II: Chapitre 7

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POV: Charles

Samedi 26 novembre 21:15

Je vois Louise partir au loin en courant après Gabriel. À ce moment précis je regarde Léa et lui attrape le bras.
-Toi et moi on va parler! je lui dis sèchement.
-Pourquoi faire? me répond t'elle.
- Ferme ta gueule, je dis, viens!
Mon sang ne fait qu'un tour. Je vois rouge.
Je l'attrape et l'oblige à me suivre sous les yeux médusés de mes amis. Nous arrivons dans le salon de la petite maison de Jules et je claque la porte.
-Toi et moi c'est fini.
-Quoi? hurle Léa. Tu es sérieux?
-Je ne l'ai jamais autant été, je réponds sèchement. Tu es arrivée et tu as foutu le bordel dans ma vie. Tu n'as aucun respect. À cette soirée, tu t'es jetée sur moi alors que tu savais que j'étais avec Louise. Je t'ai repoussé et tu as continué. Tu n'as jamais osé avouer que tout ce qui s'était passé était de ta faute. Tu m'as fait passé pour le trompeur, pour l'infidèle aux yeux de la personne que j'aime le plus au monde.
-Mais alors pourquoi tu es resté avec moi ? hurle t'elle.
-Pour la rendre jalouse putain ! Je me mets à crier. Léa réfléchis deux secondes. Je n'ai jamais été attiré par toi. Tout ce que je voulais c'était lui faire du mal autant qu'elle m'en a fait quand elle m'a quitté.
-Mais ça te plaisait de me baiser quand elle était dans la chambre d'à côté, lâche Léa.
-Tu te demande pas pourquoi j'ai pas finis? Parce que tu me dégoûte putain! Tu ne me fera jamais bandé comme elle sait le faire. Tu ne me rendras jamais heureux comme elle. Elle ne t'a jamais une fois parler mal sans que tu, je la montre de mon index, ne commences. Tu ne lui arrives même pas à la cheville. Je respire et lui dis, maintenant tu fais tes valises et tu te casses. Lewis va te déposer à un hôtel en ville. Et demain, tu vas déposer ta démission. Est ce que je suis clair?

Elle ne répond rien et part en direction de la chambre. Lorsque je ne l'ai plus dans mon champ de vision je respire un bon coup. Je me passe la main dans les cheveux. Putain Louise doit me détester à l'heure actuelle. Je retourne près de mes amis et dit:
-Lewis? Tu veux bien déposer Léa dans un hôtel s'il te plaît?
-Bien sûr mon pote, dit-il en se levant.

Je regarde vers la mer et voit Gabriel revenir tout seul. Il s'arrête à notre niveau et dit:
-Merci pour tout les gars, c'était génial de nous rencontrer. Charles... il s'avance vers moi et me tend sa main, je t'en veux pas. Tu es un bon type. Maintenant vas lui parler.
-Merci mec, je lui réponds en saisissant sa main, je suis désolé.
-Ne le sois pas, ajoute Gabriel, je n'étais pas le bon. Ça n'aurait jamais marché. Mais ne fais pas le con avec elle. Pas une fois de plus.
-Je te le promets.
Il part en direction de la maison. Personne ne parle. Je décide d'aller rejoindre Louise.

Elle est toute seule. Assise devant l'horizon. Cette vue me fend le cœur. Comment a-t-on fait pour en arriver là? Une boule s'installe dans mon ventre au moment où je m'assoie à côté d'elle. Elle ne me regarde pas. Sa respiration est frêle. Son parfum vient chatouiller les narines. Il m'avait terriblement manqué. Je ne suis rien sans elle. Louise est entrée dans ma vie un week-end de février. Et elle a tout chambouler. Je ne me suis jamais autant confié à quelqu'un, je n'ai jamais aimé autant quelqu'un. Je n'ai jamais été aussi dépendant d'un autre être. Je me souviens de chaque moments passés à ses côtés. Tous, sans exception. Je me souviens quand on s'est rencontré, toutes les vagues d'émotions que j'avais en moi. Elle a prit mes peines et a porter leur poids sur ses frêles épaules. J'avais l'impression qu'à chaque instant elle allait s'effondrer mais non. Elle a tenu bon. J'ai regardé mes mots la couper en deux, mais elle n'a pas bougé. Elle est restée là malgré tout. J'aimerais avoir une machine à remonter le temps pour lui offrir la stabilité et la confiance dont elle rêve.

