POURQUOI PAS MOI?

II: Chapitre 4

Samedi 26 novembre 2022 9:45

Charles et Léa s'assoient à l'autre bout de la table. Le repas reprend de plus belle. On se croirait dans une colonie de vacances. Je suis là, avec les personnes que j'aime le plus au monde. L'air frais de la mer de novembre caresse nos cheveux. Le soleil brille et nous sommes tous en pyjama et pull. Nous parlons se tout et de rien. Dès que l'un d'entre nous raconte une connerie, tout le monde explose de rire.
À un moment Daniel hurle de rire, et dit en me regardant droit dans les yeux:
-Les gars, vous devinerez jamais ce que j'ai découvert ce matin!
-Daniel non! je lui lance, tais-toi!
L'Australien rigole et me fait un clin d'œil et ajoute:
-Louise et Gab à poils dans leur lit. Ils se sont cachés sous la couette donc je penses qu'ils étaient près à...
À cet instant, Charles recrache tout son café. Tous les yeux sont tournés vers lui. Il nous regarde et dit:
-Lâchez moi! Le café était juste chaud, vous croyez quoi?
Kika me regarde et nous comprenons exactement ce que l'autre est en train de penser. Pourquoi réagit-il comme ça ?

-Au fait les gars, dit Pierre pour changer de sujet, on a pas dit qu'on avait quelque chose à faire ce matin ?
Je regardes les garçons totalement perdue. Ils sourient à pleines dents. D'un coup, je sens Gabriel me prendre par la taille et me soulever. Pierre arrive et attrape mon bras droit. Gabriel tient à présent mon bras gauche. Lando et Daniel s'occupe de mes jambes et je vois Jules commencer à filmer. Lewis reste assis et pleure de rire!
-Lewis! je cries, reste pas là ! Viens m'aider.
-Non ma belle, c'est pas mes histoires! dit t'il en rigolant à plein poumons.
-Carlos! je dis en tournant la tête en sa direction.
-Tu te débrouille! dit-il en ricanant.
Je ne touche plus le sol et je vois les garçons se regarder et se dire:« c'est maintenant».
-De quoi maintenant? je demande paniquée, de quoi vous parlez les gars?
Mes amis ne m'écoutent pas et commencent à courir en direction de la mer en continuant à me porter. Je gesticule, je hurle. Mais rien n'y fait, les garçons ne lâchent pas leur emprise. Nous arrivons rapidement au bord de la mer. Ils se placent et commencent à faire le décompte en me balançant de droite à gauche.
-À la une, dit Gabriel en rigolant.
-À la deux, ajoute Pierre.
-À la trois! hurle Daniel.

Et ils me lâchent.

L'eau est glaciale. Nous avons beau être dans le sud, nous sommes au mois de novembre. Je me  relève et remarque que mon pyjama en toile trempé, moule mon corps et laisse transparaître mes tétons. Les garçons rigolent.
-Mais vous êtes malades! je hurle. Tournez vous.
Les pilotes se retournent en continuant de pleurer de rire et Gabriel vient à ma hauteur et enlève son pull. Il ne porte rien en dessous. Son torse est musclé et ses abdos sont dessinés. Je me surprends à rougir. Mon copain avance vers moi et me donne son pull avant de m'embrasser.
Je le mets et lui réponds en même temps:
- Le bisou ne change rien au fait que tu n'es pas pardonné.
Les garçons éclatent de rire et nous traversons la distance de 50m qui sépare la mer de la maison. Gabriel pose son bras sur mes épaules. Je me penche vers lui et sautes sur son dos. Le comédien se met à me porter pendant que j'essore mes cheveux sur lui.
-Arrête! hurle t'il.
J'éclate de rire et celui-ci me repose sur la terrasse en bois.
-Ca réveille? demande Lewis.
-Toi! ne me parles pas! je dis en rigolant.
-Tu manques pas une occasion de te faire remarquer... ajoute Léa sèchement.
-Et toi de l'ouvrir! je réponds avec la meme intonation qu'elle.
Tout le monde rigole.
Je remarque que à Charles m'observe et je détourne les yeux avant d'ajouter:
-Bon je vais à la douche.
-Je t'accompagne, dit Gabriel en posant son bras sur mes épaules.
-J'en connais qui vont terminer ce qu'ils ont pas pu finir ce matin! dit Daniel en rigolant.

Je le regarde et lui fais un doigt d'honneur avant de partir ce qui fait rire tout le monde.

Nous entrons dans la chambre et je commence à ôter mes vêtements trempés. Je me regarde dans le petit miroir.
-Comment je peux me faire pardonner? demande Gabriel en s'asseyant dans le lit.
-Je ne sais pas, je réponds en me tournant vers lui. Tu as une idée?
-J'en ai pleins, me dit-il en me faisant signe d'approcher.

⚠️⚠️⚠️⚠️⚠️

Je m'assoie à califourchon sur lui et le comédien pose ses lèvres sur les miennes. Les mains de Gabriel aggripe mes fesses ce qui me fait sursauter. Je passes mes mains dans ses cheveux pour accentuer notre baisé.

La respiration haletante du comédien me fait transparaître tout le désir qu'il a pour moi. Hélas, je sais au fond de moi que je ne pourrais ressentir pour lui ce qu'il ressent à mon égard. J'essaye d'oublier mes pensées en me focalisant sur ses lèvres. Ses mains descendent jusqu'à mon bassin et il retire délicatement ma culotte. Il cherche mon regard alors que je fuis le sien. Je ne peux m'empêcher de penser à Charles. Mais putain! Qu'est ce qui va pas chez moi.

Je me mets à gémir lorsque Gabriel insère ses doigts en moi. Il pose sa main libre sur ma bouche pour rester discret. Quelques minutes plus tard, il me fait basculer en dessous de lui. Ses yeux transparaissent de désir. J'en ai aussi pour lui, mais pas au point où il en a pour moi. Il s'insère en moi, et nous gémissons. Ses mouvements sont doux et précis. Nous ne nous lâchons pas des yeux. La chaleur de nos deux corps augmente au fur et à mesure que celui-ci accentue ses va et vient. Nous gémissons tout les deux. Je sens qu'il est concentré. Ce n'est pas la première fois que nous faisons l'amour mais je ne l'ai jamais senti autant désirant.

Nous continuons et il finit en gémissant dans mon oreille.

⚠️⚠️⚠️⚠️⚠️

Après être partis à la douche nous nous habillons. Gabriel porte une chemise en lin beige et un pantalon en toile noire. De mon côté je me saisis d'un pantalon, d'une chemise et de baskets.

Nous sortons de la chambre et je croises le regard de Charles. Je l'ignore et continue mon chemin. Nous arrivons dans le salon et je m'assoie à côté de Kika et Pierre.
-Alors? me demande la portugaise avec un sourire malicieux.
-Quoi? je réponds. Je comprends pas.
-Ah bon? ajoute Pierre. Elle a été sympa la douche?
-Très bien si tu veux mon avis, je réponds.
-Bon, s'exclame Carlos, est-ce que on irait pas se balader en ville aujourd'hui?
Tout le monde acquiesce à son idée et nous préparons nos affaires.
Kika, Jules, Pierre, Gabriel et moi montons dans la voiture du comédien qui allume le moteur.