III: Chapitre 23

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Lundi 01 janvier 2024 00:02

Les lèvres de Charles sont posées sur les miennes. Je ne peux m'empêcher de sourire. Je suis tellement émue parce qu'il a dit. Je n'avais jamais entendu ça de sa part. Je ne sais pas quoi penser. Je n'ai jamais arrêté de penser à lui. Quelques secondes plus tard, le monégasque décolle ses lèvres des miennes. Il me regarde avec un immense sourire. Il replace une des mèches de mes cheveux derrière mon oreille.
-Alors, me dit-il. Je suis pardonné?
-Je crois bien, je réponds en souriant.
Mes yeux croisent ceux de quelqu'un d'autre. François s'avance vers nous. Charles suit mon regard et se tourne en direction de l'acteur qui se stoppe net en voyant le monégasque. Charles s'avance vers lui et lui tend la main.
-Salut, dit Charles en lui souriant. Je voulais te dire que je suis désolé. Je n'aurais jamais dû te frapper. Ce soir là, j'étais hors de moi mais ça n'excuse rien. J'avais des trucs à régler avec moi même mais je me suis défoulé sur toi. C'était pas juste. J'ai vraiment été un connard. Excuse-moi.

François semble étonné par ce que vient de dire le pilote. Je dois dire que moi aussi, il m'a dit qu'il avait changé mais je n'imaginais pas à ce point. L'acteur sourit et empoigne la main de Charles.
-C'est rien, dit François. On a agit comme des connard tout les deux. Je n'aurais pas dû envoyer ce message et je n'aurais pas dû persister alors que Louise m'avait dit qu'elle ne voulait que toi. Il sourit. C'est oublié. Au fait, dit-il avant de tourner les talons, bonne année les amoureux.
-Bonne année à toi, je lui répond en lui adressant un geste de la main.

Charles revient vers moi et je le regarde médusée. Comment a-t-il pu changer autant. Je n'en reviens pas. Le monégasque pose sa main dans mon dos.
-On rejoint les autres? me demande-t-il.
-Oui, ça serait mieux, je réponds en souriant.

La soirée passe. Nous nous amusons comme des fous. Pierre, Jules, Charles et moi. Je n'en reviens pas. Jamais je n'aurais imaginé passer mon nouvel an avec lui. Et moi qui ne répondais à aucun de ses messages. Vers 2:00 du matin, je décide d'aller sur la terrasse pour prendre un peu l'air. J'avance et m'accoude à la balustrade. J'entends une porte s'ouvrir et je me retourne. Pierre vient s'installer à côté de moi. Je lui souris et me met à scruter l'océan de mes yeux.
-Il est heureux, me dit le Français. Il est heureux maintenant. Ça n'a pas été facile pour lui.
-Ça n'a été facile pour aucun de nous, je réponds en me tournant vers lui.
-Je sais... Pendant deux mois, il n'a pas arrêté de penser à toi et à ce qu'il avait fait. Je ne sais pas si tu sais, mais il a rater toutes ses courses. Il enchaînait les échecs ou les accidents. Et lui qui disait que sa vie sentimentale n'impacterait jamais son travail, dit-il en rigolant. Il allait à la salle tout les jours. Je ne l'ai jamais vu aussi motivé. Et puis, de lui même il a choisi de prendre la décision d'aller chez une psychologue. Il ne m'a jamais dit ce dont ils avaient parlé. Mais je me doute que c'était par rapport à toi. Charles n'arrêtait pas de parler de toi. Il demandait de tes nouvelles à Kika comme tu ne lui en donnais pas. Il n'arrêtait pas de raconter qu'il s'était comporté comme le dernier des cons avec toi. Je lève les yeux au ciels pour signifier à Pierre que ça avait été le cas, ce qui le fait rire. Tout à l'heure, reprend t'il, quand nous étions en train de faire le réveillon avec nos amis d'enfance, il n'était pas là. Enfin il était là physiquement... mais mentalement non. Charles n'arrêtait pas de dire qu'il ne se premettrait pas de commencer une nouvelle année en étant pas à tes côtés. Il a donc pris les clés de sa voiture et j'ai juste eu le temps de monter dedans avant qu'il se mette à conduire vers Marseille.
Je ne m'attendais pas à ça. Pierre me raconte ces deux mois dans tout les détails. Jamais je ne me serais imaginé que Charles puisse changer à ce point. Je me rends compte que enfin, je pourrais avoir un avenir stable avec lui.
-Mais comment il savait où j'étais? je demande à Pierre.
-Je penses que tu sais, me répond t'il en souriant.
-Jules... je dis. Jules lui a dit, c'est ça?
-Oui... Ils se sont appelé toute à l'heure. Jules lui a dit que c'était maintenant ou jamais et que même si tu dirais que tu ne veux pas lui parler, tu accepterais.
Je souris en comprenant encore une fois que mon meilleur ami a toujours quelque chose derrière la tête.
-Et toi? me demande-t-il. Comment ça a été pour toi? Kika n'a rien voulu me dire car elle se doutait que j'allais le répéter à Charles.
-Eh bien... je réponds en me remettant à fixer l'horizon. Ça n'a pas été facile non plus. J'ai beaucoup souffert de cette rupture. C'est tellement plus douloureux de mettre fin à une relation alors que tu aimes la personne que si tu ne l'aimais plus. Je n'ai jamais cessé d'aimer Charles. Jamais. Il y aura toujours une part de mon cœur qui lui appartiendra quoiqu'il se passe. J'ai beaucoup souffert de cette rupture. Je ne voulais pas ça pour Jules. Il est trop jeune. Je voulais lui offrir de la stabilité et j'ai fait tout le contraire en quittant Charles. Mais je n'ai jamais arrêté de penser à lui.
-Et il n'a jamais arrêté de penser à toi, ajoute-t-il en me souriant tendrement. Louise, tu l'as changé. Tu es la seule à avoir réussi à lui faire comprendre ça. Tu es la seule qui puisse lui faire entendre des choses. Tu es la seule qu'il écoute. Et ce n'est pas rien.

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