III: Chapitre 27

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Lundi 01 janvier 2024 16:30

Je sors de la voiture en quatrième vitesse. J'ai tellement hâte de voir Jules. Je montes les quelques marches du porche d'entrée de la maison de Pascale. Je sonne. La mère de Charles ouvre la porte.
-Ma chérie! dit-elle en me prenant dans ses bras. Tu m'as tellement manqué.
-Toi aussi, je réponds. Au fait, bonne année.
-Bonne année à toi aussi ma doudouce. Ah Charles, dit-elle en s'avançant vers lui. Comment tu vas?
Pendant qu'elle le salut, j'entre dans la maison. Arthur est assis sur le canapé avec Jules dans ses bras. Dès qu'il me voit, il se lève.
-Oh non pas elle, dit-il en rigolant.
Je lève les yeux aux ciels.
-Tais toi, ne commences pas et donne moi mon fils, je réponds en éclatant de rire.
Arthur me tend Jules que je saisis immédiatement.
-Mon chat! je dis en fixant le doux visage de mon fils.
-La maman est de retour, ajoute Lorenzo en descendant les escaliers. Comment tu vas?
-Très bien et toi? je réponds.
-Super, dit-il en s'approchant de moi. Ça fait longtemps qu'on t'a pas vu.
-Oui c'est vrai. Désolée, j'étais super occupée avec le travail. Je n'étais pas souvent sur Monaco, je réponds en essayant de mentir au mieux.
Je peux sentir le regard de Charles sur moi afin de s'assurer que personne ne se doute de ce qu'il s'est passé.
-Mais ne restez pas debout comme ca, ajoute Pascale. Installez vous, j'ai préparé le goûter.
-Elle a pas arrêté, dit Arthur en éclatant de rire. Il se tourne vers Charles. Tu l'as connais. Maman en a fait dix fois trop. Elle n'a pas arrêté de répéter que Louise venait et qu'il fallait marqué l'occasion. Pourquoi nous on a pas le droit à ce genre de chose ?
-Peut-être parce que je suis la fille qu'elle n'a jamais eu, je réponds en le taquinant.
-Elle a raison, crie Pascale depuis la cuisine. Et elle au moins elle ne se comporte pas comme une ingrate.
Les frères se regardent et lèvent les yeux au ciel en entendant ce que leur mère vient de dire.
-Bon, dit Pascale en arrivant avec deux énormes plateaux de nourriture, installez-vous on va goûter.
-Ce n'était pas la peine, je réponds. Juste une tasse de thé nous aurait suffit.
-Mais non, ajoute-t-elle.
-Bon, dit Charles en s'approchant de moi. Je peux aussi avoir un peu mon fils? Ou tu comptes l'accaparer toute la journée ?
Je souris et embrasse le front de Jules avant de le placer dans les bras de mon monégasque.

Nous passons le reste de la journée chez Pascale. Vers 21:00 alors que Jules dort dans le landeau, nous décidons de partir. Nous saluons la famille de Charles et montons dans la voiture.

En arrivant à la maison, je pars coucher Jules. Je le regarde, dans son berceau, en train de dormir. Il paraît tellement tranquille. Ses petits poings sont fermés. Il paraît tellement tranquille. À chaque fois que je le regarde, j'ai l'impression que je rêve. Que je vais me réveillée et que ce bonheur n'existe pas. Il est tellement beau. Ses cheveux bruns foncés collés à sa tête, ses longs cils, son petit nez retroussé, ses sourcils définis, ses petites joues. J'ai même remarqué que lorsqu'il sourit, des fossettes apparaissent: comme son père. Charles me tire de mes pensées en posant sa main sur ma hanche.
-Nous y revoilà enfin, chuchote t'il pour ne pas réveiller Jules. Tout les trois à nouveau. Ça fait du bien.
Je ne réponds rien et pose ma tête sur son épaule. La main de Charles commence à caresser mes cheveux. Nous ne parlons pas. Nous profitons de l'instant. Il y a des fois où nous n'avons pas besoin de parler. Il y a des fois où le silence est plus parlant que les mots. Il y a des fois où juste la présence de quelqu'un à ses côtés nous fait comprendre tout ce que la personne en face de nous ne peut pas dire. Il y a des fois où c'est comme ça, et ces fois-ci, je les aimes.

Nous regardons Jules. Au bout de quelques minutes, Charles brise le silence.
-On va se coucher?
Je hoche la tête et avance vers le couloir. Je me retourne pour regarder Jules une dernière fois avant de fermer la porte de sa chambre. Je me couche et vais me blottir contre Charles. Le monégasque me prend dans ses bras. Il caresse mes cheveux.
-Merci, je dis doucement.
-Merci pour quoi? répond t'il sans savoir où je veux en venir.
-Merci pour tout ça.
-Ne me remercie pas, j'ai changé. Pour toi, mais pas seulement. Pour moi aussi

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