POURQUOI PAS MOI?

II: Chapitre 39

Mardi 7 mars 2023 20:15

Tout le monde s'arrête. Je crois que personne ne s'attendait à ce que nous allions dire. Quelques secondes passent, et semblent durer une éternité. Je sens la main de Charles serrer la mienne, et je regarde nos familles en espérant la moindre réaction de leur part. Ceci a peut-être duré 5 secondes.
D'un coup, mon père se lève et hurle:
-Oh putain! J'y crois pas. Je... je... il commence à pleurer. Je me lève et le prend dans mes bras. J'y crois pas! reprend t'il. Je vais être grand père!
Je rigole face à sa réaction et me mets à mon tour à pleurer.
-Je n'arrive pas à y croire, dit Pascale en prenant Charles dans ses bras. Félicitations! Elle essuie le coin de ses yeux ne voulant pas montrer les larmes qui coulent sur ses joues.
-Merci maman, répond Charles en embrassant son front. Je t'aime.
-Moi aussi je t'aime, dit-elle. Tu seras toujours mon petit pin's à roulettes.

Je vois les yeux de Charles commencés à d'humifier. Je sais ce dont à quoi il pense. Le monégasque pense à son père. Il aurait voulu qu'il soit là. Je connais mon pilote, je me doute que c'est dur pour lui de savoir que son enfant de connaîtra jamais son grand-père paternel. Le monégasque croise mon regard et je lui souris, comme pour lui dire que je suis là, avec lui de tout cœur.

-La vache! Ma lou va être maman! Tu vas voir, je serais un tonton d'enfer! me dit Arthus.
-En tout cas, il ne dormira jamais chez toi! je réponds en éclatant de rire.
-Bah comment ça? s'étonne mon frère.
-Arthus, je dis en levant les yeux au ciels. Tu vas lui donner des clopes au petit déjeuner et tu vas lui apprendre des gros mots à longueur de temps. Désolée, mais mon enfant ne deviendra pas comme toi.
Tout le monde éclate de rire face à ce que je viens de dire.
Pendant que les frères de Charles le félicitent, ma mère s'approche doucement de moi et me prend dans ses bras avec une douceur extrême. Elle pose sa tête dans le creu de mon cou et me caresse les cheveux avec l'une de ses mains.
-Félicitations ma fille, me dit elle tendrement. Je suis tellement fière de toi. De la femme que tu es et de la maman que tu vas devenir. Ma petite fille prend son envole.
Je rigoles doucement en commençant à pleurer. Ce genre de moment est tellement important. J'ai l'impression que à cet instant là, il n'y a plus que ma mère et moi. Se prenant dans les bras et pleurant ensemble.
-Merci maman, ça me touche beaucoup. Je t'aime.
Elle se détache de moi, et me caresse la joue en souriant.
Ce moment hors du temps est stoppé par les deux frères du monégasque qui arrive vers moi en criant. Ils me serrent dans leurs bras, en manquant de m'étouffer.
-La loulou qui va être maman! hurle Arthur. La vache! En plus tu vas venir à Monaco. On va pouvoir se voir tout le temps!
-Je sais pas, je réponds en rigolant. J'ai peur qu'en te voyant trop souvent, je me rende compte que tu es encore plus chiant que ce que je penses actuellement.
Arthur se met à rire et Lorenzo ajoute:
-Je te le dis tout le temps Arthur, arrête de l'embêter. Elle trouvera toujours un truc à répliquer. Il me regarde et dit, en tout cas félicitations Louise. Je suis tellement content pour vous. Charles et toi méritez d'être heureux.
Je le remercie et pars vers Charles mais Pascale m'intercepte.
-Ma bichette! Elle embrasse ma joue avant de me serrer fort dans ses frêles bras. Je... je... je ne sais pas quoi dire. Je suis tellement contente. Tellement contente pour vous. Je suis heureuse que Charles soit avec toi. Tu es la personne qui l'a aidé avec ses problèmes de colère, tu es la seule qu'il écoute et je sais que quoi que tu dises... il le prendra en compte. Tu l'as rendu meilleur Louise. Et pour ça... merci, merci ma douce.

Ce que me dit ma belle mère me touche énormément. Elle comprend que je ne sais pas quoi dire, et elle me fait un signe de tête pour m'inciter à aller retrouver Charles qui est juste dernière nous en train de nous observer. Je pars en direction du monégasque et celui-ci pose une main sur ma hanche en me serrant contre lui. Il embrasse mon front et nous regardons notre famille. Je crois, que je n'ai jamais été autant comblée que à cet instant. Arthur et mon frère lève leurs verres et annoncent:
-Au nouveau membre de la famille! Et à Charles et Louise!
Tout le monde trinque et je les imite avec mon verre de Coca.

La soirée continue, et nous dînons. Nos parents discutent ensemble. Je sais qu'ils s'apprécient beaucoup. Nos frères sont sur la terrasse. Lorenzo et Arthur tiennent compagnie à Arthus qui est en train de fumer. J'arrive près d'eux lorsque Charles me retient.
-Ah non! dit-il. Tu vas pas commencer à respirer de la fumée.
-Oula, je réponds en rigolant. Je voulais juste entre fermé la porte pour que la fumée ne rentre pas dans l'appartement. Je peux « Chef »?
Le monégasque éclate de rire avant de m'embrasser. Je retourne m'assoir à table pour discuter avec mes parents et Pascale.
-Et donc, me demande ma belle mère, tu vas venir emménager à Monaco?
-Oui, je réponds. Je ne peux pas faire autrement. Je déménagerais à la fin de mon tournage. Charles a trouvé un appartement à côté du sien. On doit commencer les travaux en juin, juillet.
-Et bien Sylvie, dit mon père en lui tapotant la cuisse, ça va nous donner une raison de partir dans le Sud. Depuis le temps qu'on en parle.
-Tu as raison, elle se tourne vers Pascale avant d'ajouter. A chaque fois Éric me dit que lorsqu'on partira en retraite, il aimerait qu'on aille se faire le tour des côtes de France en bateaux. Je lui ai dit que ça serait compliqué mais il ne me lâche pas avec cette idée. Il est insupportable.
Tout le monde se met à rigoler lorsque mon père commence à se vexer.