The New Teacher [NEWTMAS +18]

CHAPITRE 12

-Attends j'ai pas tout suivi, interrompit Minho, clignant plusieurs fois des yeux d'un air perdu. Vous étiez sensés passer une soirée tous les deux, mais parce que Teresa te l'a demandé, tu es parti et tu l'as laissé seule avec Thomas ? Mais pourquoi t'as fait ça ?

Newt resta silencieux un instant, digérant les paroles de son ami qui lui firent réaliser la stupidité de ses actions. Le blond s'était réfugié chez l'asiatique qui avait découvert son ami en larme devant sa porte, alors qu'il passait son vendredi soir en pyjama devant Netflix. Cette vue avait évidemment brisé son petit cœur, et il n'avait pu que le laisser entrer pour le réconforter. Ca devait bien être la première fois qu'il voyait Newt dans cet état, lui qui était habituellement si calme et composé. Il était même surpris de voir les effets qu'avait Thomas sur son ami.

-Je sais pas, j'aimerais juste... qu'il mette les choses au clair avec Teresa, répondit finalement Newt, jouant nerveusement avec ses doigts.

Les deux hommes, avachit sur le canapé, laissèrent ensuite planer un léger silence. Newt semblait en confrontation sincère avec la situation et ses sentiments, il avait du mal à gérer le tout car c'était la première fois que ça lui arrivait. Tandis que de son côté, Minho essayait de trouver une façon de l'apaiser tout en lui faisant voir la vérité. Pour l'asiatique, Teresa n'était pas un frein dans leur relation, le blond devait juste s'affirmer et avoir plus confiance en Thomas. Mais c'était ce dont Newt manquait, de la confiance.

-Tu veux qu'il avoue votre relation ? Répéta Minho, pas sûr d'avoir compris les intentions de son ami.

-Si ça peut l'empêcher de lui tourner autour, répondit Newt en haussant les épaules, jouant avec ses doigts pour se retenir de se mordre les ongles, vieille habitude qu'il n'avait pas pensé voir revenir aussi vite.

-Je crois que c'est la première fois que je te vois aussi jaloux Newtie, taquina l'asiatique en espérant détendre son ami.

-Je suis pas jaloux, mais admets que t'aimerais pas voir une fille essayer de coucher avec ton copain et qu'il fasse rien pour l'arrêter.

Minho tourna la tête pour observer le blond, essayant de capter s'il s'était rendu compte de ses mots, mais à le voir avec un visage mi contrarié mi renfrogné, il sut que l'attachement de Newt envers Thomas dépassait la réalité.

-Alors, hormis le fait que ce soit bel et bien de la jalousie, commença Minho avant d'installer un court silence, hésitant, tu oublies que Thomas n'est pas ton copain Newt.

Les mouvements nerveux du blond sur ses doigts se stoppèrent quasi instantanément et ses yeux se perdirent dans le vide. Ce que venait de lui dire Minho, bien que ce soit vrai, le frappa de plein fouet. Il était tellement attaché à Thomas, accroché à leur relation, qu'il avait oublié que rien n'était officiel entre eux. Le brun était un homme libre avant tout, il ne lui appartenait pas. Tous ces moments passés ensemble, n'étaient en rien l'aboutissement d'une relation sérieuse. Newt se l'était pourtant dit à lui-même, ce qu'il y avait entre eux n'avait aucun nom, et c'était normal, rien n'était officiel, Thomas pouvait soudainement se lasser et aller voir ailleurs.

Cette idée blessa Newt plus qu'il ne l'aurait pensé, sa poitrine était compressée, c'était soudainement douloureux de respirer. La peur de l'abandon n'avait jamais été aussi présente qu'à l'instant, et c'était pire pour le petit oiseau libre et indépendant qu'était Newt, il n'aurait jamais pensé pouvoir être un jour effrayé d'une telle chose dans sa vie.

Sentant l'angoisse lui monter à la gorge, le blond se leva, sous les yeux curieux et inquiet de Minho qui suivit ses déplacements du regard. Newt alla jusqu'à sa veste accroché à l'entrée de l'appartement, sortit de sa poche son paquet de cigarette et un briquet, puis alla faire coulisser la porte vitrée du balcon pour s'allumer une clope le plus rapidement possible, les mains tremblantes. La bouffée de nicotine réussit à détendre temporairement ses nerfs, mais l'angoisse dû à sa réalisation et à la fragilité de son lien avec Thomas était toujours aussi présent.