👂🏼PARLE MOI✍🏽✍🏽👂🏼ÉPISODES :4👂🏼

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Et il est hors de question que je tombe aussi bas. Les seules choses à lui montrer devaient être la haine et l'indifférence.

Je venais de me réveiller le cœur battant à la chamade, la sueur perlait sur mon front et coulait le long de ma colonne vertébrale. La main tremblante, j'épongeai fébrilement du revers de ma main peau toute moite de mon visage. Pourquoi les rares fois où je dormais, il fallait que je fasse encore et encore le même cauchemar ? C'est à la virgule près, le même que je faisais depuis cette terrible nuit. J'entendais ma mère et mon père m'appeler au secours mais je n'arrivais pas à bouger, je criais, j'appelais à l'aide, mais ils ne m'entendaient pas. Et comme d'habitude il y'avais le fatidique coup de feu qui mettait fin à tout, et je me réveillais haletante comme si j'avais courue des kilomètres. 

J'étais encore assise sur ma couche la main sur mon visage pour éponger ma sueur, lorsque j'entendis des bruits de pas, puis celle de la serrure avant qu'il n'apparaisse devant moi, tiré plus que d'habitude à quatre épingles. Je devine donc quel jour on est.

Je me rappelle très clairement de la première année où j'avais eu droit à ce cérémonial que j'appelle la cérémonie du jus de fruit, j'avais refusé de le boire et il avait bien faillit m'étouffer en essayant de me le faire ingurgiter de force.

Mon geôlier était un homme de taille moyenne, à la peau mate, toujours en costumes 3 pièces, je me demandais même comment il pouvait y être à l'aise pour me battre.

Comme si c'était le plus important dans toute cette histoire.

Ces cheveux étaient longs vu qu'ils atteignaient la naissance de ses épaules. Il avait dans le regard le genre de folie qui faisait de lui un homme dangereux. Il était de ceux qui étaient dépourvus de pitié et de scrupules. Il était impulsif et près à vendre père et mère pour assouvir ses quatre volontés. Il n'avait pas de muscles développés grâce au sport, mais il était trapu. Son visage était ovale les lèvres fines et les traits mesquins. Ces cheveux étaient de couleur jais et il avait une barbe bien entretenue. Sa voix était rocailleuse comme s'il avait constamment du sable dans la gorge.

L'histoire se poursuit ci-dessous

Et il y'avait également une chose que j'avais remarqué chez lui, c'est qu'il ne prononçait jamais mon prénom. Depuis tout ce temps il ne l'avait jamais fait pas une seule fois. Je ne savais même pas s'il le connaissait.

Il se rapprocha encore plus près de moi, m'attrapa par le cou, puis il me souleva le long du mur pour me plaqua contre celui-ci. Le verre s'échappa de mes doigts et se brisa au sol. Je sentais l'odeur musquée de son parfum qui me chatouillait désagréablement les narines. Un parfum que je n'oublierai sans doute jamais.

- Toi tu feras une bêtise dans le seul but de m'énerver et moi je devrais te corriger pour t'apprendre les bonnes manières.

- Regarde-moi quand je te parle m'ordonna-t-il. Tes parents ne t'ont-ils pas dit que c'est impoli de ne pas regarder quelqu'un quand ce dernier s'adresse à toi ? Oh désolé ! Je présume qu'il n'en non pas eu le temps. Finit-il en riant ouvertement en me faisant parvenir son haleine alcoolisée.

Ne parle pas de mes parents, cria Alexandra en pensée.

Il releva ma longue et lourde chevelure de son autre main afin d'apercevoir le visage que je cachais en dessous.

Je le regardai dans les yeux avec colère avant de la cracher au visage.

Je sais bien que cela me vaudra une belle dérouillée, mais je n'ai pas pu m'en empêcher, l'occasion était bien trop tentante.

C'est alors que je ressentie une vive brûlure sur ma joue gauche, suivie d'une autre toute aussi d'une violence inouïe qui finit par me fendre la lèvre inférieure au même endroit que d'habitude. Il me relâcha ensuite, et je tombais comme un sac de sable au sol. Il me donna alors un coup de pied en plein dans le ventre. J'avais l'impression que mon estomac remontait dans ma cage thoracique, ce qui me donna un haut le cœur qui me fit rendre le jus que je venais de boire. J'avais la sensation de recevoir une décharge électrique de plusieurs voltes qui remontait de mes côtes pour s'étendre sur tout mon torse. Ce coup fut accompagné de plusieurs autres et cela ne manqua pas de relancer mes blessures non cicatrisées. Mes cotes me faisaient atrocement mal j'avais les joues en feu et ma tête était douloureuse.

- Salope. Comment oses-tu ? M'aboya-t-il tout en continuant de me rouer de coups de pieds. Je vais te faire passer l'envie de me cracher dessus pétasse.

J'entendais sa ceinture se dénouer, il allait me battre avec.

C'était également le top départ pour moi afin de me refuge plus profondément dans un coin de ma tête. Un endroit où je n'avais pas à subir toutes ces humiliations, où mon père était toujours vivant pour me protéger et où ma mère me peignait les cheveux tout en me chantonnant une douce chanson.

Au bout d'un certain temps il s'en alla, j'essayai alors de me redresser malgré les protestations de mon corps. Je crachai le sang que j'avais dans la bouche puis me mis au coin de ce qui était maintenant ma chambre.

Ce n'était pas en tout cas pas à Félix que j'allais m'entraîner à dire quoi que ce soit.

À suivre...

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