série: L'otage. tome 4. Salva'

12

Quatre mois plus tard:

L'automne était arrivé à grands pas mais dans cette région de l'Italie continuait "l'été indien". Les affaires étaient florissantes ces derniers temps et j'avais enfin trouvé mes marques dans le travail en "solo", sans mon frère Marco.
Par ce chaud après-midi, un groupe de mes hommes étaient installés  dans mon bureau, car nous venions de conclure le projet d'ouverture d'un nightclub du côté de Florence "la nuit italienne" qui proposerait un large éventail de vins italiens et cocktails a base de produits italiens, jus frais d' agrumes locaux, antipasti... une grande piste de danse serait encerclée par un bar en bois d'olivier et tout un tas de petits salons cosy, enfin, une salle de réunion et des coins Vip tendus de cuir italiens completeraient le tout.

Vita, sur le point d'accoucher, était là, elle gererait la partie relation aux médias. L' accompagnant, il y avait Lorenzo et Tomasso, mes avocats, ainsi que Roméo, que j'avais nommé pour le diriger en remerciement de nombreux services. Tous, a l'exception de Vita, sirotaient un whisky avec moi. Tout à ma conversation sur la communication de l'ouverture, je leur tournais le dos en regardant par la fenêtre.

Ou plutôt, j'epiais Paolo et Liv... Baignée de soleil, elle portait une robe d'été a fleur qui s'ouvrait en corolle autour de ses cuisses et un chandail rose par dessus, ses cheveux cascadant jusqu'à ses reins. Le petit faisait ses premiers pas et marchait comme un pantin pour se jeter dans ses bras, elle le réceptionnait et le couvrait alors de bisous et il éclatait d'un rire joyeux. Un sourire vint tordre mon visage. J'aurai préfère partager ce moment avec eux.

"- le petit grandit vite, hum patron?"
J'approuvais d'un signe de tête "il lui ressemble de plus en plus... dommage que le père ne soit pas là pour le voir grandir..." continua Romeo, remuant quelque chose en moi.
"- il a une famille qui l'aime, c'est l'essentiel"
"- et la petite Liv"
Je grogne d'approbation.

"- A ce propos, vous pensez que Josepha pourrait garder Paolo un de ces quatre?"
Une pression monte tout a coup dans mon corps et je sens que mes veines commencent à fourmiller désagréablement.
"- pourquoi? Liv est là"
"- c'est que j'aimerai l'inviter à sortir, un cul et une paire de nibards pareils, ça vaut le coup de claquer quelques billets si on peut y fourer s..."
Il ferme soudain sa grande gueule, le silence plane dans le bureau et je réalise que c'est moi qui vient de lui mettre un uppercut en pleine gueule. Je le relève a la force de mes bras et approche dangereusement mon visage du sien.
"- sais tu dans quel lit dort Liv chaque nuit depuis son arrivée?"
"- non patron" marmonne t il, clairement apeuré.
"- le mien. Qu'une chose soit claire. Personne n'approche cette fille, basta!" Avant de le jeter au sol et de sortir en claquant la porte.