Bonsoir, après une longue absence le chapitre est enfin là .
sur ce,
Bonne lecture,
Damiane :
Le temps semblait être suspendu.
Nous étions telles des figurines, chacune occupant la position qui lui était attribuée.
Le garagiste restait scotché à son moteur démonté, tandis que son fils et Miguel se tenaient près de cette voiture rouge dont le capot était ouvert. Quant à moi, je me tenais au milieu de ce grand espace, les sondant du regard.
D'un geste très lent et précis, j'enlevai les gants que m'avait donnés le vieil homme et les jetai tout bonnement dans la caisse à outils qui était par terre, avant d'avancer d'un pas long vers l'élément déclencheur de mes ennuis.
Miguel Hornec.
Je sentais ma colère se décupler à mesure que je réduisais la distance qui me séparait de lui. Les flammes jaillissaient en moi telles celles d'un volcan en éruption. Voir sa gueule de chien battu éviter mon regard et chercher désespérément de l'aide auprès des autres ne faisait qu'accroître mes envies de meurtre encore plus.
Arrivé à sa hauteur, instinctivement, je joignis mes mains derrière mon dos, laissant mon regard assassin se lier aux siens, apeurés. Les deux silhouettes en face de moi étaient figées, telles des statues de cire, me regardant, interloquées.
Je pris une grande inspiration pour garder mon sang-froid. Car, à cet instant précis, tout ce que mon être désirait, c'était me défouler sur la face de cet enculé de Miguel. Je voulais sentir mes phalanges s'écraser sauvagement sur la tête de fils de pute et voir son sang couler sur mon visage.
Le raclement de gorge de "Paquito" me fit sortir de ma transe. Tout ce temps, ce chien de garde était resté à côté de nous, tel une mouche tournant autour d'une merde. L'envie de prendre un pied-de-biche et de le lui enfoncer dans la chair me brûlait les tripes. Mais je me retins, car il y avait un meilleur parti.
_ Paquito ! Passe-moi la clé dynamométrique ! s'écria le vieil homme.
_ Tout de suite !
La voix du garagiste brisa tout à coup le silence macabre qui régnait en ces lieux depuis quelques minutes. Mes yeux étaient toujours rivés sur ce Miguel, qui semblait pétrifié de peur. Il ne cessait de s'essuyer les mains à sa salopette tachée de peinture, tandis que la sueur perlait sur son front.
L'adrénaline carburait tellement dans mon corps que ma main se mua toute seule et vint se poser brutalement sur l'épaule de Miguel, tandis que l'autre était toujours derrière mon dos. Puis ma voix retentit :
_ Mi...guel, déclarai-je avec une pointe de colère et un sourire sadique.
_ Tu le connais ? demanda Paquito à Miguel.
Mon regard se tourna brusquement vers cette commère qui ne voulait pas décamper d'ici depuis tout à l'heure. Le visage de Paquito blêmit directement devant le regard noir que je lui lançais.
_ Va prendre la clé à ton père, lui ordonnai-je.
Sans broncher, Paquito baissa la tête comme un toutou obéissant et me contourna avant de saisir la clé dynamométrique accrochée au contreplaqué suspendu au mur du garage.
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POURQUOI MOI
ActionSon rêve était de finir ses études, d'être indépendante et d'avoir un train de vie normal. Mais le destin en à décider autrement. Elle qui trouvait que son quotidien était déjà chaotique, était loin de se douter, ne serai qu'un instant du tourbillon...