Chapitre 22

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Samedi 26 mars 2022 22:00

Les larmes m'empêchent de voir. Je me dirige vers le salon. Chaque pas me donnent l'impression de m'enfoncer dans le sol. Je n'entends rien. C'est comme si tout ce qui se passe autour de moi n'existe plus. J'arrive dans la salle et me mets face aux pilotes. Je dis d'une voix calme et livide:
-Vous êtes sérieux ?
Les pilotes se tournent en ma direction et me regardent dans l'incompréhension. Charles se lève et pose sa main sur mon bras en disant:
-Ça va? Qu'est ce qu'il y a?
-Ne me touche pas, dis-je d'une voix sèche avant de dégager sa main de mon bras, alors je n'étais que ça à tes yeux ? Je sens les larmes monter, je n'étais qu'un putain de pari pour toi?
Je vois Charles s'assoir sous le choc de ce que je viens de lui annoncer. Je regarde chaque pilotes un par un.
-Vous étiez au courant? ma voix tremble et une larme coule le long de ma joue. Je vois les pilotes baisser la tête sans me regarder. Vous devriez avoir honte, je reprends. Je vous considérais comme des amis, mais finalement... je me suis trompée sur chacun d'entre vous, je les montre tous du doigt. Tous autant que vous êtes.

Je quitte le salon et monte dans ma chambre. Je saisis ma valise et la pose sur mon lit. J'attrape à la volée chacune de mes affaires et les jettes dans mon bagage. Ma lèvre inférieure tremble frénétiquement sous le coup de la colère. Je n'arrive plus à contenir mes larmes et m'effondre.

Charles arrive dans ma chambre et me prend dans ses bras. Je le repousse.
-Ne me touche pas, j'articule, ne fais pas un pas de plus.
-Louise, je t'en pries écoute moi, me répond le monégasque. Je vois des larmes couler sur ses joues mais je ne ressens rien. Absolument rien.
-Non, c'est fini Charles, je dis, pars. Je ne veux pas te voir.
-Je t'en pries.
-Quoi? Tu vas me dire que c'est faux? je réponds. Charles me regarde mais ne dis rien. Je me lève et continue à remballer mes affaires.
-Louise, je... il cherche ses mots. Je suis désolé, je...
-Qu'est ce que tu leur a dit exactement? je lui demande, Charles me regarde en restant silencieux. Tu faisais semblant... les larmes recommencent à glisser sur mes joues, et je croyais que...je croyais que tu... je pers mes mots en tentant de contenir mes larmes, mais t'es qu'un menteur...
Charles s'avance vers moi mais je recule.
-Tout ca c'était bien avant, me dit-il.
-Avant quoi Charles? je le coupe, avant que soit disant tu tombes amoureux de moi? Je repenses à tout ça... les soirées à parler de tout et de rien, les balades main dans la main... mais quel putain de mensonge!
-Ce n'était pas un mensonge, me hurle le monégasque, Louise je suis vraiment tombé amoureux de toi. Il s'avance vers moi en prenant ma tête dans ses mains me forçant à le regarder. Je n'arrive plus à retenir ma tristesse, mes yeux sont rouges, mes larmes coulent, mes lèvres tremblent. Tu es tellement différente. Regardes moi s'il te plaît. Louise, je t'aime je ne t'ai pas menti sur ça.
Je retire doucement ses mains de mon visage.
-Au final tu auras eu raison sur une chose, je lui dis, j'aurais été une fille de plus que tu auras baisé pour remplir ton palmarès. Bravo Charles, j'applaudis, bien joué. C'est finit.
-Non Louise, dit Charles. Des larmes coulent sur ses joues. Tu ne peux pas tirer un trait sur ça !
-Sur quoi Charles? je hurles, tu ne vois pas qu'il n'y a jamais eu de « ça »? Ce n'était que du vent, qu'un mensonge. Qu'une illusion que tu m'as donné, lui dis-je en pointant mon index contre son torse. Tu m'as fait croire tellement de choses. J'ai cru que tu m'aimais, j'ai cru que tu me désirais quand tu t'accrochais à mon corps comme si tu le voulais pour toujours, j'ai cru tes belles promesses, je t'ai cru toi! Mais quel mensonge...Maintenant... c'est finit.

Je ferme ma valise et descends les escaliers avec Charles sur les talons. Je croise le regard de Jules:
-On y va, dis-je à mon meilleur ami.

Celui-ci se lève et nous nous dirigeons vers sa voiture. Charles nous suit. Je monte dans la voiture après avoir balancé ma valise dans le coffre. Je regarde Charles à travers la vitre de la voiture. Il est devant la porte de tenant la tête dans les mains avant de s'accroupir.
Nous démarrons.

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