Il se rapprocha encore plus en supprimant tout espace entre nous, chose qu'il avait également pris l'habitude de faire depuis quelques temps.
Il me souleva le menton de sorte à ce que je le regarde dans les yeux puis me fit un sourit que je jugerais de pervers avant de placer lentement ses lèvres tout près de mon oreille. La chaleur qui en émanait me révulsait au plus haut point.
- Tu sais que dans 2 jours se sera ton anniversaire ? Tu auras donc 21 ans, et je pense que pour cela, nous allons marquer de façon spectaculaire l'événement. Qu'est-ce que tu en dis ma belle ? Me le susurra-t-il
J'en dis que tu devrais penser à soi me tuer, soi me laisser partir. Parce que j'en n'ai marre de ce jeu sordide.
J'éprouvais un pur et profond dégoût pour cette vermine.
Il revint à mon visage, me regarda dans les yeux avant de se mettre à rire.
- J'adore ce regard. On peut même dire que c'est ce qui t'a gardé en vie tout ce temps. J'adore voir la flamme de la colère y danser sans peur à mon égard.
Je me contentai de me m'extraire de son encombrante présence pour aller me coucher, dos à lui sur mon matelas complètement amortis. Au bout d'un certain temps, n'entendant plus de bruits je me retournais pour voir s'il était parti. Mais à ma grande surprise il m'observait toujours.
- On peut dire que depuis 9 ans tu ne m'as vraiment pas rendue les choses faciles.
Et ça fait 9 ans que tu me rabâche les oreilles avec cette phrase, que tu me retiens prisonnière, mais je ne m'en plains pas comme toi.
- Je ne me suis pas du tout ennuyé avec toi. Tu n'as fait que me réserver des surprises. Tu sais que j'avais même parier avec mes hommes qu'au maximum, tu n'allais pas te taire plus de 1 an. Et eux, ils ont dit que compte tenu des circonstances, que tu mettrais 3 ans et toi qu'est-ce que tu fais ? Tu vas au-delà de nos espérances, et au grand dam de tout le monde, tu tiens neuf longues années, termina-t-il d'un rire sec.
Et je pourrais tenir encore plus longtemps.
- Pour t'arracher les mots, j'ai même faillit essayer la torture physique mais j'ai vite abandonné cette idée après mure réflexion.
Comme si ce que tu me faisais n'était pas de la torture.
- Tu veux savoir pourquoi que je l'ai pas fait ?
Qu'est-ce que cet homme pouvait être bruyant quand il s'y mettait. Une vraie pipelette, pire que des femmes réunies dans un salon de coiffure.
- Je ne l'ai donc pas fait parce que j'avais envie de voir où me mènerait la croissance de ton corps en tant que femme, sans forte altération de ma part bien-sûr. Tout ça, afin de savoir si ce que j'aurais sous les yeux continuerais de me plaire ou pas. Et on peut dire que là aussi je ne suis pas déçu de la femme que tu es devenu. Continua-t-il comme s'il se parlait à lui-même en se caressant distraitement le menton.
Ça commence à sentir mauvais, je sens que la suite ne va une fois de plus, pas me plaire du tout.
- Et au vu de tout ce qui s'est passés, je crois que je m'y suis mal pris avec toi. J'ai en quelques sorte voulu dompter un animal en le laissant dans la nature, chose qui n'est pas possible. Sans pour autant enlever le côté punition, je vais essayer la seule chose qui, au vu de ta personnalité rebelle ne te plaira pas. Ma nouvelle idée détruira également par la même occasion, tout ce qu'il te reste de résistance. Devine quoi ma belle, j'ai décidé de te faire mienne ! Déclara-t-il le plus simplement du monde.
C'est alors que Alexandra se redressa de sa couchette les yeux écarquillés complètement horrifiée par les sous-entendus de cette assertion.
Non tu ne peux pas me faire ça. C'est une blague. Dites-moi que je vais me réveiller. Cria-t-elle au fond d'elle.
- Oh que si c'est ce que je vais faire dit-il comme s'il répondait à sa question muette. Et je vais même le faire le jour de ton anniversaire, dans exactement 2 jours. Quanta notre nuit de noce, poupée, pour des raisons évidentes, nous la passeront bien au chaud dans cette maison. Et qui sait, j'en profiterait peut-être pour te faire un beau bébé afin que tu ne sois plus toute seule. Tu en dis quoi, l'idée te plaît j'espère.
