POURQUOI PAS MOI?

Chapitre 15

Dimanche 20 mars 01:20

Charles et moi nous regardons dans les yeux et un sourire satisfait laissant apparaître ses fossettes se dessine sur son beau visage. Le monégasque me porte et m'aide à descendre du plan de travail. Nous sommes debout l'un en face de l'autre sans rien dire. Mais cela n'empêche pas nos yeux de le faire pour nous. Le monégasque s'avance et m'embrasse en me disant:
-Tu dois aller aux toilettes, si tu vois ce que je veux dire.
Je l'embrasse en souriant. J'avance vers la salle de bain et sens une fessée. Je me retourne surprise et voit Charles mort de rire. Je le
regarde et lui fais un doigt d'honneur ce qui fait rigoler le pilote.

Arrivée dans la salle de bain, je vais aux toilettes et après avoir finit, je monte dans ma baignoire et fais couler l'eau afin de prendre un bain. J'entre dans l'eau bouillante qui détend chacun de mes muscles. Je ferme les yeux et profite.
-Tu ne me préviens pas ? dit Charles
en entrant dans la salle de bain.
-Bah viens si tu veux, je lui réponds en me décalant.
Le monégasque me regarde choqué comme si celui-ci ne s'attendait pas à cette réponse. Néanmoins, il retire son caleçon et vient s'assoir derrière moi. Je m'allonge entre ses jambes posant la tête dans le creux de son cou. Machinalement, je croise les bras sur ma poitrine et sert mes jambes pour cacher un peu mon corps. Charles le voit, et m'embrasse le front en souriant.

Les minutes passent et nous nous relaxons dans l'eau bouillante. Charles dessinent des petits ronds du bout de ses doigts sur mon épaule nue avant d'ajouter:
-Louise... je vais te le redire mais pour moi, ce qu'il s'est passé entre nous signifie beaucoup pour moi.
Je souris avant de répondre:
-Moi aussi.
Charles m'embrasse l'arrière du crâne.
-Et donc, dit il en hésitant, qu'est ce qu'on est exactement?
-Je... je ne sais pas, dis-je en bafouillant, on est ce que on est.
-Je te propose quelque chose, ajoute-t-il en me regardant dans les yeux, on reste comme on est, on ne le dit à personne, et on voit comment les choses évoluent. De mon côté je sais ce que je veux, mais je souhaite te laisser le temps de décider et je ne veux pas te brusquer.
Je souris face à ce que le monégasque me dit et l'embrasse.
-Ca me va, dis-je en carressant sa joue.

Nous sortons de la salle de bain et j'enfile juste un t-shirt et une culotte. Je consulte mon téléphone portable, mais au même moment Charles me l'arrache des mains.
-Qu'est ce que tu fais, je demande.
-A ton avis? dit-il, je me débloque de ton téléphone.
Je souris et le laisse faire.

Nous nous installons dans le lit, et pour la première fois, je m'endors dans les bras du beau monégasque.

Dimanche 20 mars 9:00.

Le réveil de Charles sonne. Je l'entends grogner dans mes oreilles. Je commence à me lever lorsque j'entends dire:
-Mais tu crois aller où comme ça? dit Charles en m'attrapant pour me serrer contre lui.
Je rigole à gorge déployée. Il me chatouille et je me débats dans tout les sens.
-Arrête je t'en supplies, lui dis-je entre deux rires, ton avion est à 12:00. On doit se préparer.
Il acquiesce avant de m'embrasser.
-Je n'ai pas envie de partir, me dit-il.
-Moi non plus je n'ai pas envie que tu partes, j'ajoute, mais toutes les bonnes choses ont une fin. Et j'essayerai de venir te voir à Monaco quand j'aurai le temps.

Nous nous levons et commençons à nous habiller. Je décide de m'habiller simplement.

Charles me regarde, et s'apprête à me dire quelque chose mais je le coupe:
-Oui, Louise tu es magnifique, je l'imite, maintenant s'il te plaît arrête.
-Non, dit-il en rigolant, j'allais dire que tu es horrible aujourd'hui.
Je fais mine d'être blessée, en positionnant ma main sur ma cage torassique. Le monégasque s'avance vers moi et m'embrasse en disant:
-Non je rigole, tu es magnifique comme toujours.
-Les canards très peu pour moi, dis-je en rigolant.
Charles m'attrape et m'ébouriffe les cheveux.

Nous partons et je prends soin de refermer mon appartement à double tours. Mon cœur se sert rien qu'à penser au fait que nous allons bientôt nous séparer. Nous descendons et payons pour une trottinette électrique de location.

Je me place à l'arrière de Charles et place son sac à dos entre mes jambes et j'enroule mes bras autour du torse de Charles. Le pilote et moi prenons la route de l'aéroport. Sans m'en rendre compte, une larme coule le long de ma joue. Je ne veux pas que ça se termine.

Après 45 minutes de trottinette, nous arrivons à l'aéroport et nous arrivons à l'aérodrome. Charles a prévu un jet privé. Une boule se forme dans mon ventre lorsque Charles reprend son sac. Nous nous regardons, mais je contiens mes larmes. Je ne veux pas lui montrer que je suis triste. Le monégasque me prend la main avant d'embrasser la pomme de celle-ci. Je lui souris et je m'approche de lui avant de déposer un doux baiser sur ses lèvres. Au moment où je m'apprête à me détacher de lui, le monégasque m'attrape la hanche pour moi coller à lui pour m'embrasser de nouveau.
Je souris.
-Allez, ne loupes pas ton avion, je lui dis.
-Non, ne t'inquiète pas. Tu m'envoies un message quand tu es de retour chez toi ? me dit le monégasque.
-Promis papa! j'ajoute en rigolant, et toi quand tu atterris.
-Ne m'appelle plus jamais papa... où tu vas regretter, me répond il en me fixant.
-Oui papa, dis-je en rigolant j'adore le chercher.
Charles m'attrape par le cou, je m'embrasse en disant:
-Toi la prochaine fois qu'on va se voir, tu vas pas faire la maligne.
Je rigoles en levant les yeux. Charles avance vers son avion, et monte. Je lui fais un signe de la main et le monégasque s'enfonce dans le jet.

Mon cœur se sert mais je ne laisse rien paraître. Je reprends ma trottinette et repars en direction de mon appartement.

Paris me semble vide. Ma musique à fond dans mes oreilles m'apaise. De retour dans mon appartement, je prends mon téléphone pour envoyer un message à Charles et je vois que celui-ci a changé son nom dans mes contacts: Charles❤️‍🔥.