POURQUOI PAS MOI?

Chapitre 21

Samedi 26 mars 2022 12:00.

Mais j'hallucine? C'est une blague? Je zoom sur les photos de Charles et moi. Ces photos ont été prises dans le restaurant où le monégasque et moi avons été dîner hier et des photos prises il y a quelques minutes à peine. Je poses ma main sur mon front.
-Ca va ma Lou? dit Jules en s'installant à ma table, tu as l'air stressée.
-Regarde ca! je lui réponds en lui tendant mon téléphone.
Jules le prend, regarde, lit, et me rend le portable.
-Bah en vrai, ca va, me dit Jules, c'est pas méchant. Bon maintenant il va falloir que vous officialisez.
-Mais quoi? On a officialisé avec nos amis ce matin! je réponds stressée en tapant mes doigts sur la table, je ne veux pas devenir la coqueluche des paparazzis.
-Je sais ma Louise, me dit Jules, mais il va falloir faire avec.

Nous discutons et décidons d'aller nous installer dans le stand Ferrari pour regarder les qualifications. Nous arrivons et voyons Charles revenir de sa réunion. Il vient à côté de Jules le salue, me regarde et m'embrasse avant de montrer dans sa voiture de course.

Jules et moi prenons place pour assister au spectacle. Je serres ma chaise tellement fort que mes mains commencent à me faire mal. Je ne quitte pas l'écran des yeux par peur d'un accident. Il faut avouer que le métier de pilote reste tout de même un métier très dangereux. Mon meilleur ami prend ma main. Charles se brouille bien pour le moment. Il passe en Q2. Je ne lâche pas l'écran une seconde. Pierre de son côté passe également en Q2. Je suis contente pour mon ami! Il le mérite. Les pilotes réussissent a passer en Q1. Charles arriver à se placer à la P3 et Pierre à la P6.

Lorsque mon monégasque rentre au garage, et sort de sa voiture, je lui sautes dans les bras en l'embrassant.
-Bravo! Je suis tellement fière de toi, lui dis-je en le serrant dans mes bras.
-Merci, dit il en m'embrassant sur le front. Je dois faire des analyses et j'ai une réunion après. On se retrouve quand j'ai fini ?

Je réponds par l'affirmative et vais retrouver mon meilleur ami.

-Je vais passer voir Pierre pour le féliciter, je lui dis, tu m'accompagnes?
-Non je dois passer chercher des dossiers, on se retrouve à la maison?
-Ok, à toute à l'heure.

Je traverse le paddock et réussi à trouver Pierre. J'arrive vers lui en courant.
-Bravo! Tu as été incroyable Pierre.
-Merci, me répond il, c'est gentil.
Je vois que mon ami est ailleurs. Quelque chose semble le travailler. Je lui demande:
-Pierre? Tu es sûr que ça va? Tu as l'air ailleurs.
-C'est juste que je ne peux pas t'en parler maintenant, me dit-il, je vais me changer et je te dis tout. Tu m'attends ici?
-Ok, dis-je.

Je ne comprends pas pourquoi il ne peut pas me le dire. Pierre semble avoir quelque chose sur le cœur. Ça me fait tellement mal pour lui.

Les minutes passent et je vais m'assoir sur un banc en face de l'entrée de son stand. Une demi-heure plus tard, le français arrive à mon niveau et vient s'assoir à côté de moi. Il ne me regarde pas.
-Écoute Louise, dit-il faiblement, il y a quelque chose que tu aurais dû savoir depuis longtemps...
-Bien joué Pierre! hurle le monégasque en serrant son ami dans les bras, vous parliez de quoi?
Je regardes Pierre qui ajoute:
-Oh rien, bon... On rentre à la maison? On a quelque chose à fêter.

Je ne comprends pas mais je décide de ne rien dire. Je monte dans la voiture avec Charles. L'ambiance est détendue et nous rigolons, mais je ne peux m'empêcher de repenser à ce que Pierre allait me dire. Comment ça il y a quelque chose que je dois savoir ?

Nous arrivons à la villa sur les coups des 18:00. Charles et moi montons nous préparer. Nous allons à la douche et nous habillons. J'opte pour une tenue simple mais élégante. Je ne veux pas en faire trop.

J'attache mes cheveux en chignon et me maquille.
-Tu es magnifique, dit le monégasque avant d'embrasser ma nuque, j'ai de la chance de t'avoir.
-Tu es adorable, dis-je en me retournant pour l'embrasser.

Quand nous sommes prêts je vois tout les autres pilotes en train de boire dans le salon. Ils sont tous très élégants. Charles porte une chemise blanche simple avec un pantalon noir en toile. Il est magnifique. Sa main se pose dans le creu de ma hanche m'invitant à avancer vers le salon. Nous nous installons côte à côte sur le canapé. Mon monégasque pose sa main sur la cuisse avant de me donner une flûte de champagne.
-À demain! Et à Monza! s'exclame Lando en levant son verre.
-À demain! Et à Monza! nous disons tous en cœur en levant nos verres.
-Et à toi, me dit Charles dans l'oreille.
Je ne dis rien mais l'embrasse en guise de réponse. Dès que je tourne la tête, je vois Pierre me fixer et détourner son regard.
Je ne comprends pas ce qu'il a.

La soirée passe et nous nous amusons. Je commence à étouffer. J'ai beaucoup trop chaud et je décide de sortir sur la terrasse.
-Tu vas où? me demande Charles.
-Je vais juste prendre un peu l'air, je souris, j'en ai que pour 5 minutes.

Je me lève et pars.

L'air frais vient chatouiller mes poumons lors de ma première inspiration. Je m'accoude à la rambarde et regarde le ciel.
-Ca va? demande Pierre en venant se poser à côté de moi.
-Ca va, j'avais juste un peu trop chaud, je réponds.
-Louise, ajoute-t-il, il faut que je te dises quelque chose. Je suis désolé mais ça ne va pas être facile à entendre, je commence à stresser et regarde mon ami essayant de trouver ses mots. Tu te souviens de la soirée chez Daniel quand on est allés, les gars et moi se préparer chez lui? je réponds par l'affirmative ne sachant pas bien où est ce qu'il veut en venir.
Eh bien, avant que Jules nous rejoigne, on a rigolé tous ensemble sur le fait que tu donnais du fil à retordre à Charles et que vous vous détestiez. Lando à ensuite rigoler sur le fait que jamais il ne pourrait se passer quelque chose entre vous. Et c'est à ce moment que Charles à parier que il réussirait à coucher avec toi et te faire tomber amoureuse de lui. A ces mots, je sens mon monde s'effondrer autour de moi, les larmes commencent à monter à mes yeux. Et il ne rigolait pas, certains ont accepté de parier là dessus. Je suis désolé Louise, je voulais te le dire. Tu es mon ami, dit-il en posant sa main sur mon épaule.
-Non, apriori je ne suis pas assez ton "ami" puisque tu ne me l'as pas dit, j'hurle en poussant sa main de mon épaule, comment vous avez pu !?