Je n'ai pas toujours été irréprochable avec elle. Je l'ai blessé tellement de fois que j'en arrive à me demander comme elle fait pour être assise à côté de moi. Je me comporte avec elle comme si j'étais sûr de ce que je fais. Alors qu'à chaque phrase ou mouvement, j'ai l'impression d'avancer sur un fil de funambule.

Elle replace une mèche de ses cheveux derrière son oreille. Je reconnais ce geste. Je la connais par cœur. Elle le fait à chaque fois qu'elle est stressée ou peinée. Elle n'a que 20 ans, mais elle est bien plus mature que la plupart d'entre nous. Elle joue avec sa bague en regardant la mer.
-Charles, dit-elle faiblement.
-Louise...
-Je voulais te le dire mais je n'ai jamais eu la force. Alors je l'ai écrit. Elle met sa main dans sa poche et en ressort un bout de papier qu'elle me tend du bout de ses doigts.
Je le prends et le déplie. Je commence à lire:

« Charles, tu es mon meilleur ami, mon meilleur amant, mon premier amour et surtout mon unique amour. Je ne savais pas ce qui s'était passé à cette soirée. Je n'ai pas cherché à comprendre. J'ai cru que tu étais passé à autre chose sans me dire un mot. J'ai été conne et là, j'ai voulu appartenir à une personne qui ne me convenait pas... Alors que la personne à laquelle j'appartiens... c'est toi.»

Une explosion de sentiment m'envahît.

Elle ne me regarde toujours pas et ajoute:
-Gabriel et moi c'est finit. J'ai cherché ailleurs la stabilité que tu ne m'offrais pas. Mais je me suis rendue compte que ce n'est pas de stabilité dont j'ai besoin... elle s'arrête et reprend. c'est de passion dont j'ai besoin. Et cette passion, je ne l'ai qu'avec toi. Elle tourne la tête et me regarde enfin. Ses yeux m'avaient manqué, son visage, tout... Elle m'avait manqué. Elle reprend: Après cette soirée, lorsque j'ai vu que tu ne m'avais ni envoyé de messages, ni appeler, j'ai voulu tourner la page.
-J'aurais dû le faire, je dis en la coupant. J'aurais dû te retenir, te hurler la vérité. Mais tu me connais, je préfère me montrer détestable que de me montrer faible. Alors maintenant je vais te dire ce que je n'ai jamais sû te dire. Je t'aime, comme je n'ai jamais aimé personne avant. Tout chez toi me plaît. J'aimerais tout tes défauts mais j'arrive pas à en trouver. Tu es tout le temps là pour me rappeler les vraies choses, à me remettre les pieds sur terre. Je ne peux pas m'empêcher de te vouloir. Je sais que je mourrais si je n'avais plus de nouvelles de ta part. Tu es l'unique personne dont je me préoccupe avant moi. Après cette soirée, j'ai pas arrêter de penser à toi. À vrai dire, j'avais du mal à me réveiller sans toi dans mes bras, ta tête posée sur mon épaule, tes cheveux dans mon visage. C'est dingue comment tu as tout changé autour de moi. Quand je trébuchais sur le trottoir et que tu n'étais pas là pour te moquer de moi, je me mets à sourire. Alors bien sûr, je restais la tête haute quand tout le monde me demandait de tes nouvelles et que je savais pas quoi répondre. Chaque rue dans laquelle je passais me rappelait un souvenir avec toi. J'aurai aimé te rappeler pour que tu me laisses une énième chance. Ton absence était la pire pire chose pour moi. Je ne veux plus qu'on se quitte. Je sais qu'on se refera du mal parce que on est comme ça. Mais si souffrir veut dire rester avec toi, alors putain, je suis prêt à en crever.

Elle me regarde et je remarque une larme coulée le long de sa joue. Je l'essuie du bout de mon pouce. Sa peau m'avait manqué. Je la regarde et l'embrasse.

Ce baisé est la chose dont je rêvais. Je ne veux plus jamais me détacher de ses lèvres.

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Coucou tout le monde! J'espère que vous allez bien! J'espère que ce changement de point de vu vous aura plu. Je ne sais pas trop quoi en penser donc n'hésitez pas à me laisser des avis si vous en voulez plus.

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C'est: emmaojo565

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