I follow you.. in the dark

Face au passé - Jaiden

La Comtesse et moi nous sommes restés près d'Eeri, je ne peux m'empêcher de pleurer, de me haïr. J'ai encore échoué ! Je ne peux pas le croire, je refuse ! Je ne peux même pas accéder à son esprit, tout est coupé. Elle est définitivement parti.

— C'est un cauchemar n'est-ce pas, supplié-je, dis-moi que c'est un cauchemar Élisabeth !

— Aucun humain n'a...

— Je m'en fous royalement de ces putains d'humains ! On parle de ta descendante !

Elle détourne le regard en soupirant. Elle est aussi impuissante que moi face à ça. Je me lève puis sors de la pièce pour aller me planter devant le miroir.

— Agathe ! appelé-je

L'enfant apparaît, le visage fermé, les yeux rougis par les larmes.

— Où est cette pute d'Hélène ? craché-je

— Elle n'est plus là, dit-elle tout bas.

Forcément cette connasse a dû se barrer avec son putain de mari.

— Dis-moi qu'Eeri est là !? supplié-je

— Non, je suis désolée.

Je m'insulte intérieurement de gros con. Je dois trouver un autre moyen d'aller dans l'Obscurité, mais sans Eeri, je ne peux pas. Je refuse d'avoir échoué ! Je trouverai un moyen d'y accéder. La Comtesse apparaît à côté de moi, sans rien dire, elle m'attrape par le bras afin de m'amener dans la chambre d'Eeri.

— Les traces de l'Obscurité ont disparu ! dit-elle en pointant le corps de celle-ci.

— Et quoi ? m'énervé-je

— J'vais t'en claquer une si tu continues de me parler sur ce ton Jaiden !

Elle s'approche de son corps puis pose sa main sur son front. Je reste bouche bée quand je la vois disparaître. Je me précipite à mon tour pour la rejoindre.

On retrouve enfin l'Obscurité, elle a pris de l'ampleur. A notre grand étonnement, tout est silencieux, aucun cri ne résonne. Ils ont eu Eeri, c'est normal ! Mon cœur rate un battement quand je vois une silhouette se tenir devant nous.

— Helena, lâché-je.

— Ah ! s'étonne la Comtesse

— Bonjour mon amour, sourit Helena

— Mais bien sûr connasse ! crache la Comtesse, tu crois vraiment qu'il va tomber dans le piège ?

— Pourquoi es-tu ici ? questionné-je, tu es morte ici, tu n'as pas pu...

— Malheureusement si, confirme-t-elle, tout comme Eeri, l'Obscurité m'a eue.

— Où est-elle ? demande la Comtesse.

— Je ne l'ai pas vu, je suis désolée, avoue Helena.

— Je vais te croire connasse !

— Élisabeth, tais-toi ! m'énervé-je

— Pardon ?

Mon cœur se met à battre comme il le faisait en présence d'Helena, je suis heureux de la revoir. Elle s'approche de nous en ignorant le Comtesse.

— Jaiden, on est pas venus pour cette fille de joie ! s'agace t-elle

— Cette fille joie est ma femme ! m'oppoosé-je

— Ton ex-femme ! s'énerve-t-elle

— Ex ? s'étonne Helena, ainsi tu m'as oubliée et remplacée ?

— Je n'aurai jamais osé faire ça ! me défendé-je

— Je vais te claquer, lâche la Comtesse en mettant son poing devant sa bouche.

Elle commence sérieusement à m'énerver ! Helena me tend sa main, au moment où je compte la saisir, la Comtesse le fait ce qui la brûle instantanément, son bras tout entier finit par s'émietter sous les cris d'Helena.

— Pourquoi as-tu fait ça ! m'insurgé-je en la foudroyant du regard

— On vient pour ma descendance pas pour cette pute ! crie la Comtesse

— Va la chercher toute seule !

Je me tourne de nouveau vers Helena puis je la serre contre moi en m'excusant pour ce que vient de faire Élisabeth.

— Tu l'auras cherché Jaiden... souffle-t-elle, excusez-moi de couper court à vos retrouvailles !

Qu'est-ce qu'elle insinue celle-là ? Je n'ai pas le temps de réagir qu'elle me projette avec Helena, on s'effondre quelques mètres plus loin. Élisabeth fait léviter son corps avec sa main puis commence à la refermer. Helena se met à crier face à la douleur. Je tente d'arrêter la Comtesse mais je suis de nouveau propulsé.

— Je déteste qu'on on ose me défier, dit-elle en ayant les yeux qui deviennent totalement noir.

J'entends les craquements provenant du corps d'Helena, elle est en train de lui briser les os. Je fais apparaître mes cartes et les enflamme avant de les lancer sur la Comtesse. Celle-ci les fait changer de direction d'un simple geste avec son autre main. Elles finissent par se planter dans le corps d'Helena. Je pousse un hurlement quand elle disparaît.

— Pourquoi tu as fait ça ! grondé-je

— Un sbire en moins, lâche t-elle satisfaite, maintenant cherchons celle dont tu n'as rien à foutre !