𝐍𝐞𝐭𝐞𝐲𝐚𝐦 ⁶

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Après ce qui me semble être une éternité, j'entends enfin quelqu'un s'approcher de ma cellule, mais lorsque j'aperçois ce quelqu'un arriver, j'avoue être étonnée.

Ce n'est pas exactement le Na'vi que j'attendais, celui-ci est plus... Petit.

- Mon papa m'a dit que nous allions devoir t'aider. Tu sais parler le Na'vi ?

Avachie, je me redresse rapidement et m'assois en tailleur pour me retrouver à hauteur de la jeune petite Na'vi. Je lui souris.

- Pas vraiment, je ne connais que quelques mots ! Mais je suis sûre que tu seras un très bon professeur !

- Je ne veux pas être ton professeur. Vous êtes des monstres toi et les tiens.

- Oh.

Sa réponse me fait plus mal que je ne voudrais le laisser paraître. Je ne m'attendais pas à une telle réplique pourtant, j'ai essayé d'être gentille.

- Tu devrais retourner chez toi, personne ne te veux ici.

- C'est exactement pour ça que je déteste les enfants. Je chuchote tout bas en serrant les dents avant de reprendre.
Tu sais, je ne suis pas fière de ce que mon peuple vous a fait. J'en ai vraiment honte et si je pouvais retourner en arrière pour éviter tout cela, je le ferais sans hésiter.

Pourquoi êtes-vous revenus alors ?

- Nous n'avons pas vraiment eu le choix, nous cherchons à battre une vilaine maladie sur notre planète qui peut potentiellement tous nous détruire si nous n'agissons pas au plus vite pour l'arrêter et il se trouve que, justement, notre solution se cache sûrement ici, chez vous.

- Bon débarras dans ce cas et puis, tu peux me parler normalement, je suis une enfant, pas stupide.

Décidément, cette petite a du mordant.

Mais avant même que je ne puisse lui répondre, une voix que je pense reconnaître se fait entendre au loin.

- Tuk', laisse la tranquille.

La petite tourne la tête et se met à courir, tout sourire, dans les bras de son grand frère.

- Neteyam ! Tu m'as manqué...

- Toi aussi, petite crapule.

Il lui fait un câlin sincère puis continue sa progression vers moi, sa petite sœur toujours dans les bras. Arrivé à ma hauteur, il la dépose et sort des clefs.

- Allez, file. Dit-il a Tuk'

Tuk' me tire la langue puis disparaît.

- Elle finira par te supporter.

- Je comprendrai si ce n'est pas le cas, elle a l'air d'en avoir gros sur la patate.

Il sourit et m'ouvre enfin la porte. Il me tend sa main afin de m'aider à me lever.

Les mêmes manières que son père.

Je l'accepte volontiers.

C'est étrange, sa présence m'impressionne, mais ne me met pas mal à l'aise, j'ai l'impression de pouvoir lui parler comme à un ami.

Peut-être est-ce le fait qu'il n'a jamais vraiment été, ne serait-ce que légèrement, farouche à mon égard qui me met en confiance et je fais sûrement une erreur en pensant de la sorte, mais dans un sens, ça me rassure de savoir que je vais peut-être pouvoir compter sur quelqu'un durant mon séjour ici.

𝐂𝐞𝐭𝐭𝐞 𝐩𝐥𝐚𝐧𝐞̀𝐭𝐞 𝐪𝐮𝐢 𝐞𝐬𝐭 𝐥𝐚 𝐭𝐢𝐞𝐧𝐧𝐞Où les histoires vivent. Découvrez maintenant