Partie I | Chapitre XI

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Il repense souvent à elle, à ce qu'ils vivent tous les deux, tous les jours. Pour lui, Anaïs est une très bonne amie. Ils se connaissent depuis la maternelle, leurs parents sont amis. Ils ont grandi ensemble, ont partagé tellement de moments ensemble que Michael ne veut pas croire qu'un simple matin puisse tout gâcher ainsi. Il croit en elle, il a envie de la revoir. Il ne se pardonnerai pas si elle ne s'en sortait pas, il pense que tout ce qui arrive n'est qu'à cause de lui. Il pense qu'il aurait dû réagir autrement, qu'il aurait dû prévenir la police tant qu'il était encore temps. Il aurait dû prévenir quelqu'un, sa mère, la dame de l'arrêt de bus, les voisins, la police, quelqu'un. C'est sa faute, se dit-il.

Il repasse tous les scénarios possibles dans sa tête. Comment est-ce possible ? Il avait réussi, il était sorti du quartier, il n'avait qu'à attendre l'arrivée de Anaïs, il était sorti d'affaire. Mais Michael a du cœur, jamais il ne l'aurait abandonné, pour quelques raisons que ce soit. Maintenant, il est face aux conséquences de ses actes. Jamais il n'aurait imaginé que lui, un simple adolescent qui adore regarder les histoires d'horreur des autres se retrouve un jour poursuivit par un psychopathe avec un bout de clôture rouillée dans la jambe qui lui filera le tétanos même s'il s'en sort.

Michael est parti, iln'est qu'à moitié conscient. La douleur le fait entrer dans un état deflottaison mentale où il ne la ressent même plus. Il se sent partir, il sentque s'il ne fait rien, il va perdre connaissance, tombant bien volontiers dansles bras de Morphée pour l'éternité.

Jamais seulOù les histoires vivent. Découvrez maintenant