𝐧𝐭𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 ⁷

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Nous voilà enfin arrivés.

Nous avons quitté la forêt pour nous retrouver dans ce qui ressemble à des montagnes.

Neteyam me dépose au sol et commence à me briefer.

- Lo'ak arrivera bientôt. Tu restes à côté de nous et tu ne t'écartes sous aucun prétexte.

J'acquiesce, mais je sens que mes jambes ne sont pas du même avis et qu'elles risquent de me lâcher, tellement la peur paralyse tous mes muscles.

Nous nous trouvons à l'entrée d'une espèce de grotte tellement grande, qu'elle pourrait presque abriter Godzilla.

Ça ne m'étonnerait d'ailleurs même pas de le trouver réellement à l'intérieur. Cette planète est tellement folle qu'elle aurait très bien pu créer, au fil des années, des choses tout aussi improbables.

J'observe le seuil, anxieuse et manque de me faire un torticolis tellement il me faut plier la nuque pour en voir le début.

Neteyam remarque la peur crisper mon visage.

- Il ne t'arrivera rien, promis.

Je lui souris et le remercie intérieurement pour cette tentative de consolation, qui s'apparente presque à un coup d'épée dans l'eau, surtout après le nombre de fois qu'on m'a avertie sur les dangers que représentent réellement les Na'vis.

Quelqu'un apparaît au loin dans la noirceur de la grotte, s'avançant droit vers nous. C'est sûrement ce fameux Lo'ak. Il semble concentré et m'accorde un rapide coup d'œil lorsqu'il arrive à notre hauteur.

- Un plaisir de te revoir la colonisatrice... Me dit-il, plein de sarcasme, avant de s'adresser à Neteyam. Ils sont tendus.

- Ils peuvent l'être, ça ne changera rien au plan de toute manière. Ce sont les ordres. Allons-y.

Bloquée entre les deux frères, je me sens minuscule et vulnérable tellement leurs tailles sont démesurées comparé à la mienne.

Pourtant, sur Terre, ce n'est pas ma taille qui me fait le plus défaut, je suis même considérée comme plutôt grande.

Nous finissons donc par nous engouffrer à l'intérieur de la grotte, qui semble rétrécir au fur et à mesure que nous avançons, se transformant ainsi en un long couloir sombre et humide.

Je suis les pas des deux Na'vis et commence à triturer mes doigts. Le stress me ronge de l'intérieur.

Une lumière se fait soudainement apercevoir au bout  du tunnel et des bruits qui s'apparentent à ceux d'une civilisation non-lointaine, se font entendre.

On y est...

Lorsque nous arrivons au bout et que nous atteignons enfin cette fameuse lumière, une nouvelle grande salle souterraine s'ouvre à nous. Je ne peux m'empêcher d'ouvrir de grands yeux, complètement époustouflée par ce que je vois.

La salle est presque aussi grande que l'entrée, voir même un peu plus.

Tout au fond s'écoule une énorme cascade, qui atterrit tout droit dans un petit lac translucide où baignent et rigolent plusieurs enfants.

Des dizaines de huttes mélangées au style des tipis, trônent aux centres de la caverne, bercées par la lumière tamisée d'un grand feu.

De la verdure bioluminescente tombe du plafond donnant un aspect d'autant plus féerique à l'endroit.