PROLOGUE

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Maray


_ Lève-toi sale pute !, m'ordonne-t-il.

Je lève les yeux vers celui que j'appelais autrefois tío, une peur angoissante mente en moi en apercevant son regard à mon égard. Dénuer de toute forme d'humanité.

Un hoquet d'effroi franchi mes lèvres en le voyant s'approcher de moi d'un pas de loup. Je m'enfonçais encore plus dans ce coin de la pièce à mesure qu'il diminuait la distance qui nous séparait. Un cri strident m'échappa entre les lèvres en sentant ses mains attraper violemment mes cheveux, m'obligeant à le suivre. 

_ Lâche-moi ! je t'en supplie tío, lâche-moi ! 

Je le suppliais encore et encore, mais ce lui si continuait de marcher en m'embarquant avec lui, sans m'accorder une once d'importance.  Ma peur et ma peine se déversèrent sur mes joues sans pourvoir les contrôler. 

L'impuissance est l'une des pires sensations qu'une femme puisse ressentir. On m'accuse à tort, je n'avais rien fait. Et pourtant, ils veulent me le faire payer. Je n'avais rien fait, j'ai juste subi toutes ses horreurs, son pouvoir me défendre. 

L'air de l'extérieur faisait virevolter mes cheveux. Une chère de poule me prend tout le corps et mon souffle devenait de plus en plus court. Je sentais dans mon cœur une sorte de chaleur qui m'oppressait et qui m'empêchait de respirer.

Mes yeux s'écarquillèrent en voyant une foule de personnes rassembler devant la caravane. Une sensation d'étouffement se propagea dans mes poumons, m'obligeant à prendre de grandes bouffé d'air. 

Mon crâne était meurtri à cause de la poignée de tío, mais que pouvais-je faire?, Je n'avais pas le droit de parler, j'étais spectatrice de ma Propre destruction. Ce dernier relève ma tête à fin de me présenter tel un trophée au grand public.

Je fermais les yeux de honte,  laissant mes pleures envahir mon visage. En entendant, les chuchotements expriment leurs dégoûts a mon égard. Ma peur s'intensifie en entendant ses gens me réclamer. Je n'avais rien fait, mais pour eux se n'était que justice. 

tío me pousse violemment et mon corps se retrouva par terre. Des cris de douleur franchis mes lèvres en sentant les coups de pieds dans mon ventre.  Mes forces m'abandonnaient, Mon corps était meurtri, il n'en pouvait plus.

Les gens m'insultaient, me dénigraient et me rabaissaient. J'encaissais tous ses dires sans pourvoir me défendre. Il n'y avait personne pour prendre ma défense. pour dire que je n'avais pas commis tout ça.

Je sentis une main m'agripper sauvagement le bras afin me relever et me pousser à marcher. Des bourdonnements emplissaient mes oreilles. Ma tête me faisait atrocement mal comme si en venait me percer le crane avec une chignole.

Je continuais de marcher jusqu'à la place publique, mes pieds nus étaient meurtris à cause des cailloux et les débris de verre. 

Je fus brusquement propulsé en arrière. Et Une douleur intense se faisait ressentir au niveau de ma tête puis mon bras, mon ventre, mon genou. On jette des pierres sur moi, pour me punir. Je protègeais mon visage tant bien que mal de mes mains en laissant mes larmes redoubler d'intensité. 

Qu'ai-je donc fais pour mériter ça ?

_ Arrêtez, s'il vous plait, arrêtez !, les suppliais-je.

_ C'est tout ce que tu mérites, sale trainer que tu es ! retenti la voix d'une femme.

Ses paroles m'avaient poignardé, car c'est ce que tout le monde pensait de moi. C'était comme ça qu'on me voyais maintenant.

Comme Une traînée.

 N'ayant plus aucune force. Je me laissais tomber sur mes genoux. Le souffle court Mes yeux balai du regard chaque personne ici présente, car chacun d'entre eux avait participé a cette injustice. Et de là où je serai, je ne leur pardonnerai jamais.

Tout ce que je vie aujourd'hui c'est à cause de lui, lui seul. Il m'a jeté dans la gueule du loup en sachant pertinemment qu'il n'y avait pas d'échappatoire. Je ne lui pardonnerai jamais.

Je ne te pardonnerai jamais d'avoir détruit ma vie.

Sur cette dernière pesée, je ferme les yeux et me laisse faire. Mes larmes coules abondamment sur mon visage. 

Ce sont les larmes de l'injustice

Je sursaute en sentant un métal froid se poser sur mon front. puis la voix de tío retenti :

_ L'honneur de notre famille sera enfin rétabli.

Mes larmes seront témoins, mes blessures seront témoins, tout ce beau monde sera témoin, ce jour sera témoin, de l'inhumanité de cet acte barbare, de l'humiliation et l'impuissance dans, j'ai fait preuve.









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