Partie I | Chapitre XVII

2 3 0
                                    


Elle se relève doucement en s'appuyant sur un meuble en métal de sa salle de bain, sèche ses larmes et nettoie le lavabo. Elle se penche vers la glace et ouvre la bouche. Ses gencives sont entaillées comme si une tronçonneuse était passée pour tout ratiboiser. Elle reste un instant sans bouger avec une dernière larme qui tente coûte que coûte de descendre et qui, malgré plusieurs coups de pull qui l'absorbe, retrouve la force de se rebâtir et de continuer. Elle ignore ce qui se passe actuellement dans son corps, dans sa tête mais aussi dehors. Ce matin, tout est calme, trop calme. Il n'y a pas les petits oiseaux qui viennent normalement siffloter ou encore les beaux nuages qui dansent dans le ciel. Ce matin, il n'y a qu'un avenir sombre et obscur qui ne semble mener que vers la mélancolie.

Elle se relève, finit de s'habiller puis quitte la salle de bain et s'avance dans le vaste salon ténébreux. Préparant ses dernières affaires, elle jette un coup d'œil à son téléphone qui indique trois appels manqués de Michael. Anaïs débranche alors son appareil et tente de le contacter en vérifiant sa batterie. 3%. Alors qu'une première sonnerie retentit, elle active le mode économiseur d'énergie puis colle son téléphone contre son oreille. Un petit bruit résonne dans le smartphone rapidement suivie d'une voix essoufflée. Il s'agit de Michael qui lui explique brièvement la situation.

Jamais seulOù les histoires vivent. Découvrez maintenant