Alexandra lançait des regards haineux à Félix. Des regards qui, s'ils avaient pu l'aurait réduit en cendre sur place.
- Et bien vu que qui ne dit mot consent, je suis ravi que mes propositions t'enchantent autant. D'ici quelques heures je viendrai donc te chercher pour t'amener te faire préparer, et vu ton état ça prendra beaucoup de temps. En ce qui concerne tes cheveux tu pourras les garder si tu veux.
Cela faisait plusieurs minutes qu'il était parti et Alexandra était maintenant debout à observer la porte comme si cette dernière pourrait lui apporter une solution miracle.
Non il ne peut pas me faire ça. Je ne veux pas de lui, ni encore moins lui donner des enfants. S'il y a une chose dont j'ai une vague notion, c'est comment on fait les enfants, et il est hors de question que je partage la couche d'un homme comme lui.
Si ce que tu voulais comptait, tu ne serais pas ici ! railla sa conscience.
Alexandra commençait à tourner en rond, les ongles dans la bouche, ce qui était l'un des signes apparents de panique chez elle.
Comment je vais sortir de ce panier de crabes sans perdre une plume ? Je n'ai pas envie d'épouser ce sale porc, qui en plus d'être mon kidnappeur et mon geôlier, est la personne qui à commanditer le meurtre de mes parents pour de sombres raisons.
Il faut maintenant que je pense très sérieusement à sortir d'ici. Comme ça même si je ne réussis pas, au pire des cas je me ferais tuer en essayant d'échapper à cette folie.
Comme si tu pouvais. Le délai est trop court pour mettre sur pied un plan viable et réalisable, en plus tu ne sais même pas comment te repérer dans cette maison. Tu ne connais que les endroits où il ne faut surtout pas aller. Rajouta la voix au fond d'elle.
Elle grognant bruyamment de frustration et de colère.
Retournant sur sa couche, Alexandra espérait le ventre noué que Félix ne faisait que plaisanter, et qu'il ne se pointera pas dans son espace comme il l'avait dit. Elle attendit, comme si le fait de rester les yeux grands ouverts ne le ferai pas venir, et cela jusqu'à ce que ses paupières en décident autrement, la plongeant ainsi dans un sommeil agité peuplé de mariage, de violence et de multiples tentatives d'évasions se soldant tous par des échecs.
Alexandra se réveilla brusquement après avoir laissé échapper un gémissement plaintif, et vît Félix penché au-dessus d'elle, la regardant les lèvres étirée d'une manière salace.
- C'est l'heure ma belle. Au fait, jolie coiffure. J'ai oublié de te le dire tout à l'heure railla Félix.
Félix se redressa sans se départir de sa joie machiavélique, puis il m'attrapa violement par le bras en m'arrachant par la même occasion une grimace. Il me fit ensuite sortir du matelas pour me trainer à grand pas dans ce long couloir sombre que je connaissais maintenant comme ma poche. Je pouvais le parcourir les yeux fermés sans jamais me cogner à quoi que ce soit. Faut dire aussi qu'à part les murs, il n'y a rien d'autre comme obstacles.
C'est le moment, pensa sérieusement Alexandra. Il faut que je fasse attention à ce qui m'entoure afin de trouver une sortie. Je ne compte pas attendre patiemment afin de devenir madame Félix pour espérer partir d'ici. Je préfère encore mourir que de subir le clou de toutes ces années de profondes humiliations.
- Soit dit en passant, ce n'est pas la peine d'essayer d'emmerder ceux qui vont s'occuper de toi avec tes histoires, ils travaillent tous pour moi et ne t'aiderons par conséquent pas. Me siffla-t-il méchamment.
- Ne tente rien et tout se passera bien pour toi. Contente toi ainsi de rester sage et laisse les te faire encore plus belle pour le plus beau jour de ta vie ironisa-t-il sèchement.
Si l'un de nous deux ne meurt pas avant. Et honnêtement, ça ne me dérangerait pas de devenir veuve si jeune et en plus, le jour même de mon mariage.
A suivre...
VOUS LISEZ
👂Parle moi...😢🤐
Hành độngAu bout de plusieurs minutes j'ouvris enfin les yeux pour me rendre compte que tout était vrai, réel. J'étais belle et bien dans cette pièce sombre qui sentait le renfermé et mes parents avaient eux aussi été belle et bien tués, j'avais été kidnappé...