L'homme me saisit durement par les cheveux pour me relever avec force avant de me jeter dans la voiture sans ménagement.
Alexandra étouffa un gémissement et se réinstalla normalement tout en essayant de sécher les larmes qui dévalaient ses joues telles une rivière. Il y avait dans le véhicule une odeur de cuir neuf mélangée à celle d'un purificateur d'air, mais ses détails ne l'attirèrent pas longtemps.
Mon cuir chevelu me faisait mal, ma tête me faisait mal, ma joue et mon bras étaient endoloris, ma lèvre fendue me titillait, mon cœur était lourd. En somme, tout mon être était meurtri.
Mais il ne faut pas qu'ils voient à quel point je suis triste. Je ne dois pas laisser transparaître ma peur. Papa disait toujours que laisser l'ennemi voir que vous avez peur c'est comme lui donner de quoi vous achever. Et maman m'a demandé de rester forte jusqu'à la fin. Et la fin sera pour bientôt n'est-ce pas ?
Après avoir aboyer quelques ordres, mon ravisseur mit le véhicule en marche pour une destination qui m'était inconnue.
Alexandra colla son front contre la vitre et jeta son regard dans le vide en essayant de remettre de l'ordre dans son âme. Elle ne revînt à elle que lorsque son chauffeur avait ouvert la portière en manquant de la faire tomber. Une fois de plus elle se sentie tirée de force et d'un regard toujours sans vie, elle parcourue des yeux l'immense jardin faiblement éclairé, jusqu'à la grande bâtisse blanche qui se tenait fièrement devant elle. Même la maison avait l'air de rire de son sort.
Mon kidnappeur marchait à vive allure en me tenant fermement par l'avant-bras. Nous arrivâmes devant la grande et large porte en bois massif qui s'ouvrit pour laisser place à un magnifique vestibule orné d'une table au centre et sur laquelle se trouvait un vase garni de fleurs, des orchidées devina-t-elle.
Elle remarqua ensuite tout au fond du vestibule, deux escaliers en bois qui menaient aux autres étages de la maison. Puis elle fut encore trainée au-devant d'une autre porte coulissante, qui donnait cette fois-ci sur une salle à manger. Elle était plus grande que leur maison. Maison qui devait être encore en train de brûler avec les corps de ses parents à l'intérieur songea-t-elle tristement.
Il y avait des miroirs un peu partout dans la pièce, et le marbre à ses pieds était si immaculé qu'on n'avait peur de marcher dessus. L'air était chargée d'une odeur de sauce alléchante qui fît gargouiller son estomac. Cela lui rappela qu'elle n'avait pas pu finir son repas avant que ces hommes ne débarquent pour réduire complètement à néant sa vie.
Au centre de la salle trônait une très grande table à manger de couleur acajou, au bout de laquelle se trouvait un monsieur qui avait peut-être avoir le même âge que son père.
- Qui est ce ? Tonna sèchement la voix de l'homme assis à la table, juste après leur avoir lancer un bref regard d'indifférence.
- C'est la fille de David Smith répondit l'homme qui avait tué mes parents tout en resserrant ses gros doigts autour de mon bras.
- Et que fit-elle au milieu de ma salle à manger ? Ne me dis pas que tu as eu des scrupules à la réduire au silence elle aussi demanda-t-il en nettoyant méticuleusement sa bouche.
- Non Monsieur.
- Alors pourquoi est-elle toujours vivante ? Reprit le monsieur en se levant gracieusement de table.
- Je me suis dit que vous pouviez la garder pour l'enrôler d'ici peu de temps parmi vos filles, ou dans le cas contraire la revendre. Ainsi votre revanche sur son père sera complète.
Celui qui devait être le chef avança doucement en réduisant la distance entre nous, ensuite il s'arrêta à peut-être un mètre de moi, avant de me dévisager en se mettant à ma hauteur. Il se redressa et avant que je ne comprenne ce qu'il se passait, il sorti une arme de je ne sais où, puis il tira sur le meurtrier de ma famille qui tomba mollement à mes pieds.
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👂Parle moi...😢🤐
ActionAu bout de plusieurs minutes j'ouvris enfin les yeux pour me rendre compte que tout était vrai, réel. J'étais belle et bien dans cette pièce sombre qui sentait le renfermé et mes parents avaient eux aussi été belle et bien tués, j'avais été kidnappé...