On dit du manque qu'il s'estompe avec le temps, les jours qui défilent et les années qui passent.
On se rassure comme on peut, on se persuade que demain ce sera moins fort, moins présent,
plus flou.
Alors on vit, on comble le manque comme on peut...
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________ «Je sais trop le fragile des instants de bonheur pour ne plus jamais les abîmer en regrets. »
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A I S H A
«Pleure un bon coup, puis relève-toi, et retourne au combat.»
On aura beau me parler, à ces moments là, je veux rien entendre. Je voulais juste les avoir, l'avoir près de moi.
Elle me manque tellement, mais le plus dur c'est de savoir qu'elle me manquera toujours, chaque jours, jusqu'à la fin de ma vie.
Le deuil n'existe pas.
On se souvient, on se souviendra toujours de tout, dans les moindres détails et la peine est toujours aussi forte, même 4 ans plus tard.
« Faut que tu sois forte Aisha, putain!.»
J'essuie mes larmes en rangeant mes photos, et je remonte sur mon lit.
Je m'appelle Aisha et j'ai 19 ans, je suis guinéenne de ma mère الله y rahmo et sénégalaise de mon père اللهy rahmo.
Comme vous l'aurez compris, j'ai perdu mes deux parents, dans un accident de voiture.
Physiquement, je suis assez normale, j'ai la peau noire mais pas trop foncée ni trop claire. J'ai les cheveux bouclés, c'est une de mes différences on va dire, par rapport à mes origines. On me dit souvent que j'ai l'air d'une somalienne des fois même d'une indienne.
J'ai des formes où il faut, pas trop mais suffisament, sans abuser et puis voilà.
